Le Tchad traverse ces deux derniers jours des malheurs qui sont à la fois liés aux facteurs climatiques et humains, et qui seraient probablement interpellés par certains tchadiens comme le déchaînement de la colère de Dieu contre une injustice sciemment entretenue, ainsi que la mauvaise gouvernance d'un système au pouvoir depuis 1990.
Il s'agit d'un brouillard qui affecte depuis quelques jours le ciel de la capitale tchadienne. Cela a de conséquences néfastes sur tout les plans, entre autres la propagation de maladies et la multiplication des accidents.
Ce brouillard a empêcher hier vers 13 heures l'atterrissage d'un avion d'Ethopian Airlines, transportant des passagers. L’avion a dû rebrousser chemin vers l’Éthiopie après une escale de deux heures à Kano.
Cet aléa climatique est à l'origine de la perturbation du trafic aérien ; d’autres avions qui devaient atterrir à l'aéroport Hassan Djamous ont été déroutés, entraînant des pertes financières estimées à plusieurs millions de francs CFA.
Les autorités tchadiennes ont instruit les opérateurs de téléphonie mobile de procéder à la censure progressive des réseaux sociaux, à savoir Whatsapp, messenger et Viber, tout en laissant la connexion internet ouverte sur facebook, nous a confié un responsable d'un opérateur de téléphonie mobile qui a requis l'anonymat.
Ce qui fût fait, même si l'on ignore exactement le mobile exact de cette coupure des réseaux sociaux qui présagerait un avenir incertain.
A celà s’ajoute la manifestation de la population sortie en masse depuis quelques jours à Faya Largeau pour protester contre le dédouanement instauré par l'actuel gouverneur sur les denrées de premières nécessités en provenance d'Abéché.
Cette mesure anti-sociale prise par ce gouverneur est à l'origine de cette manifestation inédite qui s'est progressivement transformée en une fronde contre les autorités locales du Borkou, paralysant tous les secteurs économiques de la région.
À Onianga Kebir, un jeune homme dépassé par sa situation actuelle s'est suicidé en faisant exploser une grenade qu'il portait, il il y a trois jours.
La multiplication des violences intercommunautaires -exacerbées avec la complicité passive de certains locaux- entre les agriculteurs et les éleveurs dans la région du Ouaddai et dans le sud du Tchad menacent gravement la paix sociale et l'unité nationale.
L'instabilité qui prévaut dans la partie septentrionale à la lisière de la frontière libyenne et la fronde contre le régime du président Idriss Déby feraient présager le risque de faire sombrer le Tchad dans un capharnuam total.