En l’absence d’un plan d’action commun et de techniques innovantes pour mettre fin à ce massacre alimenté par la cupidité humaine, l’éléphant est menacé d’extinction.
Or, il est encore possible de protéger les éléphants du destin qu’ont connu d’autres espèces protégées. Si la lutte contre le braconnage des éléphants fait généralement partie des compétences des services en charge de la protection de la faune et de la flore sauvage, les efforts contre le commerce international d’ivoire, interdit par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), relèvent principalement du ressort des administrations douanières.
En effet, la situation est peu reluisante, car le commerce illicite d’espèces sauvages a atteint des niveaux alarmants à l’échelle mondiale. Selon l’UICN, les niveaux d’abattage illicite des pachydermes étaient intenables entre 2010 et 2012, avec une augmentation d’environ 8 % en 2011, ce qui veut dire que quelque 40 000 éléphants ont été abattus de façon illicite, et que la population s’est probablement réduite de 3 % cette année-là.
Si l’année 2011 a semblé particulièrement meurtrière, les données de 2013 indiquent que l’abattage illicite se poursuit à un rythme intenable jusqu’à nos jours. La chute du nombre d’éléphants a pour cause, le braconnage pour les défenses en ivoire. Mais au-delà du braconnage, la destruction de l’habitat des éléphants pour augmenter la surface des terres agricoles ou l’exploitation forestière en est aussi une autre cause.
Le portrait n’est pas totalement noir, car dans le sud de l’Afrique, le nombre d’éléphants de savane est aussi stable, voire en croissance, dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze.
L’Afrique a pu compter « plus de 20 millions d’éléphants avant la colonisation européenne », leur nombre était encore estimé à 1 million dans les années 1970, il n’en reste plus qu’un tiers aujourd’hui. Soit 352 000 individus en 2014, contre 496 000 en 2007. Leur répartition est très inégale. A eux seuls, le Botswana, le Zimbabwe et la Tanzanie abritent près des trois quarts de l’espèce.
Mais la tendance démographique s’inscrit à la baisse sur la plus grande partie du continent, à l’exception de quelques pays où elle se stabilise (comme au Kenya) ou même se redresse (en Ouganda dans l’est, ou au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, dans l’ouest).
D’un point de vue écologique, les éléphants sont une espèce fondamentale, c’est-à-dire que leur présence a une incidence disproportionnée sur d’autres espèces. Ils représentent un dispersant essentiel de graines, ce qui influence la densité de plantation et empêche que les prairies ne soient envahies par la brousse et la forêt. Leur disparition massive modifie la dynamique écologique, change la composition des espèces et a des répercussions sur les pratiques d’élevage dans des zones très vastes.
De plus, les répercussions socio-économiques sont significatives car les éléphants constituent un formidable atout touristique dans de nombreux pays africains où le tourisme est un des premiers secteurs qui contribuent au produit intérieur brut. Les éléphants représentent également un élément essentiel des initiatives communautaires de préservation qui favorisent le développement de communautés rurales qui seraient, sans cela, marginalisées. Au Togo, la saisie des défenses d’ivoire en provenance des autres pays est légion.
EAGLE-Togo s’efforce d’appuyer les efforts du gouvernement dans cette lutte. Avec une centaine d’éléphants, le problème du Togo est qu’il constitue une plaque tournante de transit pour le transfert illicite des ivoires. En effet, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a enregistré plusieurs cas de saisies d’ivoire. Les plus importantes qui ont fait l’objet de médiatisation et de poursuites judiciaires sont celles opérées courant de l’année 2013 jusqu’en 2016.
Ainsi, environ 90 trafiquants d’espèces fauniques protégées et leurs produits ont été arrêtés au Togo, selon le ministère en charge de l’Environnement. L’ensemble de la communauté qui travaille à la préservation de la nature s’accorde sur la nécessité d’adopter une démarche sur trois fronts : lutte contre le braconnage, lutte contre le trafic d’ivoire et réduction de la demande.
