Sous l'œil impuissant de la communauté internationale, les djihadistes de l'Etat Islamique (E.I) progressent en multipliant leurs offensives militaires probablement coordonnées en Irak, Syrie, Nigeria et cette fois-ci en Libye. Pour le Tchad et le Niger, l'avancée de l'Etat Islamique en Libye est une mauvaise nouvelle car les deux pays africains partagent une large frontière "fluide" avec la Libye. L'organisation extrémiste qui contrôle l'ensemble de la ville de Syrte et une large bande de la côte méditerranéenne, et son installation tout proche des deux pays suscite une grande inquiétude. La laisser progresser avec cette allure incroyable sans intervenir c'est se retrouver tôt ou tard dans une situation incontrôlable comme celle de l'Irak, de la Syrie, du Mali et de la Libye. La logique impose aux pays limitrophes concernés, en premiers, par cette menace, une implication militaire et immédiate, sans trop tarder. Mais avec quel moyen? L'Egypte, la Tunisie et l'Algérie sont déjà en pleine guerre chez eux contre des islamistes, le Soudan asphyxié par la guerre du Darfour, le Niger manque énormément de moyen et le Tchad occupé - hors de ses frontières - par la guerre contre la secte terroriste de Boko Haram qui menace le Nigeria, le Cameroun et le Niger. Toutefois, le Tchad demeure le seul pays dont le virus islamiste n'a pas encore affecté son territoire mais le risque peut provenir d'un aventurier tchadien qui aura un jour l'idée d'annoncer son allégeance à l'Etat Islamique. Pour éviter une telle éventualité, le Tchad n'a pas d'autre choix que de prendre l'initiative d'une intervention militaire musclée en Libye. Après tout c'est une question de survie et on n'a pas de choix.
Adil Abou
Alwihda
Adil Abou
Alwihda