Un nouveau gouvernement égyptien, dont sont absents les partis islamistes, a prêté serment mardi au Caire, moins de deux semaines après le renversement par l'armée du président Mohamed Morsi, alors que l’Égypte reste secouée par des violences meurtrières.
La nouvelle équipe gouvernementale comprenant plus d'une trentaine de membres issus d'horizons divers, a immédiatement été rejetée par les Frères musulmans, le mouvement dont est issu M. Morsi.
"Nous ne reconnaissons pas sa légitimité ni son autorité", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole de la confrérie, Gehad El-Haddad.
Une personnalité émerge de ce nouveau cabinet: le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée et homme-clé dans le renversement le 3 juillet de M. Morsi, après des manifestations monstres réclamant son départ.
Le général Sissi demeure non seulement ministre de la Défense mais hérite en plus d'un poste de vice-Premier ministre, au même titre que l'avocat d'affaires et économiste, Ziad Bahaa Eldin (ministre de la Coopération internationale), et l'universitaire Hossam Eissa (Enseignement supérieur).
Le Premier ministre Hazem Beblawi, un économiste de 76 ans, avait déjà été chargé le 9 juillet dernier de former le cabinet par le président intérimaire choisi par l'armée, Adly Mansour.
Le prix Nobel de la paix et figure de l'opposition, Mohamed ElBaradei, avait déjà prêté serment dimanche comme vice-président chargé des relations internationales.
Nabil Fahmy, un diplomate chevronné, ancien ambassadeur à Washington, prend la tête des Affaires étrangères, tandis qu'Ahmad Galal, un ancien de la Banque mondiale, devient ministre des Finances.
Le nouveau gouvernement compte par ailleurs trois femmes ainsi que trois coptes, une communauté chrétienne très hostile à l'ancien président islamiste.
"C'est plutôt un gouvernement de rassemblement" de toutes les composantes de l'opposition à M. Morsi, "et je pense qu'il y aura ensuite une tentative pour attirer quelques salafistes" -souvent en rivalité avec les Frères musulmans- pour l'élargir au delà des formations laïques, a déclaré à l'AFP Hassan Nafaa, professeur de Sciences politiques à l'Université du Caire.
Diffusée par la télévision d’État, la prestation de serment du cabinet devant le président intérimaire représente une étape supplémentaire dans la transition politique.
Celle-ci doit mener à l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis à des législatives d'ici début 2014, avant la tenue d'une nouvelle présidentielle. Le nouveau gouvernement devra également faire face à une grave crise économique.
Mardi, la présidence a exhorté toutes les forces politiques à participer à ses "efforts" de "réconciliation nationale".
Mais les nouvelles autorités ont aussi récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables de la confrérie, dont son Guide suprême, Mohamed Badie.
La nouvelle équipe gouvernementale comprenant plus d'une trentaine de membres issus d'horizons divers, a immédiatement été rejetée par les Frères musulmans, le mouvement dont est issu M. Morsi.
"Nous ne reconnaissons pas sa légitimité ni son autorité", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole de la confrérie, Gehad El-Haddad.
Une personnalité émerge de ce nouveau cabinet: le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée et homme-clé dans le renversement le 3 juillet de M. Morsi, après des manifestations monstres réclamant son départ.
Le général Sissi demeure non seulement ministre de la Défense mais hérite en plus d'un poste de vice-Premier ministre, au même titre que l'avocat d'affaires et économiste, Ziad Bahaa Eldin (ministre de la Coopération internationale), et l'universitaire Hossam Eissa (Enseignement supérieur).
Le Premier ministre Hazem Beblawi, un économiste de 76 ans, avait déjà été chargé le 9 juillet dernier de former le cabinet par le président intérimaire choisi par l'armée, Adly Mansour.
Le prix Nobel de la paix et figure de l'opposition, Mohamed ElBaradei, avait déjà prêté serment dimanche comme vice-président chargé des relations internationales.
Nabil Fahmy, un diplomate chevronné, ancien ambassadeur à Washington, prend la tête des Affaires étrangères, tandis qu'Ahmad Galal, un ancien de la Banque mondiale, devient ministre des Finances.
Le nouveau gouvernement compte par ailleurs trois femmes ainsi que trois coptes, une communauté chrétienne très hostile à l'ancien président islamiste.
