Du haut de ses 33 ans, Valentin Betoudji, communément appelé « 12 poumons », va s’attaquer cet été à la montagne du marathon, annoncé comme le plus difficile de l’histoire, aux Jeux Olympiques de Paris.
L’athlète va défendre les couleurs du Tchad. Un rêve devenu réalité, après un chemin de vie exceptionnel. Un vrai conte de fée qui a réellement pris forme début décembre, lorsque ce Gardéen d’adoption explose le record du Var du marathon.
Du côté de Valence, en Espagne, le coureur originaire du Tchad signe un temps « canon » de 2h18’17’’. Des points précieux pour le ranking mondial, et aussi un nouveau record national. Toutefois, il a fallu attendre le mois de mai pour que le site du CIO officialise sa participation aux Jeux Olympiques.
« J’ai ressenti une grande émotion. C’était l’objectif d’une vie. J’ai immédiatement eu une pensée pour ceux qui m’ont soutenu contre vents et marées », explique-t-il. Car, dire que rien n’a été simple pour Valentin Betoudji relève de l’euphémisme. Au Tchad, les conditions de vie et d’entraînement sont difficiles. Pourtant, Valentin s’accroche, regarde droit devant. S’imagine un avenir doré.
Forcer le destin
Seulement voilà, les occasions de forcer le destin sont rares. Quand une opportunité se présente, mieux vaut ne pas la rater. Et le point de bascule arrive alors qu’il n’a que 18 ans. « J’ai gagné un semi-marathon au Tchad qui était sponsorisé par Air France et largement soutenu par l’ambassade de France.
Le vainqueur se voyait offrir un billet d’avion pour la destination de son choix en France. J’ai discuté avec le ministre tchadien de la Jeunesse et des Sports qui était un passionné d’athlétisme. C’est lui qui m’a conseillé d’aller à Reims et qui a envoyé les mails nécessaires pour que le club puisse m’accueillir », poursuit-il. C’est donc en région Champagne-Ardenne que Valentin Betoudji découvre l’Europe et un contexte beaucoup plus favorable pour progresser.
L’athlète fait ses gammes, puis s’engage avec le club de Fontainebleau. C’est le deuxième tournant. C’est là qu’il croise la route de Nicolas Baudry, l’un des entraîneurs de l’AJS La Garde. Alors, quand Valentin Betoudji trouve du travail dans le Var, il vient s’entraîner du côté du Cosec et tombe sur Joël Bastien, la cheville ouvrière de la structure.
« À cette époque-là, Valentin habitait près de Brignoles. J’ai alors sollicité la municipalité gardéenne pour lui trouver un appartement », précise Joël Bastien. Quelques mois plus tard, Betoudji rejoint officiellement l’AJS La Garde et très vite démontre des aptitudes physiques et mentales hors normes.
« Ultra-discipliné, travailleur, à l’écoute »
Les progrès sont fulgurants et les chronos s’emballent à chaque sortie ou presque. Lors des 10 km de Nice, il bat son record en 31’09’’ puis lors des 20 km de Paris, il pulvérise le record du Var de plus de 5 minutes en signant 1h01’24’’. « C’est quelqu’un d’ultra discipliné, à l’écoute et travailleur. Un bonheur d’entraîneur. Il cumule ses entraînements à un travail de jardinier exigeant physiquement. C’est un exemple, car tactiquement il a beaucoup évolué », précise Joël Bastien.
Voilà comment le Tchadien s’est ouvert les portes des JO. Et il aurait même pu être porte-drapeau, mais lors de la cérémonie d’ouverture, il sera en stage de préparation au Kenya avec l’AJS La Garde. Le travail, le travail encore le travail pour, pourquoi pas, écrire une page d’histoire. « Sur le marathon, tout peut arriver.
