Par Johnny Yannick NALIMO
L’histoire du monde est entrain de changer sous tes yeux peuple de Centrafrique, le rattachement de la Crimée à la Russie, la résistance de la Syrie en dépit de fortes pressions de l’Occident, les progrès spectaculaires du Brésil, de la Chine, de l’Inde et les reformes diplomatiques du Rwanda sont les signes d’une aire nouvelle pour le nouvel ordre politique mondial. Il est temps de choisir ton camp. Tu as toujours le choix de rester avec ceux qui t’abreuvent de ton urine ou d’aller vers ceux qui te donneront une pèle pour que tu creuses ton propre puits. Lègueras-tu à une génération de plus des nuits de tourments pour gonfler ton compte en banque ? N’est ce pas que les révolutions ont été mère de la démocratie ? La Révolution française, chinoise, malgache, burkinabé etc.
Centrafricain, que tu sois de la haute ou de la basse classe sociale, que tu sois chrétien, musulman ou animiste, que tu sois militant d’un parti politique ou apolitique, l’heure est venue pour toi de symboliser à juste valeur le sang versé de ton peuple depuis plusieurs décennies. Tu dois agir pour déplanter l’arbre de la haine et de la division planter par ceux qui convoitent ton sol et ton sous-sol. Ton arme de combat est ce que tu sais faire au mieux dans la vie et qui peut être utile pour ta nation. Si tu es cireur de chaussures, avec ta brosse tu peux changer la Centrafrique de même pour les élèves, les étudiants, les agriculteurs, les commerçants, les artistes, les enseignants, les journalistes, les magistrats, les hommes d’affaires et les politiques nationalistes. Ne vises pas l’émergence, c’est un mot d’écolier, mais bats-toi pour devenir une puissance économique avant que tes petits fils ne deviennent des adultes.
Boganda et ses amis se privaient régulièrement de sommeil pour ton indépendance politique. Ils se sacrifiaient pour que tu avances avec responsabilité sur un chemin tout tracé, celui de l’unité de ton peuple avec l’Afrique, celui de ta dignité devant le monde entier, celui du travail honnête comme ton seul moyen d’acquisition. Le père de l’indépendance centrafricaine laissait en héritage un précieux testament dans lequel se trouvaient les cinq clés du développement social, de la puissance politique et économique à savoir les cinq verbes : nourrir, instruire, soigner, loger et vêtir. Vis-tu les verbes de Boganda ? Qu’attends-tu pour faire de ces verbes tes priorités ? Roger Delbe se persuadait que « Quand la Centrafrique bougera, l’Afrique s’explosera ». Qu’attends-tu pour commencer le combat afin de gagner ton indépendance économique et de tirer pleinement profit des richesses de ton pays ? Pourquoi acceptes-tu qu’on trône et détrône tes élus pour salir l’honneur de ta patrie ? Pourquoi tu es aujourd’hui en mal d’unité entre toi et ton peuple ? Que te servent la vie et la richesse s’ils ne te profitent pas ? Jusqu’à quand te décideras-tu de te mouvoir pour restaurer l’ordre afin que tes enfants s’épanouissent dans un environnement prometteur ? T’es-tu posé la question de savoir pourquoi il ne te reste plus de dignité même dans ta propre maison ? T’arrives-t-il de te demander pourquoi tu travailles constamment mais que tu n’avances pas ? Médites-en et agis dans le temps pour l’honneur de ta patrie et pour ton honneur.
« Si tu ne peux être pin au sommet du coteau, sois broussaille dans la vallée. Mais sois la meilleure petite broussaille. Si tu ne peux être soleil sois étoile ; ce n’est pas par la taille que tu vaincras ; sois le meilleur quoi que tu sois », écrivait Douglas Mallock.
Johnny Yannick NALIMO
nalimoyannick@gmail.com
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