Un tel acte s’avère très dangereux, et honteux, les enfants doivent ils subir de telles conséquences causées volontairement ? où sont les acteurs politiques et associatifs? Les associations qui s’intéressent beaucoup aux dossiers politiques ne se sont même pas intéressées d’un tel dossier. Pourtant, elles devraient agir pour empêcher ces genres des crimes.
Il faut dire que l’abandon des nouveaux nés devient chose courante à N’Djamena. Généralement emballés dans de sacs, les nouveaux nés sont jetés dans de latrines ou dans de poubelles à l’aire libre. A titre d’exemple, en 2010, environ une cinquantaine de bébés avaient été abandonnés généralement dans les rues ou des poubelles. Rien que dans le mois de janvier dernier, l’on a enregistré deux cas au quartier Chagoua. Le premier cas s’est produit dans la cour de l’école de Chagoua. Un bébé de sexe masculin a été retrouvé tôt le matin par les habitants dudit quartier mais malheureusement ce dernier n’a pas survécu et la présumée criminelle n’a pas été retrouvée. Le deuxième cas s’est produit devant la concession du chef de carré n° 4. Selon le chef de carré, les auteurs de cet acte viennent de très loin pour commettre de tels forfaits. Toujours selon le chef de carré, ce phénomène est récurent dans sa circonscription.
Ce n’est pas tout, fin février 2011, un nouveau né a été retrouvé devant une boutique au quartier Amtoukoui. Le bébé a été récupéré par une infirmière qui entend l’adopter. Les auteurs avancent comme argument qu’elles ne sont pas prêtes à faire des enfants ; ou encore, elles sont incapables d’élever toutes seules leurs progénitures, pour des raisons qui leurs sont propres. Vues les exemples précités qui poussent ces mères à poser cet acte, on est en droit de se demander pourquoi ne pas s’abstenir ou se préserver si on est démunie ou incapable d’accueillir un bébé ?
Le code pénal en son article 286 sanctionne les auteurs d’abandon des enfants aux travaux forcés. Mais pourquoi le phénomène devient récurent ? Les textes sont-ils méconnus du public ou ne sont-ils pas appliqués par les services concernés ?
Alwihda actualités du 17 mars 2011.