«L'information est un Pouvoir et ceux qui la détiennent ont la force. « Cette première réunion des médias africains et turcs à Ankara est la première étape visant à construire un pont d'amitié entre la Turquie et le continent africain, a indiqué le vice-Premier ministre Bulent Arinc, qui reconnaît que les médias ont un rôle majeur à jouer dans la réalisation de cet objectif. Absente du continent africain depuis le déclin de l’empire Otman, la Turquie amorce un retour en force dans le continent. L’objectif est de concurrencer l’hégémonie occidentale et chinoise. Le volume des échanges commerciaux entre les deux parties est de 17 milliards en 2011 contre plus de 110 milliards avec la Chine, selon l'Académie chinoise sur la Coopération économique et commerciale internationale (CAITEC). La Turquie doit faire encore d’effort considérable pour concurrencer la Chine et s’effrayer une place en Afrique. Pour l’instant, le transport aérien reste le seul secteur dans lequel la Turquie semble avoir réussi. Turkish Airlines dessert actuellement 19 pays africains et les tarifs sont concurrentiels par rapport aux autres compagnies étrangères. Dans le secteur de l’éducation, les écoles turques sont trop chères. Au Tchad par exemple, les frais de scolarité dans l’école tchado- turque sont de l’ordre de 600 000 FCFA par enfant et par an, soit environ 1000 euro. Dans le secteur de la construction, la Turquie manque des investisseurs turcs en Afrique et on voit mal comment peut-elle concurrencer la Chine, le plus grand partenaire commercial, avec un investissement direct vers les pays africains de plus de trois milliards de dollars.
Sadam Ahmat
Alwihda actualités du lundi 14 mai