L'Egypte est secouée par la violence ce mercredi. Trois attentats ont été commis au centre du Caire. Deux explosions quasi-simultanées ont frappé la capitale dans la matinée. Un général de la police a été tué dans l'une des explosions, ont indiqué les services de sécurité. Le troisième engin a détoné dans un parc entre des policiers et des journalistes, et le reporter de l'AFP a aperçu plusieurs personnes gisant au sol après l'explosion. Ce, alors que l'Egypte connait une série d'attaques meurtrières depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée.
Deux bombes ont détoné au même moment dans le centre de la Celle-çi est un bastion de la contestation islamiste contre le gouvernement mis en place par l'armée après la destitution et l'arrestation le 3 juillet de Mohamed Morsi, seul président jamais élu démocratiquement en Egypte.
Un général de brigade de la police a trouvé la mort et un autre général, conseiller du ministre de l'Intérieur, a été blessé, ont indiqué des responsables des services de sécurité qui ont requis l'anonymat. Ces informations ont été confirmées par la télévision d'Etat.
Les attentats visant les policiers et l'armée se sont multipliés depuis neuf mois que le gouvernement intérimaire s'est lancé dans une implacable et sanglante répression de toute manifestation pro-Morsi. Plus de 1.400 protestataires ont ainsi été tués par les policiers et les soldats depuis le 3 juillet, dont plus de 700 au centre du Caire dans la seule journée du 14 août.
La semaine dernière, 529 Frères musulmans ont été condamnés à mort par le tribunal de Minieh, en Haute-Egypte. Al-Sissi, promu maréchal en janvier, s'est porté candidat à la succession de Mohamed Morsi qu'il a lui-même destitué. Il a démissionné de son poste de ministre de la Défense pour se porter candidat à la présidentielle prévue les 26 et 27 mai. Il a promis de «débarrasser l'Egypte des terroristes» faisant allusion aux Frères musulmans auxquels il a livré une guerre impitoyable. Le Parisien