Nous sommes allés à la rencontre des enseignants qui manifestaient ce jeudi à Paris contre les suppressions de postes et la politique du gouvernement. Ambiance, au sein d'un cortège qui comptait entre 9 000 et 40 000 personnes à Paris et entre 100 000 et 220 000 personnes au total en France selon les estimations.
Les enseignants, de la maternelle à l'université, manifestaient ce jeudi contre la réforme de l'Education nationale et les suppressions de postes prévues par Xavier Darcos. Le cortège parisien est parti à 14h30 du Luxembourg.
15h05
Rencontre avec Benoît, professeur des écoles en classe de CP dans la 19e arrondissement de Paris. Il vient manifester contre la suppression du samedi matin et la mise en place des heures de soutien scolaire. Pour lui, la diminution du nombre d'heures obligatoire d'enseignement de 26 à 24h par semaine est "une bêtise". Il s'insurge également contre la suppression de postes des Rased, les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté: pour lui, "ce n'est pas aux professeurs des écoles de faire du soutien spécifique".
15h15
Michelle, 56 ans, enseignante de maternelle en Seine-et-Marne, manifeste contre la suppression des Rased, mais pas seulement. Elle craint de voir un jour supprimées les classes de première et seconde section maternelle au profit des jardins d'éveil: "Nous risquons d'arriver à un système payé par les familles. Ce ne sera plus l'école pour tous, mais pour chacun".
15h35
Les enseignants ne sont pas les seuls manifestants. Beaucoup de lycéens sont là, on les entend scander au rythme des tam-tam le trop célèbre "Darcos t'es foutu, les lycées sont dans la rue" et autres "Resistance!" Des chercheurs et des parents d'élèves sont également présents. Le cortège est encadré par les syndicats, très visibles: le syndicat des enseignants du second degré (Snes), SUD-Education, la fédération indépendante et démocratique des lycéens (FidL), le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp)...
16h
David, 28 ans, partisan du "Parti de la gauche" de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, dont le 1er meeting aura lieu le 29 novembre prochain, est venu distribuer des tracts. Professeur gréviste, il craint la suppression future du baccalauréat. Pour lui, "on casse le service public".
16h15
Fanny, 18 ans. Elle vient d'avoir son bac mais reste solidaire de ses anciens camarades de lycée. Elle manifeste contre les suppressions de poste dans le primaire et le secondaire et contre la suppression des matières optionnelles comme l'EPS. Pour elle, sa présence est la suite logique des grèves de l'année dernière. "Depuis, il n'y a eu aucun changement", déclare-t-elle. Et d'ajouter: "L'argent qui a servi à renflouer les banques aurait pu servir pour l'enseignement".
Nous sommes allés à la rencontre des enseignants qui manifestaient ce jeudi à Paris contre les suppressions de postes et la politique du gouvernement. Ambiance, au sein d'un cortège qui comptait entre 9 000 et 40 000 personnes à Paris et entre 100 000 et 220 000 personnes au total en France selon les estimations.
Les enseignants, de la maternelle à l'université, manifestaient ce jeudi contre la réforme de l'Education nationale et les suppressions de postes prévues par Xavier Darcos. Le cortège parisien est parti à 14h30 du Luxembourg.
15h05
Rencontre avec Benoît, professeur des écoles en classe de CP dans la 19e arrondissement de Paris. Il vient manifester contre la suppression du samedi matin et la mise en place des heures de soutien scolaire. Pour lui, la diminution du nombre d'heures obligatoire d'enseignement de 26 à 24h par semaine est "une bêtise". Il s'insurge également contre la suppression de postes des Rased, les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté: pour lui, "ce n'est pas aux professeurs des écoles de faire du soutien spécifique".
15h15
Michelle, 56 ans, enseignante de maternelle en Seine-et-Marne, manifeste contre la suppression des Rased, mais pas seulement. Elle craint de voir un jour supprimées les classes de première et seconde section maternelle au profit des jardins d'éveil: "Nous risquons d'arriver à un système payé par les familles. Ce ne sera plus l'école pour tous, mais pour chacun".
15h35
Les enseignants ne sont pas les seuls manifestants. Beaucoup de lycéens sont là, on les entend scander au rythme des tam-tam le trop célèbre "Darcos t'es foutu, les lycées sont dans la rue" et autres "Resistance!" Des chercheurs et des parents d'élèves sont également présents. Le cortège est encadré par les syndicats, très visibles: le syndicat des enseignants du second degré (Snes), SUD-Education, la fédération indépendante et démocratique des lycéens (FidL), le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp)...