"C'est plutôt un gouvernement de rassemblement" de toutes les composantes de l'opposition à M. Morsi, "et je pense qu'il y aura ensuite une tentative pour attirer quelques salafistes" -souvent en rivalité avec les Frères musulmans- pour l'élargir au delà des formations laïques, a déclaré à l'AFP Hassan Nafaa, professeur de Sciences politiques à l'Université du Caire.
Diffusée par la télévision d’État, la prestation de serment du cabinet devant le président intérimaire représente une étape supplémentaire dans la transition politique.
Celle-ci doit mener à l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis à des législatives d'ici début 2014, avant la tenue d'une nouvelle présidentielle. Le nouveau gouvernement devra également faire face à une grave crise économique.
Mardi, la présidence a exhorté toutes les forces politiques à participer à ses "efforts" de "réconciliation nationale".
Mais les nouvelles autorités ont aussi récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables de la confrérie, dont son Guide suprême, Mohamed Badie.
Les violences ont fait plus d'une centaine de morts depuis le 3 juillet.
Dans la nuit de lundi à mardi, sept personnes ont été tuées et plus de 260 blessées en marge de nouvelles manifestations de plusieurs dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi, qui occupent les abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, au Caire.
Plus de 400 personnes ont été interpellées lors de ces affrontements, les premiers dans la capitale depuis ceux qui avaient fait 53 morts le 8 juillet devant la Garde républicaine.
Les partisans de M. Morsi, qui dénoncent un "coup d’État militaire" contre le premier président démocratiquement élu, affirment qu'ils ne cesseront leur mobilisation qu'à son retour.
Les anti-Morsi, qui reprochent au président déchu d'avoir gouverné au seul profit de sa confrérie et de ne pas avoir fait face à la crise économique, appellent eux aussi à des rassemblements réguliers, même si leur mobilisation semble avoir baissé.
Lundi, le secrétaire d’État adjoint William Burns, premier haut responsable américain à se rendre au Caire depuis la chute de Mohamed Morsi, a appelé à l'apaisement et au dialogue "entre toutes les parties".
Les États-Unis, dont l’Égypte est un important allié régional, ont demandé la libération de M. Morsi, détenu par l'armée. Mais le nouveau pouvoir n'a pas donné écho à cette requête, assurant que l'ex-chef d'État se trouvait "en lieu sûr" et était "traité dignement".
Mardi, les nouvelles autorités égyptiennes ont par ailleurs vivement réagi à des déclarations du chef du gouvernement turc, l'islamiste Recep Tayyip Erdogan, exprimant leur "fort ressentiment".
M. Erdogan a récemment affirmé que M. Morsi restait le seul chef de l’État égyptien légitime.
Dans la nuit de lundi à mardi, sept personnes ont été tuées et plus de 260 blessées en marge de nouvelles manifestations de plusieurs dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi, qui occupent les abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, au Caire.
Plus de 400 personnes ont été interpellées lors de ces affrontements, les premiers dans la capitale depuis ceux qui avaient fait 53 morts le 8 juillet devant la Garde républicaine.
Les partisans de M. Morsi, qui dénoncent un "coup d’État militaire" contre le premier président démocratiquement élu, affirment qu'ils ne cesseront leur mobilisation qu'à son retour.
Les anti-Morsi, qui reprochent au président déchu d'avoir gouverné au seul profit de sa confrérie et de ne pas avoir fait face à la crise économique, appellent eux aussi à des rassemblements réguliers, même si leur mobilisation semble avoir baissé.
Lundi, le secrétaire d’État adjoint William Burns, premier haut responsable américain à se rendre au Caire depuis la chute de Mohamed Morsi, a appelé à l'apaisement et au dialogue "entre toutes les parties".
Les États-Unis, dont l’Égypte est un important allié régional, ont demandé la libération de M. Morsi, détenu par l'armée. Mais le nouveau pouvoir n'a pas donné écho à cette requête, assurant que l'ex-chef d'État se trouvait "en lieu sûr" et était "traité dignement".
Mardi, les nouvelles autorités égyptiennes ont par ailleurs vivement réagi à des déclarations du chef du gouvernement turc, l'islamiste Recep Tayyip Erdogan, exprimant leur "fort ressentiment".
M. Erdogan a récemment affirmé que M. Morsi restait le seul chef de l’État égyptien légitime.
© 2013 AFP