Enseignants, parents d'élèves et leurs enfants manifestent à Paris contre le projet de loi Darcos
Education: entre 20.000 et 45.000 manifestants à Paris
Les manifestants de l'Education nationale le 18 mai 2008 à Paris
20.000 personnes venues de toute la France, selon la préfecture de police, 45.000 selon la FSU, fédération majoritaire dans l'éducation, ont défilé dimanche à Paris pour protester contre les dizaines de milliers de suppressions de postes et la politique éducative du gouvernement.
En réponse à la manifestation, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a exclu sur Europe 1 tout retrait des projets de réforme du gouvernement.
"Quelle que soit la dimension des manifestations et leur aspect rituel d'ailleurs (...) jamais elles ne l'emporteront sur la légitimité démocratique de ce gouvernement qui a reçu mandat de réformer", a-t-il dit.
Les syndicats recevront lundi, a-t-il ajouté, "une lettre les invitant à venir (le) voir", afin de discuter des réformes. "Discuter, débattre c'est chercher des accords mais ce n'est pas de la cogestion", a-t-il prévenu.
Réagissant aux déclarations du ministre, Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, a évoqué un "petit geste" qui n'est toutefois "pas à la hauteur des attentes et de la mobilisation", avec cette lettre que les syndicats vont "regarder attentivement".
Deux intersyndicales sont prévues lundi pour décider des suites de la mobilisation.
Lors de la manifestation, M. Aschieri s'était félicité d'une "mobilisation forte", qui "montre une combativité réelle".
"La manière dont le président (Nicolas Sarkozy) a pris les choses a exacerbé la mobilisation", avait-il ajouté, dénonçant l'annonce jeudi par le président d'un "projet de loi" avant l'été instaurant un "droit à l'accueil des enfants" dans les écoles primaires les jours de grève.
A ce sujet, François Hollande a assuré dimanche soir sur France Inter que si ce projet est voté au Parlement, le PS saisira le Conseil constitutionnel.
Aux côtés de M. Aschieri à la manifestation défilaient Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire, et Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré.
La suppression de 11.200 postes d'enseignants à la rentrée, et plus largement la politique éducative du gouvernement, sont au centre des mécontentements.
Une dizaine d'enseignants du primaire des Hauts-de-Seine étaient habillés en blouse grise afin de "dénoncer une école à l'ancienne", car "une réforme est un progrès et pas un recul", a expliqué Anne Delfau, enseignante en maternelle à Gennevilliers.
"Il y en a ras-le bol de ces guignols qui ferment les usines, qui ferment les écoles", scandaient des manifestants, tandis que d'autres criaient "Darcos vous entend pas. Résistance!".
"Notre choix à nous, c'est la réussite pour tous" proclamait la banderole de tête de la manifestation, partie de l'Opéra et qui s'est dispersée sans incident place de la Bastille.
Au cortège, réunissant les personnels enseignants et administratifs de la maternelle à l'université, s'étaient joints de nombreux parents d'élèves de la FCPE, dont son nouveau président, Jean-Jacques Hazan, et des lycéens, dont Florian Lecoultre, président de l'UNL, premier syndicat lycéen.
Une autre journée d'action est prévue le 24 mai, à l'appel de 19 organisations dont la FSU, l'Unsa-Education, le Sgen-CFDT, les parents d'élèves de la FCPE, l'UNL, l'Unef, etc.
Certains appellent aussi à participer à la journée pour les retraites solidaires le 22 mai.
Les manifestants de l'Education nationale le 18 mai 2008 à Paris
20.000 personnes venues de toute la France, selon la préfecture de police, 45.000 selon la FSU, fédération majoritaire dans l'éducation, ont défilé dimanche à Paris pour protester contre les dizaines de milliers de suppressions de postes et la politique éducative du gouvernement.
En réponse à la manifestation, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a exclu sur Europe 1 tout retrait des projets de réforme du gouvernement.
"Quelle que soit la dimension des manifestations et leur aspect rituel d'ailleurs (...) jamais elles ne l'emporteront sur la légitimité démocratique de ce gouvernement qui a reçu mandat de réformer", a-t-il dit.
Les syndicats recevront lundi, a-t-il ajouté, "une lettre les invitant à venir (le) voir", afin de discuter des réformes. "Discuter, débattre c'est chercher des accords mais ce n'est pas de la cogestion", a-t-il prévenu.
Réagissant aux déclarations du ministre, Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, a évoqué un "petit geste" qui n'est toutefois "pas à la hauteur des attentes et de la mobilisation", avec cette lettre que les syndicats vont "regarder attentivement".
Deux intersyndicales sont prévues lundi pour décider des suites de la mobilisation.
Lors de la manifestation, M. Aschieri s'était félicité d'une "mobilisation forte", qui "montre une combativité réelle".
"La manière dont le président (Nicolas Sarkozy) a pris les choses a exacerbé la mobilisation", avait-il ajouté, dénonçant l'annonce jeudi par le président d'un "projet de loi" avant l'été instaurant un "droit à l'accueil des enfants" dans les écoles primaires les jours de grève.
A ce sujet, François Hollande a assuré dimanche soir sur France Inter que si ce projet est voté au Parlement, le PS saisira le Conseil constitutionnel.
Aux côtés de M. Aschieri à la manifestation défilaient Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire, et Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré.
La suppression de 11.200 postes d'enseignants à la rentrée, et plus largement la politique éducative du gouvernement, sont au centre des mécontentements.
Une dizaine d'enseignants du primaire des Hauts-de-Seine étaient habillés en blouse grise afin de "dénoncer une école à l'ancienne", car "une réforme est un progrès et pas un recul", a expliqué Anne Delfau, enseignante en maternelle à Gennevilliers.
"Il y en a ras-le bol de ces guignols qui ferment les usines, qui ferment les écoles", scandaient des manifestants, tandis que d'autres criaient "Darcos vous entend pas. Résistance!".
"Notre choix à nous, c'est la réussite pour tous" proclamait la banderole de tête de la manifestation, partie de l'Opéra et qui s'est dispersée sans incident place de la Bastille.
Au cortège, réunissant les personnels enseignants et administratifs de la maternelle à l'université, s'étaient joints de nombreux parents d'élèves de la FCPE, dont son nouveau président, Jean-Jacques Hazan, et des lycéens, dont Florian Lecoultre, président de l'UNL, premier syndicat lycéen.
Une autre journée d'action est prévue le 24 mai, à l'appel de 19 organisations dont la FSU, l'Unsa-Education, le Sgen-CFDT, les parents d'élèves de la FCPE, l'UNL, l'Unef, etc.
Certains appellent aussi à participer à la journée pour les retraites solidaires le 22 mai.