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Le Maroc veut politiser l’affaire d’Islam (Brahim Ghali)


Alwihda Info | Par - 15 Mars 2013



L’ambassadeur de la République Arabe Sahraoui Démocratie (RASD),Brahim Ghali dénonce fermement la détention du mineur algérien Islam Khoualid dans la prison marocaine.
 
Pour lui la détention de l’enfant est "une affaire politique". "Je dénonce fermement la détention de l’athlète algérien Islam, qui a été utilisé pour exercer pression sur le gouvernement algérien", a-t-il déclaré hier, l’ambassadeur de la RASD en Algérie, en marge d’une conférence de presse au centre de l’information du Sahara Occidental à Alger. Il a également souligné que "cet innocent va payer la vengeance du Maroc envers l’Algérie".
 
Dans ce contexte, Ibrahim Ghali a accusé l’Etat marocain d’avoir utilisé cette affaire pour écarter le dossier des détenus sahraouis de Gdeim Izik, et encore pour se venger contre l’Algérie, qui a toujours soutenu la cause sahraouie, a-t-il affirmé.
 
De son coté, le secrétaire général de l’association des droits de l’homme sahraoui, Aba Elhossin a affirmé que, "cette affaire sous tend des intérêts politiques", ajoutant que le gouvernement marocain connu pour son injustice, selon lui, cette affaire est la deuxième du genre.
 
En rappelant qu’un autre adolescent a été condamné à 20 ans depuis 5ans. Il estime de sa part que "le parquet marocain doit libérer Islam et le rendre le plutôt possible à sa famille et ses amis à l’Ecole".
 
Cette rencontre a marqué la présence d’une militante sahraouie, Nana Rachid, qui a présenté tout le parcours politique des femmes du Polisario, que se soit dans leurs tentes ou dans les domaines de l’éducation, la santé et la politique. A cette occasion, Nana Rachid a relaté que la femme sahraouie est très visée par le colonialisme marocain. Elle a enregistré prés de 24,52% des femmes élues dans le parlement national sahraoui ainsi que ,16% participent dans le secteur de la diplomatie. A cet égard le Département des droits de l’homme a enregistré plus de 40 femmes disparues.
 
Rappelant a cette rencontre , a déclaration du Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme (HCDH) qui a porté de vives critiques contre la justice marocaine quant aux conditions qui ont entouré le procès tenu par le tribunal militaire de Rabat à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik.
 
Dans son point de presse, le porte-parole de cette agence de l'Onu, Rupert Colville, a affirmé que le Haut- Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme était « préoccupé par le recours des autorités marocaines à un tribunal militaire pour juger et condamner les 25 civils sahraouis » mis en cause lors des évènements du camp de Gdeim Izik, proche d’El-Ayoune dans le Sahara occidental occupé où ils avaient participé en novembre 2010 à l’organisation d’un camp de protestation pacifique. À ce propos, il a rappelé que tel que l’avait souligné le Comité des droits de l’homme de l’ONU, chargé de surveiller l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les pays membres, "le recours aux tribunaux militaires ou d'exception pour juger des civils soulève de sérieux problèmes quant à l’équité, l’impartialité et l’indépendance de l’appareil de justice".
 
De surcroît, Colville s’est dit également « inquiet des rapports selon lesquels la plupart des accusés sahraouis ont été torturés ou maltraités pendant leur détention provisoire », relevant qu’aucune enquête sur ces allégations n’avait eu lieu.
 
Le président de l’Association sahraoui a espéré que la pression de la communauté internationale sur le Maroc, a réussi à libérer les 24 militants sahraouis.
 
Maria. K

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