Les fils rescapés de l'ancien guide libyen commencent à derranger les nouvelles autorités libyennes et mettent celles du Niger et de l'Algérie dans une situation difficilement gérable. Après la sortie médiatique de la fille unique de Mouammar Gadhafi, qui appelle le peuple libyen à la lutte contre les tombeur de son père, vendredi dernier, le fils sportif de l'ancien dirigeant libyen, Saadi Kadhafi, a promis de revenir en Libye pour reprendre les reines du pouvoir. Saadi qui est réfugié au Niger depuis la chute de son père, estime que la grande majorité en Libye rejète le pouvoir d'un groupe de "gangs" qui risque d'être un jour exterminé par le peuple libyen. La déclaration de Saadi a été diffusée enn boucle vendredi par la chaîne saoudienne Al-Arabya. La Libye a aussitôt vivement réagi à ces propos et a demandé au Niger d'extrader le fils de Kadhafi pour être jugé.
Par sa sortie médiatique, Saadi a provoqué la colère de Niamey qui a exprimé son mécontentement, lui demandant de boucler sa bouche. Pour Niamey, le séjour de Saadi au Niger est purement humanitaire et est conditionné par l'absentation de toute action visant à destabiliser les nouvelles autorités libyennes, selon le ministre de la Justice Marou Amadou qui a souligné que son pays ne cautionne pas les agissements de Saadi. Le Niger n'extrade Saadi que si la nouvelle Libye se dote des structures judiciaires capables de le juger, pas à la manière de ce que tout le monde a déjà vu en direct, quand le colonel libyen a été arrêté à Syrte, rapportent les autorités nigeriennes.
Selon une information émanant des autorités libyennes et relayée par la bande défilante de la télévision Aljazeera, connue pour ses prises de position contre la famille de Kadhafi, Saadi aurait été arrêté, dimanche matin, par les autorités nigeriennes. De son côté, la télévision Al-Arabiya a confirmé l'arrestation du fils de Mouammar Kadhafi au cours d'une action coordonnée par les autorités nigérianes et de la Libye.
Qu'est ce qui pousse Saadi à faire une pareille sortie?
Même si la sortie médiatique de saadi provoque la colère du Niger et de la Libye, rien n'indique que Saadi est en mesure de mener une rébellion armée contre le CNT. Il n'a ni les moyen ni le moral pour se permettre de se lancer dans une telle aventure. La sortie de Saadi est peut être une manière d'exprimer sa haine contre les "assassins" de son père à l'heure où les touareg, collaborateurs de l'ancien guide libyen gagnent du terrain au Mali.
Saadi a droit de rêver jusqu'à croire que la victoire au Mali des anciens partenaires de Gadhafi ouvrirait la voie à une contre rébellion en Libye.
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