Par Talha Mahamat Allim, Genève, Suisse.
Nous voici au-delà de la moitié du mois de Ramadan. Que le temps passe extrêmement vite ! Ce mois béni nous rappelle le caractère combien court, éphémère et insignifiant de la vie terrestre comparativement à ce qui attend le croyant dans l’au-delà. Il nous rappelle l’exigence de faire toute sorte de bien, matériel et immatériel, garant de bienveillance de Dieu, comme le disait le prophète Muhammad (Qu’Allah l’élève davantage en grade et préserve sa communauté de ce que le messager craint pour elle) : Irham man fil ardi, turham fis-Samà ("Aie de la miséricorde envers les habitants de la terre et sera miséricordieux envers toi les habitants du ciel"!)
Ce mois saint demeure un baromètre de la foi qui permet au croyant de mettre en exergue sa piété et sa crainte envers Allah Souhanahou Wa Tâ’alâ. La foi pénètre non seulement la vie spirituelle du musulman, mais aussi, elle influe positivement sur tous les domaines de sa vie.
Il importe de faire des valeurs, vertus et principes du mois de Ramadan un model de savoir vivre ; de savoir-être et un mode de vie continuelle, mais pas uniquement limité à la seule période de Ramadan.
C’est ainsi que, à partir des enseignements du Qûr’àn et de la sunna du prophète de l’Islam, il est essentiel de ne pas perdre de vue la nécessité de la quête du savoir qui est d’ailleurs une obligation en Islam. Dans le verset 11 de la sourate Almoudjadala, il est fait clairement mention que Dieu élève de plusieurs rangs ceux d’entre vous qui ont la foi et ceux qui ont reçu la science.
Dans ce cheminement, le prophète (Sallah Lallahou Alayhi Wa Sallam) a dit que la quête du savoir est obligatoire pour chaque musulman, qu’il soit homme ou femme, et cette injonction a été pratiquée dès les premiers temps de l’Islam. Les femmes étaient très impliquées dans la campagne d’éducation à Médine. L’épouse du prophète, notre dame Aicha, (Que Dieu l’agrée) fut elle-même une autorité reconnue en exégèse coranique, en traditions prophétiques (hadith) et en droit musulman.
Quand on regarde aujourd’hui le taux très bas d’alphabétisation de la femme dans le monde musulman (poids des traditions culturelles) et qu’on met simplement en évidence son rôle sur le plan social (épouse, mère, enfant…), eh bien, les sociétés musulmanes ne sont pas toujours fidèles aux enseignements de l’Islam. Et au nom des références musulmanes, il faut dénoncer et lutter contre toute pratique ou système qui exclut les femmes de l’enseignement ou du travail. Elles subissent là une injustice caractérisée, fondée sur une lecture traditionaliste et culturelle et non sur des références musulmanes . Le verset coranique ( 33/ 35) ci-après nous montre à la fois la dimension profonde du croyant dans une spiritualité engagée et la grande responsabilité de la musulmane et du musulman.
" les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères, les hommes patients et les femmes patientes, ceux et celles qui craignent Dieu, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui observent le jeûne, ceux et celles qui sont chastes, ceux et celles qui invoquent souvent le Nom du Seigneur, à tous et à toutes, Dieu a réservé son pardon et une magnifique récompense."
Ce verset, au-delà de l’utilisation des deux genres pour chaque injonction religieuse et de la conformité aux enseignements de l’Islam, dresse une liste concise d’attributs que toute musulmane et tout musulman doit aspirer à avoir.
Dans cette même logique, il est nécessaire de dire aux jeunes que l’acquisition méthodique de connaissances, notamment l’apprentissage de la science de la religion (connaître et craindre Dieu par les actes cultuels) est non seulement avantageux, mais aussi nécessaire et indispensable quant à leur développement intellectuel, affectif, psychologique, social et humain. L’Islam attache beaucoup d’importance au savoir et la raison ne s’oppose nullement à la foi. Plus, l’homme acquiert du savoir, mieux il sera proche de l’agrément de Dieu et plus il sera utile aux gens. Dans une société arabe quasiment illettrée de l’époque, le Prophète de l’Islam a révolutionné les mentalités et les pratiques. Ainsi, tout musulman était soucieux d’apprendre et d’enseigner la religion, cela devenait un devoir pour chacun d’eux.
De même, l’écriture a beaucoup aidé à cette transmission. Le besoin incessant d’apprendre et d’enseigner la religion étant ancré, l’Islam a pu ainsi se propager de manière fulgurante et durable. C’est pour cette raison que les hommes et les femmes de savoir auront toujours une place prépondérante, car ils sont les gardiens de la transmission.
