Ibrahim Zakari
Le Cameroun est appelé « Afrique en miniature » en raison de ces nombreux atouts. Au sortir des Programmes d’ajustements structurels, le pays s’est engagé sur la voie de l’émergence à travers une batterie de mesures stratégiques et opérationnelles. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les documents boussoles tels Vision 2035 ou le DSCE, cadre de référence de l’action gouvernementale pour la période 2010-2020.
La croissance et l’emploi qui sont les piliers de cette émergence ne sont possibles qu’à travers l’investissement. Une offensive a été lancée par le gouvernement afin de promouvoir les investissements privés. C’est le cas de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé dont l’objectif est de « favoriser, de promouvoir et d’attirer les investissements productifs en vue de développer les activités orientées vers la promotion d’une croissance économique forte, durable et partagée, ainsi que l’emploi.»
A l’initiative et sous le Haut patronage de S.E.M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, le Cameroun a organisé une Conférence économique internationale sur le thème « Investir au Cameroun, Terre d’attractivités » les 17 et 18 mai 2016 à Yaoundé. Cet événement inédit visait à présenter aux hommes d’affaires, industriels, entrepreneurs, décideurs et financiers venus d’Afrique et du monde, les opportunités d’investissements dont regorge le Cameroun.
Au terme de cette Conférence, personnellement présidée par le Chef de l’Etat, des mesures prioritaires ont été recommandées par les participants aux échanges, notamment : la mise en place d’un conseil léger pour le suivi du financement et de la réalisation des projets identifiés et présentés au cours de la Conférence ; la facilitation de l’obtention des visas pour les hommes d’affaires avec la dématérialisation des démarches (mise en place d’une procédure de visa on line) et, en attendant, l’octroi généralisé des visas au débarquement ; la création des zones économiques spéciales ; l’encouragement des investissements privés par des facilités fiscales et administratives et une administration plus performante ; le renforcement des liens avec les pays voisins de la CEMAC et du Nigéria, pour accroître la taille du marché régional. A côté d’un impressionnant cadre normatif, les pouvoirs, publics ont mis en place un important dispositif institutionnel pour accompagner le secteur privé. (Agence de Promotion des Investissements, Agence de promotion des PME, Centre de formalités pour la création d’entreprise, guichet unique réduisant à 72 heures les opérations de douane etc…).
La grande ambition du Cameroun d’être une « Terre d’attractivités » pour les investisseurs s’appuie sur sa position stratégique en Afrique (au carrefour de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale et à l’intersection des zones CEDEAO et CEMAC). Le Cameroun côtoie ainsi un marché potentiel de 300 millions de consommateurs si l’on intègre le Nigeria, la RDC et le Soudan.
Grace à son bilinguisme, ses ressources naturelles et humaines considérables, la variété de son climat, de son sol et sous-sol, le Cameroun se dresse fièrement comme une « Afrique en miniature « au potentiel agropastoral et halieutique qui l’ont amené à assumer le rôle de « grenier de l’Afrique centrale.
Avec 17 millions d’hectares de forêts exploitables, le Cameroun est le deuxième massif forestier d’Afrique. Une population dynamique et bien formée estimée à 23 millions d’habitants en 2014, dont près de 75% de jeunes âgés de moins de 25 ans. Sa stabilité politique, sa croissance économique soutenue (un taux de croissance annuel de plus de 5% depuis 2013), des réformes entreprises pour améliorer le climat des affaires, la diversification de son économie. Sa façade atlantique, son réseau ferroviaire, ses 3 aéroports internationaux et ses 50 000 km de routes favorisent l’intégration du Cameroun au commerce régional et mondial, avec en prime une connexion à fibre optique en raccordement direct au backbone.
Ces dernières années, le Cameroun a lancé de nombreux projets structurants dans les domaines clés que sont l’agro-industrie, les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’énergie, l’immobilier et l’aménagement urbain, les industries extractives et les nouvelles technologies. Cette diversité des secteurs témoigne à elle seule de l’ampleur des opportunités à saisir pour les investisseurs étrangers.
Les difficultés observées dans la première phase de mise en œuvre du DCSE ont eu comme conséquence la mise sur pied d’un plan d’urgence triennal dans le but de rattraper le retard de la croissance.
La première phase de ce plan d’urgence, d’un montant de 925 milliards FCFA sur 3 ans a été lancée en octobre 2015, au moment de l’émission obligataire sur le marché international de 750 milliards FCFA. Ce plan d’urgence concerne 248 projets, pour lesquels des études de faisabilité sont en cours. Sept secteurs sont concernés : L’aménagement urbain, à travers notamment la réhabilitation des routes secondaires de Douala et Yaoundé, la construction de 800 logements sociaux dans les chefs-lieux de régions, à l’exception de Douala et Yaoundé ; La santé, avec la construction et l’équipement d’hôpitaux de référence dans les 8 chefs-lieux de régions non encore pourvues et la réhabilitation / remise à niveau des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala ainsi que du CHU de Yaoundé ; L’agriculture et l’élevage, avec la création d’agropoles, l’aménagement de 120 000 hectares de périmètre hydro-agricole et la construction de grands marchés de ravitaillement en denrées ; Les transports routiers avec la construction pour chaque région de deux axes routiers majeurs de désenclavement des bassins de production. Le volet énergie concerne la construction de lignes de transport d’électricité, notamment Edéa-Yaoundé et Edéa-Douala, ainsi que le barrage de Bini à Warak ; Le volet approvisionnement en eau prévoit la construction des adductions d’eau dans 30 villes secondaires et le forage de 100 puits par région. Tous ces atouts et potentialités font du Cameroun le leader naturel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), la locomotive de l’intégration dans la sous-région et par conséquent un « bon risque » pour les investisseurs, voire une chance à saisir. Encore faut-il que les investisseurs soient bien accompagnés. D’où la création du Centre de Commerce Extérieur et des Relations Extérieures
Le CCERE, un centre au service de la promotion des investissements étrangers au Cameroun et des camerounais et de la conquête des marchés étrangers par les Camerounais Le Centre de Commerce Extérieur et des Relations Extérieures (CCERE) est une société de droit camerounais, enregistrée au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier visant à établir une plateforme d’accueil, et d’accompagnement des investisseurs étrangers au Cameroun et des investissements camerounais à l’étranger. C’est également une agence d’encadrement et d’assistance des investisseurs nationaux ou étrangers impliqués dans le développement du Cameroun.
Le Centre se propose également de fournir une assistance dans le cadre de la collaboration entre les investisseurs étrangers d’une part, et les Chambres consulaires institutionnelles et groupements patronaux d’autre part. L’objectif étant le développement de partenariats avec des entreprises locales à travers l’organisation de foires, expositions, séminaires, conférences et réunions destinées à la promotion du Cameroun à l’étranger.
Pour la réalisation de ces missions, le Centre s’appuie sur une équipe d’experts aux profils variés (Juristes, Économistes, Communicateurs, Comptables, Assureurs, Informaticiens etc…) capables de fournir une meilleure expertise en matière de promotion et de sécurisation des investissements au niveau national et international.
Nous sommes à votre écoute, nous vous attendons, et c’est ensemble que nous allons réaliser vos projets et apporter une meilleure contribution à l’émergence du Cameroun.