Djibouti: Exécution extra-judiciaire et exactions contre les civils
Djibouti: Exécution extra-judiciaire et exactions contre les civils
arrestations d'une dizaine de civils, qui ont été torturés durant une semaine sur place. Deux d'entre eux ont été amenés à la caserne de Tadjourah où ils ont subi de nouveau de sévices corporels, il s'agit de : Ali Méhé (60 ans) qui a plusieurs côtes fracturées et Ahmed Ali Hassan
Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti (ORDHD)
- Depuis le 18 avril 2008, les autorités Djiboutiennes, sous prétexte de faire face aux incursions érythréennes sur le territoire djiboutien, mènent des opérations de ratissage contre les civils Afar dans les régions proches du mont Moussa Ali (district de Tadjourah), accusés de soutien au FRUD (Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie).
L’Armée Nationale Djiboutienne (AND), a attaqué à 2 reprises, le 19 et 22 avril 2008 au pied de Moussa Ali, des éléments armés de FRUD qui ont opposé une vive résistance. L’armée, s’est acharnée sur les civils de la région, qui sont déjà très affectés par la sécheresse et les maladies. : saccages des campements, abattage d’animaux (dromadaires et moutons) et surtout arrestations arbitraires et tortures des nomades.
le 19 avril 2008 à Adgueno : arrestations d’une dizaine de civils, qui ont été torturés durant une semaine sur place. Deux d’entre eux ont été amenés à la caserne de Tadjourah où ils ont subi de nouveau de sévices corporels, il s’agit de : Ali Méhé (60 ans) qui a plusieurs côtes fracturées et Ahmed Ali Hassan.
Le 6 et 7 mai 2008, l’armée a continué ses ratissages à Margoyta, qui est un point d’eau important, entouré de plusieurs campements de nomades. 18 personnes ont été arrêtées et ont été soumises à toute forme de violences : quatre ont été transférées à la caserne de Tadjourah : Ali Mohamed Ali, Ali Mohamed Aboubakar, Hamad Abdallah et Mohamed Ali. On signale aussi le viol des 2 femmes par les soldats.
Des éléments de l’A.N.D ont aussi exécuté de sang froid, le 7 mai 2008 à Galilée (frontière avec l’Ethiopie ), Aboubakar Ayoub (ancien prisonnier politique de 1997 à 2000, intégré à l’armée après l’ accord de paix de 2001)
L’OBSERVATOIRE condamne l’exécution extra-judiciaire d’Aboubakar Ayoub; Les exactions des civils.
L’OBSERVATOIRE demande la libération des civils innocents et l’arrêt immédiat des ratissages. Il demande le jugement des criminels, des tortionnaires et des soldats violeurs dont l’impunité qui dure depuis plus de 30 ans, encourage les récidives.
Pour l’OBSERVATOIRE : Madame M. ESCAICH
Montreuil, le 9 mai 2008