AFRIQUE

La Force G5-Sahel : Le Burkina Faso en pointe dans la lutte contre le terrorisme


Alwihda Info | Par AMA - 20 Septembre 2017


Roch Marc Christian KABORE s'exprimera à la tribune des Nations unies le jeudi 21 septembre. Il plaidera notamment pour « une véritable ONU des peuples ».


Son Excellence, Roch Marc Christian Kaboré, Président de la République du Burkina Faso.
NEW YORK, Etats-Unis, 20 septembre 2017,-/African Media Agency (AMA)/- Présent à New York pour la 72ème session ordinaire de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, le président du Faso, son excellence Roch Marc Christian KABORE a participé lundi 18 septembre à une réunion de haut niveau du G5 Sahel. 

L'objectif de la réunion était de sensibiliser la communauté internationale sur l'urgence à soutenir la force antiterroriste conjointe dont les premières opérations doivent commencer en octobre alors que seul un quart de son budget est mobilisé.

Outre la question du financement, les débats ont porté sur l'articulation entre la force G5 et les forces onusiennes. Le sommet a réuni les présidents des cinq pays du groupe (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), le président français Emmanuel Macron, le président en exercice de l'Union africaine Alpha Condé, le président de la Commission de l'UA Moussa Faki Mahamat, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. 

Signe de l'intérêt croissant des États-Unis pour la question, un conseiller du Homeland Security était également présent à cette réunion. Frappé plusieurs fois par des attentats djihadistes dont la première en janvier 2016 et la dernière en juillet 2017, le Burkina Faso a « pris à bras le corps » la mesure du problème. Parmi les mesures prises par le Président KABORE, qui appelle à « une lutte sans merci contre ce fléau mondial », et son gouvernement : la création d'un ministère plein de la Sécurité intérieure et la nomination d'un ministre de la Défense, les nouvelles nominations à la tête de l'État-Major, le redéploiement des forces de sécurité et défense (FDS) dans le nord, les dotations des FDS en matériel et équipement, le renforcement de la coopération internationale et les opérations conjointes avec le Mali (avec la force française Barkhane notamment). 

Roch Marc Christian KABORE s'exprimera à la tribune des Nations unies le jeudi 21 septembre. Il plaidera notamment pour « une véritable ONU des peuples ». Pour le président du Faso, les mutations du monde et le devoir de justice à l'Afrique exigent une réforme des Nations unies, notamment au sein du Conseil de sécurité. C'est pourquoi il appellera ses homologues à « construire une Organisation des Nations unies plus moderne, plus forte et plus efficace ». En marge du débat général, le président du Faso participera à de nombreux panels et s'entretiendra avec de hautes personnalités dont le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Il assistera par exemple à une réunion consacrée à la lutte contre l'exploitation et les abus sexuels, au sommet pour un pacte mondial pour l'environnement ou à une manifestation de l'Union africaine (UA) sur le dividende démographique.

Le Burkina Faso renforce ses liens économiques avec les États-Unis

Dans le cadre du « Burkina day », le président KABORE a présidé le 18 septembre une table-ronde organisée par Atlantic Council et la chambre de commerce des États-Unis consacrée aux voies et moyens de contribuer au renforcement des relations économiques entre les États-Unis d'Amérique et le Burkina Faso. L'occasion pour le chef de l'État de présenter aux hommes d'affaires américains les opportunités d'investissement, les secteurs porteurs et les réformes entreprises par le gouvernement pour créer un climat d'affaires attrayant et de proposer « l'organisation d'un forum d'investisseurs américains au Burkina Faso en 2018 » ainsi qu'une « rencontre relative à la démocratie et à la bonne gouvernance ». 

Roch Marc Christian KABORE a tenu à « saluer et remercier » le gouvernement américain pour le renouvellement de sa confiance à travers le deuxième Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) et expliqué aux investisseurs comment le gouvernement burkinabè a simplifié et rendu transparentes les procédures de mise en œuvre des projets de type partenariat public-privé (PPP). Le lendemain, l'Atlantic Council a organisé un dîner en présence du président du Faso, du Premier Ministre canadien, du président français et du vice-président américain.

Programme national de Développement Economique et Social (PNDES) : Cap sur les opportunités d'investissements.

A l'ONU, Roch Marc Christian KABORE donnera sa vision sur la politique de développement au Burkina et soulignera les progrès accomplis par son pays. Le Burkina Faso s'est lancé dans un ambitieux projet de transformation structurelle de l'économie qui vise à améliorer les conditions de vie des Burkinabè grâce à une croissance forte, inclusive et durable. L'objectif du Plan national pour le développement économique et social (PNDES) d'ici 2020 est d'atteindre un taux de croissance moyen de 7,7% et de créer 50 000 emplois par an. Élaboré à l'issue d'un processus participatif et inclusif, le PNDES s'articule autour de trois axes stratégiques : « réformer les institutions et moderniser l'administration », « développer le capital humain » et « dynamiser les secteurs-porteurs pour l'économie et les emplois ».

Réunis à Paris en décembre, institutions financières multilatérales, pays partenaires du Faso et investisseurs privés se sont engagés à apporter 28 milliards d'euros d'ici 2020 pour financer le PNDES.

Le Burkina Faso a ainsi engagé d'importantes réformes institutionnelles et législatives visant à attirer, faciliter et sécuriser les investissements pour relancer l'économie. Le souci de renforcer la démocratie participative en plaçant les citoyens au cœur du fonctionnement de l'État a conduit le pays à adhérer en 2016 au « partenariat pour un gouvernement ouvert » (PGO). Le premier plan d'action national est d'ailleurs en cours d'élaboration avec la participation des acteurs non étatiques, des organisations de la société civile et des médias. Enfin, un avant-projet de constitution sera bientôt soumis à référendum.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour la Présidence de la République du Burkina Faso.

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