Au début de l’année 1925, une mission très particulière s’est ébranlée de Tunis, prenant la route du sud.
Cette caravane d’auto-chenilles avait pour but de reconnaitre une route destinée à la reprise des relations commerciales entre le sud tunisien et le lointain Tchad. Une mission de reconnaissance en auto-chenilles Partie de Tunis, le 7 janvier 1925, cette mission automobile arrivera à Nguigmi, au Tchad, le 22 février, après avoir parcouru plus de 3000 kilomètres à travers le Sahara oriental.
Dirigée par le lieutenant-colonel Courtet, cette caravane comptait six auto-chenilles. La mission comprenait 14 membres parmi lesquels des scientifiques.
Cette mission de reconnaissance fut pleinement réussie. Après avoir atteint son but, elle rebroussa chemin à travers le Niger et l’actuel Bénin (alors nommé Dahomey). La caravane rejoindra Tunis le 7 mai, ayant ainsi mis quatre mois pour couvrir 6000 kilomètres.
Désormais, la voie était de nouveau ouverte pour le commerce caravanier… La caravane chamelière de novembre 1925 Quelques mois plus tard, précisément le 29 novembre 1925, la ville de Gabès connut une effervescence particulière. En effet, la première caravane chamelière empruntant la route tracée par les auto-chenilles du lieutenant-colonel Courtet prenait ce jour là son départ.
C’est Lucien Saint, le résident général français de l’époque qui fit le déplacement de Tunis pour donner le signal symbolique du départ.
Dirigée par Mohamed Allan, un caravanier chevronné, l’expédition emportait des tonnes de marchandises portées par 28 chameaux. Il y avait du coton, du thé, du tabac, du sucre… Et, au retour, on se proposait de ramener de l’ivoire, de l’or et des plumes d’autruche.
Mais le dessein était plus lointain: rouvrir au trafic des caravanes une grande route commerciale abandonée… Les solitudes du Sahara oriental La caravane reprit donc le tracé établi par les auto-chenilles qui avaient effectué la reconnaissance préalable.
Souvenons-nous : les 14 éclaireurs avaient quitté Tunis le 7 janvier 1925. Après un rassemblement à Jnein, une halte fut effectuée à l’actuel Borj el Khadhra où il fut alors posé la première pierre de Fort Saint le 11 janvier.
Après ce fut un extraordinaire voyage… D’abord, il fallut franchir la Hamada de Tinghirt pour atteindre Fort Polignac. Ensuite, il fallut vaincre les difficultés de Oued Ihmirou, rendu impraticable par une crue. Etape ensuite à Ain Ezzan, point d’eau sur l’ancienne route du Soudan. Puis passage par Djado jusqu’à Bilma.
Il restait alors à gagner le Tchad et vaincre les redoutables dunes de l’Adjetedaoua réputées infranchissables. Enfin, le Tchad et le poste de Zinder, après les solitudes du Sahara oriental. La mission était accomplie ! Les chameaux de l’inénarrable Imed Daimi Cap dés lors sur le Dahomey, l’actuel Bénin. Le 9 avril, l’expédition arrive enfin à Cotonou. Six mille kilomètres avaient été parcourus en trois mois. Les éclaireurs embarqueront alors sur le Roma pour rejoindre Tunis via Oran.
Le retour fut mémorable. Nous étions le 7 mai 1925: la Tunisie et le Tchad étaient de nouveau reliés par une route commerciale.
Les caravanes pouvaient s’ébranler après de longues années d’interruption… Quasiment un siècle plus tard, cette route et les nombreuses pistes du Sahara oriental sont hantées par les contrebandiers et les passeurs de clandestins qui rêvent d’Europe.
Seuls les chameaux de l’inénarrable Imed Daimi doivent se dire que les choses ont bel et bien changé…
Cette caravane d’auto-chenilles avait pour but de reconnaitre une route destinée à la reprise des relations commerciales entre le sud tunisien et le lointain Tchad. Une mission de reconnaissance en auto-chenilles Partie de Tunis, le 7 janvier 1925, cette mission automobile arrivera à Nguigmi, au Tchad, le 22 février, après avoir parcouru plus de 3000 kilomètres à travers le Sahara oriental.
Dirigée par le lieutenant-colonel Courtet, cette caravane comptait six auto-chenilles. La mission comprenait 14 membres parmi lesquels des scientifiques.
Cette mission de reconnaissance fut pleinement réussie. Après avoir atteint son but, elle rebroussa chemin à travers le Niger et l’actuel Bénin (alors nommé Dahomey). La caravane rejoindra Tunis le 7 mai, ayant ainsi mis quatre mois pour couvrir 6000 kilomètres.
Désormais, la voie était de nouveau ouverte pour le commerce caravanier… La caravane chamelière de novembre 1925 Quelques mois plus tard, précisément le 29 novembre 1925, la ville de Gabès connut une effervescence particulière. En effet, la première caravane chamelière empruntant la route tracée par les auto-chenilles du lieutenant-colonel Courtet prenait ce jour là son départ.
C’est Lucien Saint, le résident général français de l’époque qui fit le déplacement de Tunis pour donner le signal symbolique du départ.
Dirigée par Mohamed Allan, un caravanier chevronné, l’expédition emportait des tonnes de marchandises portées par 28 chameaux. Il y avait du coton, du thé, du tabac, du sucre… Et, au retour, on se proposait de ramener de l’ivoire, de l’or et des plumes d’autruche.
Mais le dessein était plus lointain: rouvrir au trafic des caravanes une grande route commerciale abandonée… Les solitudes du Sahara oriental La caravane reprit donc le tracé établi par les auto-chenilles qui avaient effectué la reconnaissance préalable.
Souvenons-nous : les 14 éclaireurs avaient quitté Tunis le 7 janvier 1925. Après un rassemblement à Jnein, une halte fut effectuée à l’actuel Borj el Khadhra où il fut alors posé la première pierre de Fort Saint le 11 janvier.
Après ce fut un extraordinaire voyage… D’abord, il fallut franchir la Hamada de Tinghirt pour atteindre Fort Polignac. Ensuite, il fallut vaincre les difficultés de Oued Ihmirou, rendu impraticable par une crue. Etape ensuite à Ain Ezzan, point d’eau sur l’ancienne route du Soudan. Puis passage par Djado jusqu’à Bilma.
Il restait alors à gagner le Tchad et vaincre les redoutables dunes de l’Adjetedaoua réputées infranchissables. Enfin, le Tchad et le poste de Zinder, après les solitudes du Sahara oriental. La mission était accomplie ! Les chameaux de l’inénarrable Imed Daimi Cap dés lors sur le Dahomey, l’actuel Bénin. Le 9 avril, l’expédition arrive enfin à Cotonou. Six mille kilomètres avaient été parcourus en trois mois. Les éclaireurs embarqueront alors sur le Roma pour rejoindre Tunis via Oran.
Le retour fut mémorable. Nous étions le 7 mai 1925: la Tunisie et le Tchad étaient de nouveau reliés par une route commerciale.
Les caravanes pouvaient s’ébranler après de longues années d’interruption… Quasiment un siècle plus tard, cette route et les nombreuses pistes du Sahara oriental sont hantées par les contrebandiers et les passeurs de clandestins qui rêvent d’Europe.
Seuls les chameaux de l’inénarrable Imed Daimi doivent se dire que les choses ont bel et bien changé…