L'Agence européenne FRONTEX crée en 2004 est une agence qui aide les États membres de l'UE et les pays associés à l'espace Schengen à gérer les entrées et sorties de leurs frontières extérieures. Son but est de faciliter la coopération des autorités de surveillance au sein de l'union européenne, en leur fournissant certains moyens.
Cette agence fut au centre de l'attention particulièrement dès le début de la crise migratoire en 2015, elle fut également l'objet de nombreuses dénonciations de la part d'Associations de défense des étrangers et des droits de l'homme, notamment lors des noyades de milliers de migrants qui embarquent dans des bateaux de manière informelle pour atteindre les côtes européennes.
Elle fait aujourd'hui l'actualité du fait de la dernière mesure annoncée ; étant donné que les gouvernements et les autorités internes des pays concernés par le flux migratoires ne parviennent plus à faire face à cette situation alarmante, la Commission Européenne a décidé de gonfler le budget de l'Agence, afin de pouvoir accroître les effectifs de cette dernière de 1500 à 10 000 agents.
Si selon le président de la Commission, qui annoncera la décision peu de temps avant le Sommet européen de Salzbourg portant sur l'Immigration, ces chiffres sont satisfaisants, ils sont en réalité négligeables au regard du nombre traversées risquées qui quittent les côtes africaines chaque année.
En effet, en 2018, l'OIM compte près de 46 000 migrants qui ont traversé la Mer Méditerranée en risquant leur vie, et 1400 sur l'année uniquement y ont péri.
Dès lors, malgré le déclin du nombre de ces dangereuses traversées comparé aux chiffres de 2017,
Le taux de mort lui ne cesse d'augmenter. On compte durant les premiers mois de la même année 1 personne sur 19 qui a laissé sa vie durant le voyage, tandis qu'on comptait 1 mort sur 38 pour l'année précédente.
Il est alors évident que les moyens mis en œuvre ne suffisent pas à stopper cette hécatombe. Cette mesure est donc politique et ne répond pas réellement aux exigences. Ainsi, si les morts au large de nos côtes laissent totalement indifférents les gouvernements européens, c'est à la Commission Européenne d'inciter ces derniers à impérativement changer leur politique tant sur l'Asile que sur l'Immigration.
Par Maître Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris
E-mail : cabinetavocatfm@gmail.com
Site web : www.faycalmegherbi.com
Cette agence fut au centre de l'attention particulièrement dès le début de la crise migratoire en 2015, elle fut également l'objet de nombreuses dénonciations de la part d'Associations de défense des étrangers et des droits de l'homme, notamment lors des noyades de milliers de migrants qui embarquent dans des bateaux de manière informelle pour atteindre les côtes européennes.
Elle fait aujourd'hui l'actualité du fait de la dernière mesure annoncée ; étant donné que les gouvernements et les autorités internes des pays concernés par le flux migratoires ne parviennent plus à faire face à cette situation alarmante, la Commission Européenne a décidé de gonfler le budget de l'Agence, afin de pouvoir accroître les effectifs de cette dernière de 1500 à 10 000 agents.
Si selon le président de la Commission, qui annoncera la décision peu de temps avant le Sommet européen de Salzbourg portant sur l'Immigration, ces chiffres sont satisfaisants, ils sont en réalité négligeables au regard du nombre traversées risquées qui quittent les côtes africaines chaque année.
En effet, en 2018, l'OIM compte près de 46 000 migrants qui ont traversé la Mer Méditerranée en risquant leur vie, et 1400 sur l'année uniquement y ont péri.
Dès lors, malgré le déclin du nombre de ces dangereuses traversées comparé aux chiffres de 2017,
Le taux de mort lui ne cesse d'augmenter. On compte durant les premiers mois de la même année 1 personne sur 19 qui a laissé sa vie durant le voyage, tandis qu'on comptait 1 mort sur 38 pour l'année précédente.
Il est alors évident que les moyens mis en œuvre ne suffisent pas à stopper cette hécatombe. Cette mesure est donc politique et ne répond pas réellement aux exigences. Ainsi, si les morts au large de nos côtes laissent totalement indifférents les gouvernements européens, c'est à la Commission Européenne d'inciter ces derniers à impérativement changer leur politique tant sur l'Asile que sur l'Immigration.
Par Maître Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris
E-mail : cabinetavocatfm@gmail.com
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