Immense succès de la Conférence sur Djibouti du 20 avril à la maison d'Afrique
Ce fut un succès par la mobilisation (des djiboutiens, africains et français) et la qualité des interventions. Réunion unitaire car toutes les tendances politiques djiboutiennes étaient représentées (les partisans de l'USN et du FRUD étaient nombreux ainsi que les membres de la société civile), il y a eu même des fonctionnaires qui ont exprimé des postions pro-gouvernementales.
Le FRUD a fait bénéficier l’opposition djiboutienne de la solidarité des organisations africaines progressistes (UPC Cameroun, CNCD Tchad, FNC Mali) et panafricaines (Amicale et Plate forme panafricaines) avec lesquelles il est en relation depuis des années. La gauche française était aussi présente, Sylvie Jan (PCF et FG, mais aussi ancienne présidente des Fédération internationale des femmes démocratiques : FIDF) qui a demandé que l’on conditionne les aides à Djibouti au respect des droits humains et à la transparence des élections. Partick Farbiaz (ancien chargé des relations des verts et animateur de sortir du colonialisme) qui n’a pas pu assister, a assuré qu’i l soutiendrait toutes les initiatives en faveur de la démocratie à Djibouti. La déléguée du PS pour l’Afrique était présente dans la salle.
Enfin le responsable Afrique de la FIDH Florent GEEL qui a révélé au monde l’ampleur de la répression post électorale de février 2013 à Djibouti, a fait un exposé sur les violations des droits humains à Djibouti.
Présentes dans la salle, d’illustres personnalités :
L’historien éthiopien Kiflé Selassié (ancien directeur du patrimoine de l’UNESCO), les opposants historiques éthiopiens : Ghennet Girma et Iyasou Alemayehu ; l’homme d’affaire djiboutien, bête noire de Guelleh et nouveau délégué de l’USN pour les relations extérieures, Ali Couba écrivain et homme politique djiboutien et Hassan Momin Bahdon
Parmi les intervenants il y avait aussi Mohamed Moussa Ainaché (le premier directeur de la RTD)
Suite de la conférence du 20 avril, les organisations et personnalités amies (africaines et françaises) de Djibouti, envisagent de constituer un forum de soutien au peuple de Djibouti. Selon cette source 2 personnalités (africaine et française) seraient proposées pour présider ce Forum
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Compte rendu de la Conférence sur la situation à Djibouti
Lieu :IREA-MAISON DE L'AFRIQUE, 7 rue des carmes 75005 Paris
Date : Samedi 20 avril 2013 - de 14h00 à 19h30
Compte rendu de la Conférence sur la situation à Djibouti
Lieu :IREA-MAISON DE L'AFRIQUE, 7 rue des carmes 75005 Paris
Date : Samedi 20 avril 2013 - de 14h00 à 19h30
Conférence sur la situation à Djibouti
Samedi 20 avril 2013
La conférence a accueilli toutes les sensibilités du paysage politique et associatif djiboutien ainsi que de nombreuses personnalités. Plusieurs sujets ont été évoqués au cours de cette conférence, en présence de nombreux démocrates africains et français : les questions des droits de l'Homme, de la démocratie, de la nature de l’État, des élections récentes ainsi que les rôles de la jeunesse et de la diaspora. Quelques axes de solidarité avec le peuple de Djibouti ont été également explorés.
La conférence a débuté avec un rappel historique de Mohamed Kadamy sur les origines de la crise et des dérives actuelles qui découlent du choix fait dès l’indépendance de confisquer les libertés et de tourner le dos à la constitution d’un État national.
Moussa Mohamed Ainaché, ancien Directeur Général de la Radio et de la Télévision, a rappelé que Djibouti est le pays d’une seule télévision, d’une seule radio et d’un seul journal et qu'il trône au 167ème rang dans le classement mondial de la liberté de presse de « Reporters Sans Frontières».
Ensuite Mahdi Ibrahim God a mis en parallèle l'énorme soutien et rentes occidentaux que reçoit le régime et la misère que vit le peuple djiboutien.
Le représentant de la FIDH, Florent Geel, a ensuite présenté l'état des droits de l'homme à Djibouti. Sa présentation basée sur des faits a mis en exergue les différentes violations des droits de l’homme dans ce pays (exécutions extrajudiciaires, arrestations arbitraires et tortures).