Le parcours est ultra-exigeant, il y aura des abandons et des défaillances. Physiquement, il faudra être au top du top. Je vais y aller en guerrier et tout donner », conclut-il. De toute façon, sa seule présence vaut déjà une médaille…
L’athlète va défendre les couleurs du Tchad. Un rêve devenu réalité, après un chemin de vie exceptionnel. Un vrai conte de fée qui a réellement pris forme début décembre, lorsque ce Gardéen d’adoption explose le record du Var du marathon.
Du côté de Valence, en Espagne, le coureur originaire du Tchad signe un temps « canon » de 2h18’17’’. Des points précieux pour le ranking mondial, et aussi un nouveau record national. Toutefois, il a fallu attendre le mois de mai pour que le site du CIO officialise sa participation aux Jeux Olympiques.
« J’ai ressenti une grande émotion. C’était l’objectif d’une vie. J’ai immédiatement eu une pensée pour ceux qui m’ont soutenu contre vents et marées », explique-t-il. Car, dire que rien n’a été simple pour Valentin Betoudji relève de l’euphémisme. Au Tchad, les conditions de vie et d’entraînement sont difficiles. Pourtant, Valentin s’accroche, regarde droit devant. S’imagine un avenir doré.
Forcer le destin
Seulement voilà, les occasions de forcer le destin sont rares. Quand une opportunité se présente, mieux vaut ne pas la rater. Et le point de bascule arrive alors qu’il n’a que 18 ans. « J’ai gagné un semi-marathon au Tchad qui était sponsorisé par Air France et largement soutenu par l’ambassade de France.
Le vainqueur se voyait offrir un billet d’avion pour la destination de son choix en France. J’ai discuté avec le ministre tchadien de la Jeunesse et des Sports qui était un passionné d’athlétisme. C’est lui qui m’a conseillé d’aller à Reims et qui a envoyé les mails nécessaires pour que le club puisse m’accueillir », poursuit-il. C’est donc en région Champagne-Ardenne que Valentin Betoudji découvre l’Europe et un contexte beaucoup plus favorable pour progresser.
L’athlète fait ses gammes, puis s’engage avec le club de Fontainebleau. C’est le deuxième tournant. C’est là qu’il croise la route de Nicolas Baudry, l’un des entraîneurs de l’AJS La Garde. Alors, quand Valentin Betoudji trouve du travail dans le Var, il vient s’entraîner du côté du Cosec et tombe sur Joël Bastien, la cheville ouvrière de la structure.
« À cette époque-là, Valentin habitait près de Brignoles. J’ai alors sollicité la municipalité gardéenne pour lui trouver un appartement », précise Joël Bastien. Quelques mois plus tard, Betoudji rejoint officiellement l’AJS La Garde et très vite démontre des aptitudes physiques et mentales hors normes.
« Ultra-discipliné, travailleur, à l’écoute »
Les progrès sont fulgurants et les chronos s’emballent à chaque sortie ou presque. Lors des 10 km de Nice, il bat son record en 31’09’’ puis lors des 20 km de Paris, il pulvérise le record du Var de plus de 5 minutes en signant 1h01’24’’. « C’est quelqu’un d’ultra discipliné, à l’écoute et travailleur. Un bonheur d’entraîneur. Il cumule ses entraînements à un travail de jardinier exigeant physiquement. C’est un exemple, car tactiquement il a beaucoup évolué », précise Joël Bastien.
Voilà comment le Tchadien s’est ouvert les portes des JO. Et il aurait même pu être porte-drapeau, mais lors de la cérémonie d’ouverture, il sera en stage de préparation au Kenya avec l’AJS La Garde. Le travail, le travail encore le travail pour, pourquoi pas, écrire une page d’histoire. « Sur le marathon, tout peut arriver.
Le parcours est ultra-exigeant, il y aura des abandons et des défaillances. Physiquement, il faudra être au top du top. Je vais y aller en guerrier et tout donner », conclut-il. De toute façon, sa seule présence vaut déjà une médaille…