Le siège de la Banque africaine de développement. Illustration © DR
Abuja, Nigeria – L’Afrique de l’Ouest doit miser sur les jeunes comme réservoir de main-d’œuvre pour accélérer la reprise économique après la pandémie du Covid 19, recommande la Banque africaine de développement dans ses « Perspectives économiques régionales pour l’Afrique de l’Ouest 2020 », publiées le 3 juillet dernier à Abuja, au Nigeria.
« La forte croissance de la population jeune en Afrique de l’Ouest offre un réservoir de main-d’œuvre d’intérêt stratégique, qui peut être mis au service de l’emploi et de la croissance économique, malgré une pandémie de Covid-19 qui dévaste le continent et l’économie mondiale », affirme la Banque dans ce rapport présenté lors d’une séance virtuelle par le Bureau régional de la Banque en Afrique de l’Ouest, en concertation avec le Bureau-pays du Nigeria et le Département de l’économie nationale.
Le ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, a procédé au lancement officiel du rapport en présence de certains de ses homologues d’Afrique de l’Ouest, parmi lesquels le ministre fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale du Nigeria, Zainab Shamsuna Ahmed.
Compte tenu des effets de la pandémie de Covid-19, la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest, prévue à 4% en 2020 (après 3,6 % en 2019), devrait accuser une contraction de 2% de son PIB en 2020 et pourrait chuter de 4,3 % dans le cas de figure le plus défavorable, indique le rapport. Il souligne que les pays dépendants du pétrole et du tourisme pour les devises étrangères et les recettes fiscales devront notamment faire face à une réduction de leur marge budgétaire et à un plus grand déséquilibre de leurs comptes extérieurs, ce qui contribuera à une augmentation de la dette publique.
La directrice générale du Bureau de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, a déclaré que la population jeune de la région représentait une chance en termes de contribution à l’accélération de la reprise économique. « Ce rapport avance des recommandations pour la mise en place de politiques permettant de faire face à cette diminution et de commencer à inverser les tendances actuelles », a-t-elle déclaré. Elle a également précisé que le taux de participation de la population active au marché du travail en Afrique de l’Ouest avait constamment diminué passant de 64,2 % en 2000 à 58,5 % en 2019.
Le rapport 2020, intitulé « Le développement des compétences et de l’éducation pour former la main-d’œuvre de demain », met en exergue les développements enregistrés dans la région et analyse les répercussions de la pandémie de Covid 19 sur les pays ouest africains.
Bien que ces pays aient amélioré leurs taux de scolarisation depuis 2000, les taux de maintien scolaire restent faibles, les résultats obtenus dans les disciplines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques étant particulièrement médiocres. Cependant, la demande pour ces qualifications progresse et définira le marché du travail dans le cadre de la révolution technologique à venir.
Le rapport précise les politiques nécessaires à mettre en œuvre pour améliorer les compétences permettant à la main-d’œuvre d’Afrique de l’Ouest d’être davantage performante. Il s’agit, entre autres, d’accélérer les progrès en matière d’infrastructures numériques afin de répondre à la demande croissante en services numériques, créer des mesures visant à encourager les investissements du secteur privé dans le développement des compétences et augmenter les dépenses publiques dans le secteur de l’éducation pour adapter les qualifications au marché du travail de la région.
Selon le rapport, un mauvais classement dans l’indice de capital humain, qui mesure la mobilisation du potentiel économique des habitants d’un pays, a des retombées sur la capacité de la région à embrasser la quatrième révolution industrielle (« 4IR »).
Selon le directeur principal du Bureau-pays de la Banque au Nigeria, Ebrima Faal, « mettre en place des partenariats avec des sociétés technologiques internationales peut également créer des pistes de recherche et de développement pour stimuler la formation de la main-d’œuvre de demain. »
Le rapport appelle aussi les pays de la région à renforcer leurs systèmes de santé et augmenter les fonds destinés à former et équiper les agents de santé qui se trouvent en première ligne face au Covid-19. « Une meilleure préparation des systèmes de santé et la mise en place de dispositifs de surveillance et de prévention en aval sont indispensables pour sauver les vies. Pour éviter la propagation des infections à travers les frontières, une approche régionale coordonnée peut être plus efficace que des interventions décousues au niveau des pays », note le rapport.
