Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita à Rabat, le 8 décembre 2017 / © AFP/Archives / FADEL SENNA
Le Maroc a annoncé mardi la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, qu'il accuse d'avoir facilité une livraison d'armes au Front Polisario, mouvement indépendantiste au Sahara occidental, via son allié du Hezbollah libanais.
Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser a précisé que cette décision n'avait rien à voir avec "les développements régionaux ou internationaux" actuels, en référence notamment aux tensions entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite qui soutiennent des camps opposés dans des conflits et des crises au Moyen-Orient.
Le Hezbollah libanais, qui a rejeté les accusations de Rabat, a imputé la décision marocaine à des "pressions" étrangères.
Les Etats-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, deux alliés historiques de Washington, n'ont de cesse de critiquer les ingérences et "l'ambition" dominatrice de l'Iran au Moyen-Orient.
L'Iran et l'Arabie saoudite ont rompu leur relations diplomatiques en janvier 2016 et sont engagés dans une lutte d'influence régionale. Les deux pays soutiennent des camps opposés en Syrie, au Yémen ainsi qu'au Liban.
Lors d'une conférence de presse à Rabat, M. Bourita a assuré qu'une"première livraison d'armes avait été récemment fournie au Polisario", le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l'Algérie, via un "élément" à l'ambassade iranienne à Alger.
"Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume", a affirmé le chef de la diplomatie marocaine.
- "Accusations infondées" -
L'ambassadeur du Maroc à Téhéran a "quitté mardi l'Iran et je vais demander au chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran de quitter le royaume sans délai", a ajouté M. Bourita, qui s'exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision marocaine.
Le Maroc avait déjà rompu ses relations avec l'Iran début 2009, pour protester notamment contre "l'activisme" religieux de Téhéran dans le royaume. Ces liens avaient été rétablies en 2014.
Dans un communiqué, le Hezbollah a jugé "regrettable que le Maroc lance des accusations infondées sous pressions américaines, israéliennes et saoudiennes", trois pays hostiles à l'Iran.
"Il aurait été préférable que les Affaires étrangères marocaines trouvent un pretexte plus convaincant pour rompre leur relations avec l'Iran", a ajouté ce puissant mouvement chiite libanais, soutenu par Téhéran.
Le Sahara occidental, étendue désertique de 266.000 kilomètres carrés, est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'est pas réglé.
Il est revendiqué par le Maroc -qui en contrôle la majeure partie- et par le Front Polisario, qui réclame un référendum d'autodétermination. Rabat rejette toute solution autre qu'une autonomie sous sa souveraineté.
Un cessez-le-feu était intervenu en 1991 après des années de conflit armé.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté vendredi une résolution appelant les parties en conflit au Sahara occidental à des "négociations sans préconditions" et prolongeant de six mois seulement le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2008.
L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, l'ex-président allemand Horst Koehler, a promis au Conseil de sécurité un nouveau round de négociations pour 2018, mais sans donner de dates.
Il a été nommé en août et a effectué en octobre sa première tournée dans la région.
Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser a précisé que cette décision n'avait rien à voir avec "les développements régionaux ou internationaux" actuels, en référence notamment aux tensions entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite qui soutiennent des camps opposés dans des conflits et des crises au Moyen-Orient.
Le Hezbollah libanais, qui a rejeté les accusations de Rabat, a imputé la décision marocaine à des "pressions" étrangères.
Les Etats-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, deux alliés historiques de Washington, n'ont de cesse de critiquer les ingérences et "l'ambition" dominatrice de l'Iran au Moyen-Orient.
L'Iran et l'Arabie saoudite ont rompu leur relations diplomatiques en janvier 2016 et sont engagés dans une lutte d'influence régionale. Les deux pays soutiennent des camps opposés en Syrie, au Yémen ainsi qu'au Liban.
Lors d'une conférence de presse à Rabat, M. Bourita a assuré qu'une"première livraison d'armes avait été récemment fournie au Polisario", le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l'Algérie, via un "élément" à l'ambassade iranienne à Alger.
"Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume", a affirmé le chef de la diplomatie marocaine.
- "Accusations infondées" -
L'ambassadeur du Maroc à Téhéran a "quitté mardi l'Iran et je vais demander au chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran de quitter le royaume sans délai", a ajouté M. Bourita, qui s'exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision marocaine.
Le Maroc avait déjà rompu ses relations avec l'Iran début 2009, pour protester notamment contre "l'activisme" religieux de Téhéran dans le royaume. Ces liens avaient été rétablies en 2014.
Dans un communiqué, le Hezbollah a jugé "regrettable que le Maroc lance des accusations infondées sous pressions américaines, israéliennes et saoudiennes", trois pays hostiles à l'Iran.
"Il aurait été préférable que les Affaires étrangères marocaines trouvent un pretexte plus convaincant pour rompre leur relations avec l'Iran", a ajouté ce puissant mouvement chiite libanais, soutenu par Téhéran.
Le Sahara occidental, étendue désertique de 266.000 kilomètres carrés, est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'est pas réglé.
Il est revendiqué par le Maroc -qui en contrôle la majeure partie- et par le Front Polisario, qui réclame un référendum d'autodétermination. Rabat rejette toute solution autre qu'une autonomie sous sa souveraineté.
Un cessez-le-feu était intervenu en 1991 après des années de conflit armé.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté vendredi une résolution appelant les parties en conflit au Sahara occidental à des "négociations sans préconditions" et prolongeant de six mois seulement le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2008.
L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, l'ex-président allemand Horst Koehler, a promis au Conseil de sécurité un nouveau round de négociations pour 2018, mais sans donner de dates.
Il a été nommé en août et a effectué en octobre sa première tournée dans la région.