16h
David, 28 ans, partisan du "Parti de la gauche" de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, dont le 1er meeting aura lieu le 29 novembre prochain, est venu distribuer des tracts. Professeur gréviste, il craint la suppression future du baccalauréat. Pour lui, "on casse le service public".
16h15
Fanny, 18 ans. Elle vient d'avoir son bac mais reste solidaire de ses anciens camarades de lycée. Elle manifeste contre les suppressions de poste dans le primaire et le secondaire et contre la suppression des matières optionnelles comme l'EPS. Pour elle, sa présence est la suite logique des grèves de l'année dernière. "Depuis, il n'y a eu aucun changement", déclare-t-elle. Et d'ajouter: "L'argent qui a servi à renflouer les banques aurait pu servir pour l'enseignement".
16h30
Visiblement, le gouvernement a décidé d'encadrer la manifestation. Pour qu'elle se termine plus vite, des CRS bloquent le passage boulevard Raspail, à l'entrée de la rue du Bac. Tout un symbole. Pour l'instant, personne ne bouge. Mais les manifestants s'énervent.
16h45
Rencontre avec Elisabeth, 50 ans, mère de deux enfants de 15 et 17 ans. Elle accuse la directrice de cabinet et conseillère personnelle de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, de vouloir une école "privée à 100%". "Je pense que derrière tout ça il y a l'idée de détruire l'enseignement public pourtant nécessaire et même indispensable à un enseignement de qualité", indique-t-elle. Ciblant le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, elle ajoute: "Ils ont déjà cassé le droit de grève, manipulé l'opinion publique avec le soutien scolaire, et ça continue...".
17h15
Alexandre, 35 ans, chercheur au laboratoire d'étude SOLEIL à Saclay déplore les coupes effectuées dans son budget de recherche "on nous enlève 29 millions d'euros alors qu'on réussit a trouver 3 milliards pour la création d'un pôle scientifique à Saclay". Il ajoute: "Les chercheurs du laboratoire ont acheté pour 5 millions d'euros d'équipement et ils se retrouvent sans emploi".
17h30
Les gens rebroussent chemin. La manifestation aura duré deux heures et demi et les derniers manifestants poussent encore la voix.
Source:
Abdstrike
Les enseignants, de la maternelle à l'université, manifestaient ce jeudi contre la réforme de l'Education nationale et les suppressions de postes prévues par Xavier Darcos. Le cortège parisien est parti à 14h30 du Luxembourg.
15h05
Rencontre avec Benoît, professeur des écoles en classe de CP dans la 19e arrondissement de Paris. Il vient manifester contre la suppression du samedi matin et la mise en place des heures de soutien scolaire. Pour lui, la diminution du nombre d'heures obligatoire d'enseignement de 26 à 24h par semaine est "une bêtise". Il s'insurge également contre la suppression de postes des Rased, les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté: pour lui, "ce n'est pas aux professeurs des écoles de faire du soutien spécifique".
15h15
Michelle, 56 ans, enseignante de maternelle en Seine-et-Marne, manifeste contre la suppression des Rased, mais pas seulement. Elle craint de voir un jour supprimées les classes de première et seconde section maternelle au profit des jardins d'éveil: "Nous risquons d'arriver à un système payé par les familles. Ce ne sera plus l'école pour tous, mais pour chacun".
15h35
Les enseignants ne sont pas les seuls manifestants. Beaucoup de lycéens sont là, on les entend scander au rythme des tam-tam le trop célèbre "Darcos t'es foutu, les lycées sont dans la rue" et autres "Resistance!" Des chercheurs et des parents d'élèves sont également présents. Le cortège est encadré par les syndicats, très visibles: le syndicat des enseignants du second degré (Snes), SUD-Education, la fédération indépendante et démocratique des lycéens (FidL), le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp)...
16h
David, 28 ans, partisan du "Parti de la gauche" de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, dont le 1er meeting aura lieu le 29 novembre prochain, est venu distribuer des tracts. Professeur gréviste, il craint la suppression future du baccalauréat. Pour lui, "on casse le service public".
