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France: Les commerçants étrangers au Mans placés sous surveillance


Alwihda Info | Par Abou-Adil Ahmat - 27 Janvier 2009


Une décision qualifiée par certains commerçants concernés d'abusive et raciste. Il faut rappeler que tous les commerçants et hommes d'affaires concernés par ces mesures sont de français d'origine étrangère.


La ville du Mans devenue insupportable à vivre pour les commerçants français d'origine étrangère. Depuis l'année dernière, un arrêté préfectoral impose aux restaurations rapides, genre Kebab la fermeture entre 2h et 5h du matin. Mardi, le  maire et le préfet ont décidé de renforcer et d'élargir l'interdiction à toutes les restaurations rapides, les épiceries et tous les commerces ouverts au delà de 22 heures. Pendant que le préfet décide d'élargir le périmètre d’interdiction à l’ensemble du centre-ville, de la place des Jacobins à la gare, le maire prend un arrêté interdisant la vente d’alcool dans les commerces de détail, de 22h à 8h, sur l’ensemble de la ville. Aucune concertation avec les commerçants qui ne sont même pas avisés que grâce aux journalistes. Depuis un certains temps, les commerçants d'origine étrangers font l'objet d'une tracasserie administrave jugée trop excessive. Des descentes de la police, de la douane, des fouilles dans les commerces tenus par les français d'origine étrangère sont monnaie courante. 
Une décision qualifiée par certains commerçants concernés d'abusive et raciste. Il faut rappeler que tous les commerçants et hommes d'affaires concernés par ces mesures sont de français d'origine étrangère. "Nous constatons que cette mesure est dirigée contre nous, on ne comprend pas pourquoi les discothèques ne sont pas concernés", a ainsi déclaré un commerçant. "C'est contraire à la politique du Président Sarkozy qui appelle à travailler plus pour gagner plus", a renchérit un autre commerçant. 
Pour l'instant, les commerçants se sont mobilisés et constitués en comité afin de défendre leurs intérêts. Ils ont lancé un appel au président Sarkozy pour intervenir et annuler ces mesures. Les commerçants ont décidé d'organiser une conférence de presse début février, suivie d'une marche jusqu'à la Mairie et la préfecture.

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