Le discours de Déby, une leçon au Commandant de Brigade Kossingar ?

La conférence des gouverneurs a été instituée par le Président de la République (PR) pour créer un cadre d’émulation et de synergie permettant aux responsables administratifs, à différents niveaux, de s’auto-évaluer et d’échanger sur le système administratif du pays. Le thème de la conférence de cette année est « renforcement de l’autorité de l’État à la base en faveur du bien être de la population ». Comme l’a rapporté un journal de la place, le PR a exhorté les participants à un diagnostic sans complaisance devant permettre d’asseoir un appareil administratif professionnel, fort, efficient et capable de répondre aux attentes des usagers de plus en plus exigeants. Au PR d’y ajouter « le respect de l’autorité de l’État doit commencer par vous-mêmes. Comme des commandants, vous devez faire preuve d’un savoir-faire et d’un savoir-être, en prêchant votre meilleur exemple. Car c’est à travers vous que les citoyens apprécient et portent des jugements sur l’action du gouvernement. Par conséquent, votre responsabilité est totale dans cette directive, pour toujours être prêts à servir le pays, dans la loyauté, la fidélité et la confiance professionnelle et non se servir soi-même, le servir d’avantage pour la sécurité du citoyen, en veillant au respect du Droit et de Justice ». Également le PR a demandé aux gouverneurs d’accroitre l’efficacité de l’administration et faire la situation des caisses.

Hélas! Si l’objectif est défini en des termes que chacun peut interpréter à sa façon et se satisfaire du résultat qui sera obtenu, aucun critère d’auto-évaluation n’est proposé pour y parvenir. Cet inconvénient majeur est la cause potentielle des multiples problèmes de dysfonctionnement des unités administratives. Le bon sens nous prouve qu’un dirigeant n’est pas élevé à une dignité parce qu’il est meilleur que ses subordonnés, mais parce qu’il assume davantage de responsabilités. L’une d’entre elles consiste à prendre la défense de ses subordonnés quand cela s’avère nécessaire et à leur éviter les désagréments qu’ils n’ont pas à subir. Cependant nous constatons, à l’ère de la bonne gouvernance, qu’il n’y a guère d’hommes assez habiles pour connaitre tout le mal qu’ils font. Et comme qui dirait « l’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part ». Rejoignant PLATON, nous dirons que le mal le plus grand c’est pour l’homme qui commet l’injustice de ne pas en payer la peine.

De ce fait, les prises des décisions, au niveau régional, doivent se faire à l’aide des cadres théoriques et d’outils méthodologiques pertinents. Elles doivent s’effectuer conformément à l’équité et traduire des actions orientées vers des résultats débouchant sur une vision claire et globale du Gouvernement.

Puisse cette intervention du PR servir des leçons à des gouverneurs en perte de repères comme CB BAYNA et consorts. Amen !