POINT DE VUE

Evitons des jugements simplistes et réducteurs pour le bien du Tchad


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 25 Mai 2010



Réponse à Outhman Souleyman -- Par Talha Mahamat Allim - Genève, Suisse

Votre conclusion consiste à un appel à militer pour le MPS si l’on veut servir dans la diplomatie tchadienne ; en d’autres termes, " accepter de voir les choses de la même manière que moi, sinon ne dites rien ou dégager". Ce qui constitue une attitude de fermeture d’esprit préjudiciable au débat créatif et constructif dont a besoin notre pays. Ce qui résume en gros votre vision, le reste de votre "lettre" apparaisse comme des prétextes pour arriver à cette unique conclusion.

C’est votre droit d’être partisan du MPS ; reconnaissez aux autres tchadiens le droit d’avoir des opinions différentes des vôtres et/où de ne pas appartenir au MPS. Être membre du MPS n’est pas un critère objectif ou de compétence pour accéder à une profession ou pour servir son pays. L’exercice professionnel ou servir efficacement son pays exige des critères objectifs de compétence, d’excellence, de professionnalisme et de moralité au-delà de colorations politiques, ethniques, etc.

Pour le reste de votre lettre, nous avons déjà répondu à ce que vous soulevez. Par ailleurs, plusieurs questions et différents thèmes ont été abordés dans nos différentes analyses ; ce qui rend votre jugement réducteur et simpliste. Précisons simplement que ce que nous retenons et qui est intéressant, c’est le fait qu’il y a de plus en plus de convergence entre nos réflexions et celles de nombreux tchadiens concernant une certaine vision de l’avenir du Tchad, et surtout la nécessité du changement dans l’organisation, le fonctionnement et la gestion de nos institutions. C’est cela qui est encourageant n’en déplaise aux partisans du statu quo, qui ont une vision étriquée, stéréotypée, classique, statique de nos institutions ; qui usent de tous les moyens, y compris des faux débats, pour éviter une véritable confrontation d’idées.

Le fait que nous soyons journaliste de formation, ne nous a pas empêché d’acquérir d’autres compétences en l’occurrence dans le domaine du développement, de l’économie, de la gouvernance et de la gestion des ressources naturelles, et mieux encore d’avoir une expérience professionnelle solide dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales. Ce bagage intellectuel et professionnel nous a permis de prendre conscience des dysfonctionnements qui ont fait l’objet de nos différents articles et d’explorer des pistes pour y remédier afin d’apporter notre modeste contribution pour le progrès de notre pays.

Chacun à son niveau, en tant que citoyen, peut apporter sa contribution dans la construction de notre pays quelque soit son niveau de savoir et de savoir-faire. Ce qui importe, c’est le caractère constructif, pertinent et cohérent de cette contribution. Il ne s’agit pas d’une compétition des niveaux de connaissances dans laquelle on jouerait à qui a plus de connaissances que les autres dans tel ou tel autre domaine. Ce qui serait absurde et insensé étant donné que nul n’a le monopole de la connaissance et que personne ne peut prétendre épuiser un domaine quelconque du savoir.

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