TCHAD

Idriss Déby : "Les faiblesses qui nous ont fait caricaturer d'Etat néant sont observées"


Alwihda Info | Par - 1 Janvier 2013



Idriss Déby à Fada, en février 2012 (Pierre Haski/Rue89)
N'DJAMENA (Tchad) - Comme chaque année, Idriss Déby s'est exprimé au peuple tchadien quelques minutes après la fermeture des "rideaux" sur l'année 2012.

Le Président de la République a tout d'abord porté un toast à la paix, "après avoir été la risée des autres nation". Il remercie les "leaders, qu'ils soient acteurs politiques de la majorité ou de l'opposition ; qu'ils soient acteurs de la société civile ; qu'ils soient dignitaires religieux ou autorités traditionnelles", pour leur "clairvoyance".

Pour ceux qui "pèchent en eaux troubles", le chef de l'Etat invite "tous les partis politiques, les syndicats, les associations de la société civile, à une plus grande ouverture et à la concertation". Il évoque "la trêve syndicale en cours" avec la conviction d'y mettre un terme en apportant des solutions concrètes et en invitant les syndicats à "reprendre leurs discussions avec le Gouvernement".

Déby souffle une pensée aux tchadiens "de l'extérieur" ainsi que ceux qui "s'engagent dans des actions d’auto promotion" en faveur du pays. S'agissant de la fuite des cerveaux, "le Tchad de la Renaissance a besoin de tous ses enfants, et surtout des compétences constituées à l'étranger et qui ont été jusque-là tenues à l'écart de nos efforts de relance de la reconstruction du pays", souligne le chef de l'Etat.

Les "revenus additionnels" du pétrole doivent "renforcer la base agricole et pastorale de notre développement", affirme Idriss Déby qui précise que "la discipline d'une consommation bâtie sur notre propre capacité à produire" doit être maintenue. Et d'ajouter que "c'est ici que nous ne nous comprenons pas souvent avec mes frères et sœurs des syndicats et de certaines organisations des citoyens".

Distinct des années précédentes, Déby consacre la fin de son discours aux turbulences dans le "voisinage immédiat africain". L'époque "que nous avons expérimentée il y a plus d'une vingtaine d'années", "les faiblesses qui nous ont fait caricaturer d'Etat néant sont observées". Il évoque "le départ de feu Colonel Mouammar KadhafiI qui était le challenge" et assume les responsabilités des décisions prises ces dernières 24 heures en tant que Président en exercice de la CEEAC car "la Renaissance du Tchad implique aussi de notre diplomatie une présence effective partout où elle est nécessaire".

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