16h15
Fanny, 18 ans. Elle vient d'avoir son bac mais reste solidaire de ses anciens camarades de lycée. Elle manifeste contre les suppressions de poste dans le primaire et le secondaire et contre la suppression des matières optionnelles comme l'EPS. Pour elle, sa présence est la suite logique des grèves de l'année dernière. "Depuis, il n'y a eu aucun changement", déclare-t-elle. Et d'ajouter: "L'argent qui a servi à renflouer les banques aurait pu servir pour l'enseignement".
Nous sommes allés à la rencontre des enseignants qui manifestaient ce jeudi à Paris contre les suppressions de postes et la politique du gouvernement. Ambiance, au sein d'un cortège qui comptait entre 9 000 et 40 000 personnes à Paris et entre 100 000 et 220 000 personnes au total en France selon les estimations.
Les enseignants, de la maternelle à l'université, manifestaient ce jeudi contre la réforme de l'Education nationale et les suppressions de postes prévues par Xavier Darcos. Le cortège parisien est parti à 14h30 du Luxembourg.
15h05
Rencontre avec Benoît, professeur des écoles en classe de CP dans la 19e arrondissement de Paris. Il vient manifester contre la suppression du samedi matin et la mise en place des heures de soutien scolaire. Pour lui, la diminution du nombre d'heures obligatoire d'enseignement de 26 à 24h par semaine est "une bêtise". Il s'insurge également contre la suppression de postes des Rased, les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté: pour lui, "ce n'est pas aux professeurs des écoles de faire du soutien spécifique".
15h15
Michelle, 56 ans, enseignante de maternelle en Seine-et-Marne, manifeste contre la suppression des Rased, mais pas seulement. Elle craint de voir un jour supprimées les classes de première et seconde section maternelle au profit des jardins d'éveil: "Nous risquons d'arriver à un système payé par les familles. Ce ne sera plus l'école pour tous, mais pour chacun".
15h35
Les enseignants ne sont pas les seuls manifestants. Beaucoup de lycéens sont là, on les entend scander au rythme des tam-tam le trop célèbre "Darcos t'es foutu, les lycées sont dans la rue" et autres "Resistance!" Des chercheurs et des parents d'élèves sont également présents. Le cortège est encadré par les syndicats, très visibles: le syndicat des enseignants du second degré (Snes), SUD-Education, la fédération indépendante et démocratique des lycéens (FidL), le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp)...
16h
David, 28 ans, partisan du "Parti de la gauche" de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, dont le 1er meeting aura lieu le 29 novembre prochain, est venu distribuer des tracts. Professeur gréviste, il craint la suppression future du baccalauréat. Pour lui, "on casse le service public".
16h15
Fanny, 18 ans. Elle vient d'avoir son bac mais reste solidaire de ses anciens camarades de lycée. Elle manifeste contre les suppressions de poste dans le primaire et le secondaire et contre la suppression des matières optionnelles comme l'EPS. Pour elle, sa présence est la suite logique des grèves de l'année dernière. "Depuis, il n'y a eu aucun changement", déclare-t-elle. Et d'ajouter: "L'argent qui a servi à renflouer les banques aurait pu servir pour l'enseignement".
16h30
Visiblement, le gouvernement a décidé d'encadrer la manifestation. Pour qu'elle se termine plus vite, des CRS bloquent le passage boulevard Raspail, à l'entrée de la rue du Bac. Tout un symbole. Pour l'instant, personne ne bouge. Mais les manifestants s'énervent.
16h45
Rencontre avec Elisabeth, 50 ans, mère de deux enfants de 15 et 17 ans. Elle accuse la directrice de cabinet et conseillère personnelle de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, de vouloir une école "privée à 100%". "Je pense que derrière tout ça il y a l'idée de détruire l'enseignement public pourtant nécessaire et même indispensable à un enseignement de qualité", indique-t-elle. Ciblant le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, elle ajoute: "Ils ont déjà cassé le droit de grève, manipulé l'opinion publique avec le soutien scolaire, et ça continue...".
17h15
Alexandre, 35 ans, chercheur au laboratoire d'étude SOLEIL à Saclay déplore les coupes effectuées dans son budget de recherche "on nous enlève 29 millions d'euros alors qu'on réussit a trouver 3 milliards pour la création d'un pôle scientifique à Saclay". Il ajoute: "Les chercheurs du laboratoire ont acheté pour 5 millions d'euros d'équipement et ils se retrouvent sans emploi".
17h30
Les gens rebroussent chemin. La manifestation aura duré deux heures et demi et les derniers manifestants poussent encore la voix.
Source:
Abdstrike