Addis Abéba, le 17 juillet 2014: La Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, se félicite du lancement, hier, à Alger, de la première phase du dialogue inclusif inter-malien qui devrait se poursuivre jusqu'au 26 juillet 2014. L'UA a été représentée à la cérémonie par une délégation dirigée par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité, l'Ambassadeur Smaïl Chergui, et comprenant notamment l'ancien Président Pierre Buyoya, Haut Représentant pour le Mali et le Sahel.
La Présidente de la Commission exhorte les parties maliennes à saisir l'opportunité qu'offrent les pourparlers d'Alger pour engager un dialogue franc et ouvert en vue de trouver une solution négociée et consensuelle à la crise actuelle, dans le respect de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali. Elle souligne la nécessité pour les parties de s'appuyer sur les acquis importants que constituent l'Accord préliminaire de Ouagadougou conclu, le 18 juin 2013, sous les auspices des Présidents Blaise Compaore et Goodluck Jonathan, Médiateur et Médiateur associé de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ainsi que sur la Déclaration et la Plateforme d'Alger signés par les mouvements armés maliens, respectivement les 9 et 14 juin 2014.
La Présidente de la Commission note avec satisfaction l'engagement renouvelé du Président Ibrahim Boubacar Keita et de son Gouvernement à œuvrer en faveur d'une solution pacifique et durable, ainsi que l'attachement exprimé par les mouvements armés en faveur du respect de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali. Elle se félicite de la libération, à la veille des pourparlers d'Alger, de prisonniers détenus de part et d'autre, soulignant que celle-ci constitue une mesure de nature à renforcer la confiance et les chances d'aboutissement du dialogue en cours.
La Présidente de la Commission exprime le soutien total de l'UA aux efforts que déploie le Gouvernement algérien sous l'autorité du Président Abdelaziz Bouteflika, en vue d'aider les acteurs maliens à relever les défis auxquels leur pays est confronté. Elle se félicite de l'engagement des autres pays de la région participant aux Réunions de concertation de haut niveau sur le dialogue inter-malien (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad) et de celui de la CEDEAO, ainsi que de la mobilisation des partenaires internationaux, en appui au processus en cours.
L'UA, qui participe, aux côtés de la CEDEAO, des Nations unies, de l'Union européenne et de l'Organisation de la Coopération islamique, à la facilitation menée par l'Algérie, continuera à apporter son soutien aux négociations à travers son Haut Représentant pour le Mali et le Sahel et les experts qui l'accompagnent.