Dans un entretien accordé à Sputnik le 17 janvier, le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, affirme être ouvert à une plus grande coopération militaire avec la Russie.
Ce partenariat peut impliquer Wagner. Le 15 janvier, une armada de ministres est en visite à Moscou avec, à sa tête, le chef du gouvernement de Transition, Ali Mahamane Lamine Zeine. Le renforcement de la coopération bilatérale russo-nigérienne, dans le domaine militaire, est au cœur des échanges. Le sujet est d’autant plus important que le départ des partenaires habituels du Niger a laissé un vide qu’il convient de combler.
Moscou à la rescousse ?
Face aux défis sécuritaires persistants, les nouvelles autorités du pays semblent s’ouvrir à de nouvelles coopérations dans le domaine sécuritaire. À en croire les innombrables mouvements et rencontres entre officiels nigériens et russes, la piste Wagner devient de plus en plus crédible. « En ce qui concerne le domaine de la sécurité et la défense, les choses vont vite. Nous avons préalablement eu un certain nombre de rencontres à Niamey et nous avons finalisé ici à Moscou les projets.
Et très bientôt, dans le domaine du renforcement des capacités de nos forces, les activités vont démarrer », a précisé le général Salifou Mody, ministre de la Défense et membre de la délégation nigérienne en visite à Moscou. Ces propos font, légitiment, penser à une allusion à Wagner. Car, en-dehors de l’appui logistique, les mercenaires de Wagner sont les premiers partenaires des pays ayant récemment connu un coup d’État militaire.
Au Sahel, l’appellation « instructeurs russes » est rentrée dans le jargon de certaines autorités sahéliennes pour définir le groupe de mercenaires. Aussi, pour rappel, les termes signés en décembre dernier à Niamey par le vice-ministre russe de la Défense, après un passage à Bamako et à Ouagadougou, sont tenus secrets à ce jour.
Cette « ouverture » du ministre de la Défense du Niger n’exclut pas une possible arrivée des mercenaires sur le sol nigérien.
Wagner en Afrique : un bilan compromettant !
Bien que le Niger et la Russie entretiennent des relations de longues dates, militaires comme économiques, l’implication de Wagner dans ces relations semble diviser l’opinion publique pour de nombreuses raisons.
Concernant le respect des droits de l’homme, le groupe paramilitaire est épinglé par de nombreuses institutions internationales pour avoir commis des exactions. Le 12 mai dernier, un rapport de l’ONU accuse les Wagner d’avoir tué plus de 500 personnes, dont la plupart ont été exécutées sommairement lors d’une opération militaire à Moura, dans le centre du Mali, en mars 2022.
Il convient de noter que les armées partenaires voient également leurs images et réputations entachées par cette association. La Centrafrique et le Mali en sont des exemples parlants. En plus du coût humain, la présence de Wagner dans ces pays a également un coût financier. Le groupe est souvent accusé pour faire main basse sur les ressources naturelles, comme en Centrafrique.
Cette contrepartie cause de lourdes conséquences : elle limite les capacités des autorités du pays à rémunérer ses fonctionnaires, intérieurs comme extérieurs. Le Niger, subissant l’arrêt des aides humanitaires internationales et sortant à peine de la levée des suspensions de la CEDEAO, se retrouverait avec des charges supplémentaires.
Il reste à savoir si cette stratégie peut s’avérer payante et si une présence de Wagner au Niger sera différente des autres pays du continent.
Ce partenariat peut impliquer Wagner. Le 15 janvier, une armada de ministres est en visite à Moscou avec, à sa tête, le chef du gouvernement de Transition, Ali Mahamane Lamine Zeine. Le renforcement de la coopération bilatérale russo-nigérienne, dans le domaine militaire, est au cœur des échanges. Le sujet est d’autant plus important que le départ des partenaires habituels du Niger a laissé un vide qu’il convient de combler.
Moscou à la rescousse ?
Face aux défis sécuritaires persistants, les nouvelles autorités du pays semblent s’ouvrir à de nouvelles coopérations dans le domaine sécuritaire. À en croire les innombrables mouvements et rencontres entre officiels nigériens et russes, la piste Wagner devient de plus en plus crédible. « En ce qui concerne le domaine de la sécurité et la défense, les choses vont vite. Nous avons préalablement eu un certain nombre de rencontres à Niamey et nous avons finalisé ici à Moscou les projets.
Et très bientôt, dans le domaine du renforcement des capacités de nos forces, les activités vont démarrer », a précisé le général Salifou Mody, ministre de la Défense et membre de la délégation nigérienne en visite à Moscou. Ces propos font, légitiment, penser à une allusion à Wagner. Car, en-dehors de l’appui logistique, les mercenaires de Wagner sont les premiers partenaires des pays ayant récemment connu un coup d’État militaire.
Au Sahel, l’appellation « instructeurs russes » est rentrée dans le jargon de certaines autorités sahéliennes pour définir le groupe de mercenaires. Aussi, pour rappel, les termes signés en décembre dernier à Niamey par le vice-ministre russe de la Défense, après un passage à Bamako et à Ouagadougou, sont tenus secrets à ce jour.
Cette « ouverture » du ministre de la Défense du Niger n’exclut pas une possible arrivée des mercenaires sur le sol nigérien.
Wagner en Afrique : un bilan compromettant !
Bien que le Niger et la Russie entretiennent des relations de longues dates, militaires comme économiques, l’implication de Wagner dans ces relations semble diviser l’opinion publique pour de nombreuses raisons.
Concernant le respect des droits de l’homme, le groupe paramilitaire est épinglé par de nombreuses institutions internationales pour avoir commis des exactions. Le 12 mai dernier, un rapport de l’ONU accuse les Wagner d’avoir tué plus de 500 personnes, dont la plupart ont été exécutées sommairement lors d’une opération militaire à Moura, dans le centre du Mali, en mars 2022.
Il convient de noter que les armées partenaires voient également leurs images et réputations entachées par cette association. La Centrafrique et le Mali en sont des exemples parlants. En plus du coût humain, la présence de Wagner dans ces pays a également un coût financier. Le groupe est souvent accusé pour faire main basse sur les ressources naturelles, comme en Centrafrique.
Cette contrepartie cause de lourdes conséquences : elle limite les capacités des autorités du pays à rémunérer ses fonctionnaires, intérieurs comme extérieurs. Le Niger, subissant l’arrêt des aides humanitaires internationales et sortant à peine de la levée des suspensions de la CEDEAO, se retrouverait avec des charges supplémentaires.
Il reste à savoir si cette stratégie peut s’avérer payante et si une présence de Wagner au Niger sera différente des autres pays du continent.