Les conclusions et suggestions concernant les politiques, qui figurent dans « Perspectives économiques régionales 2020 », offrent aux décideurs aux niveaux national et sous-régional des choix solides pour faire face aux obstacles dans un cadre de développement économique durable. Le développement des compétences pour former la main-d’œuvre de demain, après le Covid-19, doit figurer parmi les priorités des pays.
« La forte croissance de la population jeune en Afrique de l’Ouest offre un réservoir de main-d’œuvre d’intérêt stratégique, qui peut être mis au service de l’emploi et de la croissance économique, malgré une pandémie de Covid-19 qui dévaste le continent et l’économie mondiale », affirme la Banque dans ce rapport présenté lors d’une séance virtuelle par le Bureau régional de la Banque en Afrique de l’Ouest, en concertation avec le Bureau-pays du Nigeria et le Département de l’économie nationale.
Le ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, a procédé au lancement officiel du rapport en présence de certains de ses homologues d’Afrique de l’Ouest, parmi lesquels le ministre fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale du Nigeria, Zainab Shamsuna Ahmed.
Compte tenu des effets de la pandémie de Covid-19, la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest, prévue à 4% en 2020 (après 3,6 % en 2019), devrait accuser une contraction de 2% de son PIB en 2020 et pourrait chuter de 4,3 % dans le cas de figure le plus défavorable, indique le rapport. Il souligne que les pays dépendants du pétrole et du tourisme pour les devises étrangères et les recettes fiscales devront notamment faire face à une réduction de leur marge budgétaire et à un plus grand déséquilibre de leurs comptes extérieurs, ce qui contribuera à une augmentation de la dette publique.
La directrice générale du Bureau de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, a déclaré que la population jeune de la région représentait une chance en termes de contribution à l’accélération de la reprise économique. « Ce rapport avance des recommandations pour la mise en place de politiques permettant de faire face à cette diminution et de commencer à inverser les tendances actuelles », a-t-elle déclaré. Elle a également précisé que le taux de participation de la population active au marché du travail en Afrique de l’Ouest avait constamment diminué passant de 64,2 % en 2000 à 58,5 % en 2019.
Le rapport 2020, intitulé « Le développement des compétences et de l’éducation pour former la main-d’œuvre de demain », met en exergue les développements enregistrés dans la région et analyse les répercussions de la pandémie de Covid 19 sur les pays ouest africains.
Bien que ces pays aient amélioré leurs taux de scolarisation depuis 2000, les taux de maintien scolaire restent faibles, les résultats obtenus dans les disciplines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques étant particulièrement médiocres. Cependant, la demande pour ces qualifications progresse et définira le marché du travail dans le cadre de la révolution technologique à venir.
Le rapport précise les politiques nécessaires à mettre en œuvre pour améliorer les compétences permettant à la main-d’œuvre d’Afrique de l’Ouest d’être davantage performante. Il s’agit, entre autres, d’accélérer les progrès en matière d’infrastructures numériques afin de répondre à la demande croissante en services numériques, créer des mesures visant à encourager les investissements du secteur privé dans le développement des compétences et augmenter les dépenses publiques dans le secteur de l’éducation pour adapter les qualifications au marché du travail de la région.
Selon le rapport, un mauvais classement dans l’indice de capital humain, qui mesure la mobilisation du potentiel économique des habitants d’un pays, a des retombées sur la capacité de la région à embrasser la quatrième révolution industrielle (« 4IR »).
Selon le directeur principal du Bureau-pays de la Banque au Nigeria, Ebrima Faal, « mettre en place des partenariats avec des sociétés technologiques internationales peut également créer des pistes de recherche et de développement pour stimuler la formation de la main-d’œuvre de demain. »
Le rapport appelle aussi les pays de la région à renforcer leurs systèmes de santé et augmenter les fonds destinés à former et équiper les agents de santé qui se trouvent en première ligne face au Covid-19. « Une meilleure préparation des systèmes de santé et la mise en place de dispositifs de surveillance et de prévention en aval sont indispensables pour sauver les vies. Pour éviter la propagation des infections à travers les frontières, une approche régionale coordonnée peut être plus efficace que des interventions décousues au niveau des pays », note le rapport.
Les conclusions et suggestions concernant les politiques, qui figurent dans « Perspectives économiques régionales 2020 », offrent aux décideurs aux niveaux national et sous-régional des choix solides pour faire face aux obstacles dans un cadre de développement économique durable. Le développement des compétences pour former la main-d’œuvre de demain, après le Covid-19, doit figurer parmi les priorités des pays.