Or, il est encore possible de protéger les éléphants du destin qu’ont connu d’autres espèces protégées. Si la lutte contre le braconnage des éléphants fait généralement partie des compétences des services en charge de la protection de la faune et de la flore sauvage, les efforts contre le commerce international d’ivoire, interdit par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), relèvent principalement du ressort des administrations douanières.
En effet, la situation est peu reluisante, car le commerce illicite d’espèces sauvages a atteint des niveaux alarmants à l’échelle mondiale. Selon l’UICN, les niveaux d’abattage illicite des pachydermes étaient intenables entre 2010 et 2012, avec une augmentation d’environ 8 % en 2011, ce qui veut dire que quelque 40 000 éléphants ont été abattus de façon illicite, et que la population s’est probablement réduite de 3 % cette année-là.
Si l’année 2011 a semblé particulièrement meurtrière, les données de 2013 indiquent que l’abattage illicite se poursuit à un rythme intenable jusqu’à nos jours. La chute du nombre d’éléphants a pour cause, le braconnage pour les défenses en ivoire. Mais au-delà du braconnage, la destruction de l’habitat des éléphants pour augmenter la surface des terres agricoles ou l’exploitation forestière en est aussi une autre cause.
Le portrait n’est pas totalement noir, car dans le sud de l’Afrique, le nombre d’éléphants de savane est aussi stable, voire en croissance, dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze.
L’Afrique a pu compter « plus de 20 millions d’éléphants avant la colonisation européenne », leur nombre était encore estimé à 1 million dans les années 1970, il n’en reste plus qu’un tiers aujourd’hui. Soit 352 000 individus en 2014, contre 496 000 en 2007. Leur répartition est très inégale. A eux seuls, le Botswana, le Zimbabwe et la Tanzanie abritent près des trois quarts de l’espèce.
Mais la tendance démographique s’inscrit à la baisse sur la plus grande partie du continent, à l’exception de quelques pays où elle se stabilise (comme au Kenya) ou même se redresse (en Ouganda dans l’est, ou au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, dans l’ouest).
D’un point de vue écologique, les éléphants sont une espèce fondamentale, c’est-à-dire que leur présence a une incidence disproportionnée sur d’autres espèces. Ils représentent un dispersant essentiel de graines, ce qui influence la densité de plantation et empêche que les prairies ne soient envahies par la brousse et la forêt. Leur disparition massive modifie la dynamique écologique, change la composition des espèces et a des répercussions sur les pratiques d’élevage dans des zones très vastes.
De plus, les répercussions socio-économiques sont significatives car les éléphants constituent un formidable atout touristique dans de nombreux pays africains où le tourisme est un des premiers secteurs qui contribuent au produit intérieur brut. Les éléphants représentent également un élément essentiel des initiatives communautaires de préservation qui favorisent le développement de communautés rurales qui seraient, sans cela, marginalisées. Au Togo, la saisie des défenses d’ivoire en provenance des autres pays est légion.
EAGLE-Togo s’efforce d’appuyer les efforts du gouvernement dans cette lutte. Avec une centaine d’éléphants, le problème du Togo est qu’il constitue une plaque tournante de transit pour le transfert illicite des ivoires. En effet, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a enregistré plusieurs cas de saisies d’ivoire. Les plus importantes qui ont fait l’objet de médiatisation et de poursuites judiciaires sont celles opérées courant de l’année 2013 jusqu’en 2016.
Ainsi, environ 90 trafiquants d’espèces fauniques protégées et leurs produits ont été arrêtés au Togo, selon le ministère en charge de l’Environnement. L’ensemble de la communauté qui travaille à la préservation de la nature s’accorde sur la nécessité d’adopter une démarche sur trois fronts : lutte contre le braconnage, lutte contre le trafic d’ivoire et réduction de la demande.