Le couple présidentiel camerounais à son arrivée ce mardi à Lyon.
C’est en fin de soirée, ce 8 octobre 2019, que le président de la République du Cameroun Paul Biya et son épouse Chantal, ont foulé le sol français à l’aéroport Saint Exupéry de Lyon. A la tête d’une forte délégation comprenant entre autres, le ministre des Relations extérieures (Lejeune Mbella Mbella), le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Alamine Ousmane Mey), le ministre de la Santé publique (Malachie Manaouda) et de l’ambassadeur du Cameroun en France (Alfred Nguini), le président camerounais participe à la 6ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme prévue à Lyon du 09 au 10 octobre 2019. Ces assises ont pour but de récolter un minimum de 14 milliards de dollars US afin de sauver 16 millions de vies, prévenir 234 millions d’infections et éradiquer ces maladies. Sur le montant minimum de 14 milliards de dollars US, le Fonds mondial lance un appel au secteur privé pour qu’il mobilise au moins un milliard de dollars US. Les enjeux de la participation du Cameroun à cette importante conférence au plus haut niveau est un signal fort qui démontre l’engagement du président Paul Biya dans sa politique globale d’éradication des trois maladies dans son pays. Mais en dépit des progrès réalisés, avec entre autres actions, l’organisation chaque année, grâce à Mme Chantal Biya, de la campagne « Vacances sans sida », le taux de prévalence du VIH est de 3,6%, l’une des plus élevées en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec des pics au sein des populations à risque (26% chez les travailleurs de sexe, 20% chez les homosexuels, les jeunes filles et autres adolescents). La coïncidence tuberculose-VIH reste par ailleurs élevée, se situant à 40%. Quant au paludisme, cette maladie représente 48% des décès d’enfants de moins de cinq ans.
Depuis 2003, en faveur du Cameroun, l’appui du Fonds mondial est de 315, 327 milliards FCFA, à travers huit subventions pour le Sida, sept pour le paludisme et quatre pour la tuberculose. On se rappelle que plusieurs organisations de la société civile ont tenu une conférence de presse à Yaoundé le 2 octobre dernier à la Fondation Salomon Tandeng Muna de Yaoundé. Il s’agissait de continuer le lobbying afin que le Cameroun augmente son allocation intérieure de ressources et mobilise à temps, les fonds de contrepartie du Fonds mondial pour la lutte contre les trois maladies.
Fonds de contrepartie
Aujourd’hui, avec la présence de Paul Biya à Lyon, l’occasion est donnée au Cameroun de plaider pour une reconsidération des décisions de sanctions prises par le Fonds mondial à l’endroit du Cameroun dans le cadre du financement. Des sanctions dont l’application pourrait être préjudiciable dans l’octroi des antirétroviraux, la prise en charge des malades de tuberculose et la distribution gratuite des moustiquaires aux populations. La partie camerounaise va ainsi présenter les mesures prises par le gouvernement, à travers la création d’un compte spécial à la Banque centrale (BEAC), pour les fonds de contrepartie des différents projets auxquels le Cameroun est engagé. En effet, ces fonds non réglés à ce jour représentent 20 milliards de FCFA. L’un des enjeux pour le Cameroun, selon une source officielle, reste la mobilisation de 100 milliards de FCFA environ, pour la période 2021-2023, ceci en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Créé en 2002 à l’initiative de la France, de l’Union européenne et du G7, le Fonds mondial a permis de sauver 27 millions de vie depuis sa création avec plus de 38 milliards de dollars d’investissements. Basé à Genève, il mutualise les contributions financières de 38 États et plus de 14 acteurs privés pour soutenir les programmes nationaux de lutte contre les pandémies dans environ 140 pays en développement. Le Fonds mondial est aujourd’hui le principal financeur international de la lutte contre les pandémies dans les pays en développement, à hauteur de 20% pour le sida, 65% pour la tuberculose et 57% pour le paludisme.
Le VIH est la principale cause mondiale de décès précoces chez les femmes âgées de 15 à 49 ans ; la tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde avec 10 millions de nouveaux cas chaque année et 1,8 million de décès par an ; le paludisme a infecté environ 216 millions de personnes en 2018, tuant 445 000 personnes, dont 285 000 enfants de moins de cinq ans. Les partenaires techniques ont estimé que le montant total des ressources financières nécessaires pour faire face à ces maladies s’élève à 101 milliards de dollars US pour la période 2021-2023. Dans le cadre de la sixième reconstitution des ressources, le Fonds Mondial espère mobiliser au moins 14 milliards de dollars US.
Depuis 2003, en faveur du Cameroun, l’appui du Fonds mondial est de 315, 327 milliards FCFA, à travers huit subventions pour le Sida, sept pour le paludisme et quatre pour la tuberculose. On se rappelle que plusieurs organisations de la société civile ont tenu une conférence de presse à Yaoundé le 2 octobre dernier à la Fondation Salomon Tandeng Muna de Yaoundé. Il s’agissait de continuer le lobbying afin que le Cameroun augmente son allocation intérieure de ressources et mobilise à temps, les fonds de contrepartie du Fonds mondial pour la lutte contre les trois maladies.
Fonds de contrepartie
Aujourd’hui, avec la présence de Paul Biya à Lyon, l’occasion est donnée au Cameroun de plaider pour une reconsidération des décisions de sanctions prises par le Fonds mondial à l’endroit du Cameroun dans le cadre du financement. Des sanctions dont l’application pourrait être préjudiciable dans l’octroi des antirétroviraux, la prise en charge des malades de tuberculose et la distribution gratuite des moustiquaires aux populations. La partie camerounaise va ainsi présenter les mesures prises par le gouvernement, à travers la création d’un compte spécial à la Banque centrale (BEAC), pour les fonds de contrepartie des différents projets auxquels le Cameroun est engagé. En effet, ces fonds non réglés à ce jour représentent 20 milliards de FCFA. L’un des enjeux pour le Cameroun, selon une source officielle, reste la mobilisation de 100 milliards de FCFA environ, pour la période 2021-2023, ceci en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Créé en 2002 à l’initiative de la France, de l’Union européenne et du G7, le Fonds mondial a permis de sauver 27 millions de vie depuis sa création avec plus de 38 milliards de dollars d’investissements. Basé à Genève, il mutualise les contributions financières de 38 États et plus de 14 acteurs privés pour soutenir les programmes nationaux de lutte contre les pandémies dans environ 140 pays en développement. Le Fonds mondial est aujourd’hui le principal financeur international de la lutte contre les pandémies dans les pays en développement, à hauteur de 20% pour le sida, 65% pour la tuberculose et 57% pour le paludisme.
Le VIH est la principale cause mondiale de décès précoces chez les femmes âgées de 15 à 49 ans ; la tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde avec 10 millions de nouveaux cas chaque année et 1,8 million de décès par an ; le paludisme a infecté environ 216 millions de personnes en 2018, tuant 445 000 personnes, dont 285 000 enfants de moins de cinq ans. Les partenaires techniques ont estimé que le montant total des ressources financières nécessaires pour faire face à ces maladies s’élève à 101 milliards de dollars US pour la période 2021-2023. Dans le cadre de la sixième reconstitution des ressources, le Fonds Mondial espère mobiliser au moins 14 milliards de dollars US.