« Oui, nous savons qu'une partie des militaires nigériens associés aux événements [qui se déroulent au Niger, ndlr] a été formée dans le passé par les États-Unis », a déclaré le porte-parole du Pentagone, Patrick Ryder, lors d’un point presse du 10 aout 2023. L’officier Patrick Ryder a pourtant affirmé qu’il n’existait aucun lien entre cette formation et « leurs activités actuelles » au Niger.
Le magazine Intercept avait précédemment rapporté, citant un responsable américain, qu’au moins cinq des officiers arrivés au pouvoir au Niger, avaient participé à des programmes de formation organisés par les États-Unis.
« Depuis 2008, au moins 14 militaires formés aux États-Unis ont participé à des coups d'État en Afrique de l'Ouest », révèle Intercept.
Le Niger est un maillon essentiel pour Washington dans la lutte contre le terrorisme. « Aujourd'hui près de 1000 soldats américains sont déployés sur la base aérienne 101 non loin de l'aéroport international de Niamey Diori Hamani. Les États-Unis disposent également d'une base de drones dans la région d'Agadez. Cette base aérienne, la 201, constitue la principale base de renseignement du Pentagone au Sahel », nous renseigne TV5 Monde.
Le Niger sous la présidence de Mahamadou Issoufou (2011-2021) et celle du président Bazoum fut un pilier des opérations des luttes anti-terroristes américaines et françaises au Sahel, en particulier depuis la prise du pouvoir par des militaires au Mali voisin en 2020.