Par Halima Youssouf Adoum et Abdelwahid Anwar Yacoub.
Deux femmes portant la burqa. Photo : Fred Ernest/Associated Press
Alors qu’évoquant la Journée Internationale de la Femme, nos pensées pourraient être plantureusement encombrées de notions erronées. Il s’agit d’une journée spéciale où l’on se donne la fierté de célébrer les accomplissements sociaux, politiques et économiques opérés, en considération de l’humanité, par des femmes. Il s’agit des femmes qui vont s’efforcer à faire de leur mieux et non à tout faire , en excluant les hommes.
Pourquoi le comportement autoritaire d’un homme à l’égard d’une femme est-il mal vu ? Le nombre des hommes qui se sont sacrifiés et morts suite à des luttes pour les droits des femmes est convenablement important. Alors, devons-nous vainement négliger toutes ces vies éteintes ? Nous avons beaucoup fait ; mais en vérité, en tant qu’une société d’individus, j’imagine qu’il nous reste encore un estimable chemin à parachever. Les agressions physiques dont les violences sexuelles, l’excision des femmes (qui décroit la jouissance sexuelle féminine, provoque des douleurs lors des rapports sexuels, et laisse le sentiment d’une perte de féminisme), l’acte de l’inceste (exemple du complexe d’Œdipe), les jeunes filles forcées à la vente aux enchères, le mariage forcé, la pédophilie, la nécrophilie…. Et La liste continue. Je n’ai aucun doute que quiconque lisant cela a ouïe dire d’au moins d’un de ces grands problèmes touchant des femmes dans notre société. Mais mes questions sont les suivantes : Combien de nous se sont opposés à ces actes ? Combiens ont espéré ou souhaité un changement ? Sans hésitation, nous sommes tous d’accord qu’il est sauvagement facile de fermer ses yeux, tourner la tête, s’éloigner et prétendre ne pas avoir une moindre idée de ce qui se passe autour de nous. Cependant, ces problèmes s’aggravent au quotidien suite à ces sortes de cruauté et d’ignorance. Agiter un drapeau, s’habiller en uniforme, chanter du folklore ou porter un badge cacheté ne prouve aucunement son soutien ou son empressement pour le secours. Pour qu’un quelconque soit réellement considéré fidèle à cette journée particulière de célébration, il doit avoir libéré ou coopérer à la libération d’au moins une femme de cette situation déplorable. Sinon, il doit être prêt à porter secours en cas de besoin, en temps réels. Nous devons aussi croire en la capacité des hommes et des femmes à pouvoir avoir les mêmes « droits » dans notre société. Rappelons des grandes figure comme Mary Wollstonecraft qui, il y a plus de deux siècles, a combattu en faveur du droit de vote des femmes ou encore Emmiline Pankhurst elle, pour l’égalité politique des sexes, il y a plus d’un siècle. Des femmes à la personnalité colossale dans une société de l’époque où la prétendue supériorité de l’homme sur la femme est évidente. Je vous laisse deviner la dimension de ces deux femmes et de leurs semblables. Les femmes sont toutes aussi capables d'administrer comme les hommes, les exemples sont nombreux (Cathérine Samba Panza, Megawati Sukarnoputri, Margaret Thatcher, Michèle Alliot-Marie, Angela Merkel….. Et la liste continue). Quand bien même les femmes produisent un travail souvent supérieur à celui des hommes, elles restent malheureusement inférieurement payées que ces derniers. La femme a une place légitime et de droit dans cette société, elle doit être considérée comme un citoyen ayant les mêmes droits et les mêmes capacités que l'homme. Les femmes sont source de paix, elles contribuent directement au développement de la Nation, mais leurs causes sont très peu soutenues.
Enfin, si aujourd’hui certaines femmes portent la burqa dans certains pays ou dans d’autres, cela n’est pas par manque de civilité ou par sentiment d’infériorité, mais par pudeur ; tout conformément aux principes de l’Islam. Non ? Alors pourquoi aujourd’hui les femmes, dans la mosquée ou même dans d’autres lieux, n’ont jamais le droit de prier devant les hommes, et que derrière eux ? Cela n’est surement pas par sexisme, mais par pudeur, je vous assure. Beaucoup pensent que le Coran/l’Islam, dénigre les femmes. Faux car la femme n’est pas qu’un humain pour l’homme, de loin plus que ça, elle est sa « moitié ». Celles qui nous portent neuf mois dans leur ventre, ne sont surement pas inférieures à nous. Soyons ; plutôt soyez bien convaincus.
Halima Youssouf Adoum et Abdelwahid Anwar Yacoub.