Ensuite Ahmed Kassim Issé a rappelé les punitions collectives, l'injustice, la discrimination et l’impunité dont jouissent les responsables des crimes commis, autant d’éléments qui alimentent la crise qui secoue ce pays.
Le débat qui s’est instauré après ces interventions, a permis aux uns de critiquer les exposés et aux conférenciers de préciser certains points. Plusieurs orateurs ont souligné l’effritement de la base sociale et politique du régime et la nécessité de préparer dès à présent la transition vers la démocratie.
Après une brève pause la conférence a repris avec le témoignage de Cassim Ahmed Dini, qui a partagé avec l’auditoire son vécu personnel en tant que témoin oculaire des derniers événements en cours. Il a évoqué également les limites de l'action des partis politiques ainsi que certaines faiblesses de l'opposition.
Maki Houmed Gaba a pris la parole pour décrire la nature du régime et ses dérives en matière de droits de l’homme ainsi que sa difficulté récurrente à tenir ses engagements nationaux (l’accord de paix de mai 2001 entre le régime et l’opposition armée est restée lettre morte) ou internationaux (beaucoup d’engagement sur les droits de l’homme, ou convention contre la torture, non respectés).
Alexis Mohamed a de son côté décrit la place de la jeunesse et l’exclusion dont elle est l’objet dans la sphère économique du pays. Il a précisé que cette exclusion touche l’ensemble du peuple djiboutien.
Dans le souci de désenclaver médiatiquement et politiquement l’entité djiboutienne, l’apport de la diaspora et le rôle de la solidarité africaine et française avec le peuple djiboutien ont été abordés.
Nidal Mahmoud Ibrahim a passé en revue la place que doit prendre la diaspora dans la promotion des droits de l'homme et des libertés démocratiques. Il a souligné la nécessité pour cette diaspora de s’affranchir des pesanteurs tribales et se mettre à la disposition du peuple djiboutien dans ses aspirations au changement et à la démocratie.
L’originalité de cette conférence consacrée à la situation à Djibouti est la participation importante des démocrates africains et français qui a fait l’objet de la 3ème table ronde. Outre leur solidarité agissante à l’égard du peuple de Djibouti en lutte pour la démocratie, ces organisations ont chacune proposé quelques pistes pour faciliter les actions des démocrates djiboutiens.
Sylvie Jan du PCF (ancienne présidente de FDIF) a plaidé pour une autre politique de la France à Djibouti et demandé que l’aide de la France soit conditionnée au respect des Droits Humains et à la transparence des élections.
Acheik Ibn Oumar (ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad- CNCD), Augusta Epanya (Cameroun-UPC), Kecheri Doumbia (Mali-FNC) ont tous affirmé que le combat pour la démocratie des Djiboutiens doit être relayé à l'extérieur par les démocrates africains.
Ayivi Raymond de la plate-forme panafricaine et Zang-Nezoune Mahamat, de l’Amicale panafricaine ont chacun de leur côté, estimé que les organisations africaines (UA, IGADD) devaient jouer un rôle proactif dans la recherche d’une sortie de crise à Djibouti, avant que la situation ne devienne explosive, en facilitant le dialogue entre le pouvoir et l'opposition
Enfin, David Gakunzi, a rappelé à l’auditoire que l’IREA-Maison d’Afrique est un espace de dialogue et de paix ouvert à tous et notamment à la communauté djiboutienne. Il a également ajouté que cette conférence ne sera pas la dernière et qu’en accord avec les autres organisateurs d’autres conférences sont prévues.
Samedi 20 avril 2013
La conférence a accueilli toutes les sensibilités du paysage politique et associatif djiboutien ainsi que de nombreuses personnalités. Plusieurs sujets ont été évoqués au cours de cette conférence, en présence de nombreux démocrates africains et français : les questions des droits de l'Homme, de la démocratie, de la nature de l’État, des élections récentes ainsi que les rôles de la jeunesse et de la diaspora. Quelques axes de solidarité avec le peuple de Djibouti ont été également explorés.
La conférence a débuté avec un rappel historique de Mohamed Kadamy sur les origines de la crise et des dérives actuelles qui découlent du choix fait dès l’indépendance de confisquer les libertés et de tourner le dos à la constitution d’un État national.
