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La Russie "prête à parler de tout" avec l'Otan, malgré les divergences


Alwihda Info | Par Sadam Ahmat - 5 Mars 2009


BRUXELLES - L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a assuré jeudi que Moscou était "prêt à parler de tout" avec les alliés occidentaux, soulignant leurs divergences persistantes malgré la reprise annoncée de leur coopération formelle.


BRUXELLES - L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a assuré jeudi que Moscou était "prêt à parler de tout" avec les alliés occidentaux, soulignant leurs divergences persistantes malgré la reprise annoncée de leur coopération formelle.

"Si nous pouvons restaurer un dialogue confiant, nous pourrons discuter de tous les problèmes du monde", a expliqué à la presse M. Rogozine.

Les ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Otan ont décidé jeudi que l'alliance allait renouer avec Moscou, après plus de six mois de suspension des relations formelles à haut niveau due à la brève guerre russo-géorgienne d'août 2008.

"Il s'agit d'une décision positive", a estimé M. Rogozine, en précisant que la première réunion au niveau des ambassadeurs se tiendrait "en avril" pour préparer la session ministérielle qui doit, elle, se tenir avant l'été, selon l'Otan.

"Mais comme le dit (le secrétaire général de l'Otan) Jaap de Hoop Scheffer, nos relations ne sont pas encore au beau fixe", a souligné l'ambassadeur russe.

M. Rogozine, connu pour son franc-parler, a expliqué qu'il "s'attendait" aux critiques, réitérées jeudi par l'Otan, sur l'attitude russe vis-à-vis de son voisin géorgien. Il a pour sa part dénoncé une nouvelle fois la réaction "irresponsable" des alliés après l'intervention russe en Géorgie.

Mais il s'est dit satisfait que ces divergences "n'empêchent pas la reprise du dialogue".

"Nous sommes prêts à parler de ces récriminations, y compris à propos de l'agression du (président géorgien) Mikheïl Saakachvili", a-t-il dit, en soulignant que la "seule condition" posée par Moscou était d'être traité en "partenaire égal".

Il a suggéré qu'à l'avenir, les diplomates russes soient plus impliqués dans la préparations des réunions entre la Russie et l'Otan, qui ne doit pas être l'apanage du secrétariat international de l'Alliance atlantique.

Pour M. Rogozine, le Kremlin et les Occidentaux pourront également discuter de l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire, du moins "si la nouvelle administration américaine a la volonté de présenter quelque chose de plus concret".

"Peut-être que le peuple iranien perçoit lui aussi des menaces. Il faut l'écouter et prévoir quelque chose pour diminuer la menace (ressentie) par l'Iran", a expliqué M. Rogozine.

Le président américain Barack Obama a récemment écrit à son homologue russe Dmitri Medvedev au sujet du bouclier antimissile que Washington veut installer en Europe centrale, malgré l'hostilité de Moscou, pour contrer les futurs missiles balistiques iraniens.

AFP

sadam

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