Cette estimation englobe en grande partie l'intervention militaire au Mali, soit le coût en vies humaines (2.000 hommes déployés dont 39 morts sur le champ d'honneur) et le coût en matériels de guerre (notamment des chars de combat, des véhicules tout terrain et des avions de transport des troupes) qui "ont été prélevés sur le stock de notre Armée nationale et qui doivent être nécessairement reconstitués, eu égard au contexte actuel hostile", a précisé M. Atteib Doutoum.
Le ministre tchadien des Finances et du Budget a ajouté, par ailleurs, que son pays saisira les bailleurs de fonds pour le remboursement de cette somme.
"Beaucoup de pays ont été remboursés et il n'est pas normal que le Tchad ne soit pas remboursé pour des raisons que nous ne connaissons pas", a, pour sa part, affirmé M. Haroun Kabadi, président de l'Assemblée nationale.
Dans une résolution demandant le rapatriement des troupes tchadiennes du Mali, votée en avril 2013, les députés tchadiens avaient demandé à la communauté internationale "d'apprécier à sa juste valeur les engagements du Tchad au Mali".
Début 2013, le Tchad a pris part, aux côtés de la France, à la libération du Nord Mali des mains des djihadistes. Une partie de ses hommes y sont restés dans le cadre de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA).
Des centaines de soldats tchadiens participent à la Force Multinationale de l'Afrique Centrale (FOMAC) chargée de sécuriser la République Centrafricaine, après la chute du président François Bozizé au début de l'année en cours. afriquinfos