Moussa Mohamed Ainaché, ancien Directeur Général de la Radio et de la Télévision, a rappelé que Djibouti est le pays d’une seule télévision, d’une seule radio et d’un seul journal et qu'il trône au 167ème rang dans le classement mondial de la liberté de presse de « Reporters Sans Frontières».
Ensuite Mahdi Ibrahim God a mis en parallèle l'énorme soutien et rentes occidentaux que reçoit le régime et la misère que vit le peuple djiboutien.
Le représentant de la FIDH, Florent Geel, a ensuite présenté l'état des droits de l'homme à Djibouti. Sa présentation basée sur des faits a mis en exergue les différentes violations des droits de l’homme dans ce pays (exécutions extrajudiciaires, arrestations arbitraires et tortures).
Ensuite Ahmed Kassim Issé a rappelé les punitions collectives, l'injustice, la discrimination et l’impunité dont jouissent les responsables des crimes commis, autant d’éléments qui alimentent la crise qui secoue ce pays.
Le débat qui s’est instauré après ces interventions, a permis aux uns de critiquer les exposés et aux conférenciers de préciser certains points. Plusieurs orateurs ont souligné l’effritement de la base sociale et politique du régime et la nécessité de préparer dès à présent la transition vers la démocratie.
Après une brève pause la conférence a repris avec le témoignage de Cassim Ahmed Dini, qui a partagé avec l’auditoire son vécu personnel en tant que témoin oculaire des derniers événements en cours. Il a évoqué également les limites de l'action des partis politiques ainsi que certaines faiblesses de l'opposition.
Maki Houmed Gaba a pris la parole pour décrire la nature du régime et ses dérives en matière de droits de l’homme ainsi que sa difficulté récurrente à tenir ses engagements nationaux (l’accord de paix de mai 2001 entre le régime et l’opposition armée est restée lettre morte) ou internationaux (beaucoup d’engagement sur les droits de l’homme, ou convention contre la torture, non respectés).
Alexis Mohamed a de son côté décrit la place de la jeunesse et l’exclusion dont elle est l’objet dans la sphère économique du pays. Il a précisé que cette exclusion touche l’ensemble du peuple djiboutien.
Dans le souci de désenclaver médiatiquement et politiquement l’entité djiboutienne, l’apport de la diaspora et le rôle de la solidarité africaine et française avec le peuple djiboutien ont été abordés.
Nidal Mahmoud Ibrahim a passé en revue la place que doit prendre la diaspora dans la promotion des droits de l'homme et des libertés démocratiques. Il a souligné la nécessité pour cette diaspora de s’affranchir des pesanteurs tribales et se mettre à la disposition du peuple djiboutien dans ses aspirations au changement et à la démocratie.
L’originalité de cette conférence consacrée à la situation à Djibouti est la participation importante des démocrates africains et français qui a fait l’objet de la 3ème table ronde. Outre leur solidarité agissante à l’égard du peuple de Djibouti en lutte pour la démocratie, ces organisations ont chacune proposé quelques pistes pour faciliter les actions des démocrates djiboutiens.
Sylvie Jan du PCF (ancienne présidente de FDIF) a plaidé pour une autre politique de la France à Djibouti et demandé que l’aide de la France soit conditionnée au respect des Droits Humains et à la transparence des élections.
Acheik Ibn Oumar (ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad- CNCD), Augusta Epanya (Cameroun-UPC), Kecheri Doumbia (Mali-FNC) ont tous affirmé que le combat pour la démocratie des Djiboutiens doit être relayé à l'extérieur par les démocrates africains.
Ayivi Raymond de la plate-forme panafricaine et Zang-Nezoune Mahamat, de l’Amicale panafricaine ont chacun de leur côté, estimé que les organisations africaines (UA, IGADD) devaient jouer un rôle proactif dans la recherche d’une sortie de crise à Djibouti, avant que la situation ne devienne explosive, en facilitant le dialogue entre le pouvoir et l'opposition
Enfin, David Gakunzi, a rappelé à l’auditoire que l’IREA-Maison d’Afrique est un espace de dialogue et de paix ouvert à tous et notamment à la communauté djiboutienne. Il a également ajouté que cette conférence ne sera pas la dernière et qu’en accord avec les autres organisateurs d’autres conférences sont prévues.