La recherche du savoir ; après s’être acquitté de ses obligations - constitue le meilleur acte cultuel et la meilleure adoration, car ce savoir est profitable à celui qui le possède comme à autrui. Dans un hadith rapporté par Abû Hurayra, le prophète disait : " Lorsque le Fils d’Adam meurt, ses œuvres cessent à l’exception de trois d’entre elles : une aumône dont les effets se perpétuent, une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui prie en sa faveur."
Dans un autre hadith rapporté par Abdallâh ibn Amr ibn al-Âs, le prophète a dit : Transmettez de moi ne fût-ce qu’un verset. Utilisons à bon escient notre temps pour acquérir des connaissances utiles en sachant que la science la plus utile pour l’être humain étant la connaissance de son Créateur.
Plus le croyant apprendra et propagera son savoir, plus il en tirera une récompense. Que Dieu nous aide à apprendre et à partager et d’aller dans le sens de l’enseignement de Luqmân le sage à son fils concernant les vertus cardinales du comportement social : le respect de la pratique régulière de la prière quotidienne pour adorer Allah, le bon conseil, la patience dans les épreuves, le juste milieu dans la démarche de tous les jours, et la mesure dans les relations avec les autres.
L’Islam est une religion d’amour, de tolérance, de générosité, de justice et de paix. C’est cette paix que nous vous souhaitons en tout temps et en tout lieu, qu’elle guide nos actions quotidiennes tout en demandant à Allah le Tout Puissant de nous accorder sa Miséricorde.
Barakallahou Fikoum.
Talha Mahamat Allim.
Ce mois saint demeure un baromètre de la foi qui permet au croyant de mettre en exergue sa piété et sa crainte envers Allah Souhanahou Wa Tâ’alâ. La foi pénètre non seulement la vie spirituelle du musulman, mais aussi, elle influe positivement sur tous les domaines de sa vie.
Il importe de faire des valeurs, vertus et principes du mois de Ramadan un model de savoir vivre ; de savoir-être et un mode de vie continuelle, mais pas uniquement limité à la seule période de Ramadan.
C’est ainsi que, à partir des enseignements du Qûr’àn et de la sunna du prophète de l’Islam, il est essentiel de ne pas perdre de vue la nécessité de la quête du savoir qui est d’ailleurs une obligation en Islam. Dans le verset 11 de la sourate Almoudjadala, il est fait clairement mention que Dieu élève de plusieurs rangs ceux d’entre vous qui ont la foi et ceux qui ont reçu la science.
Dans ce cheminement, le prophète (Sallah Lallahou Alayhi Wa Sallam) a dit que la quête du savoir est obligatoire pour chaque musulman, qu’il soit homme ou femme, et cette injonction a été pratiquée dès les premiers temps de l’Islam. Les femmes étaient très impliquées dans la campagne d’éducation à Médine. L’épouse du prophète, notre dame Aicha, (Que Dieu l’agrée) fut elle-même une autorité reconnue en exégèse coranique, en traditions prophétiques (hadith) et en droit musulman.
Quand on regarde aujourd’hui le taux très bas d’alphabétisation de la femme dans le monde musulman (poids des traditions culturelles) et qu’on met simplement en évidence son rôle sur le plan social (épouse, mère, enfant…), eh bien, les sociétés musulmanes ne sont pas toujours fidèles aux enseignements de l’Islam. Et au nom des références musulmanes, il faut dénoncer et lutter contre toute pratique ou système qui exclut les femmes de l’enseignement ou du travail. Elles subissent là une injustice caractérisée, fondée sur une lecture traditionaliste et culturelle et non sur des références musulmanes . Le verset coranique ( 33/ 35) ci-après nous montre à la fois la dimension profonde du croyant dans une spiritualité engagée et la grande responsabilité de la musulmane et du musulman.
" les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères, les hommes patients et les femmes patientes, ceux et celles qui craignent Dieu, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui observent le jeûne, ceux et celles qui sont chastes, ceux et celles qui invoquent souvent le Nom du Seigneur, à tous et à toutes, Dieu a réservé son pardon et une magnifique récompense."
Ce verset, au-delà de l’utilisation des deux genres pour chaque injonction religieuse et de la conformité aux enseignements de l’Islam, dresse une liste concise d’attributs que toute musulmane et tout musulman doit aspirer à avoir.
Dans cette même logique, il est nécessaire de dire aux jeunes que l’acquisition méthodique de connaissances, notamment l’apprentissage de la science de la religion (connaître et craindre Dieu par les actes cultuels) est non seulement avantageux, mais aussi nécessaire et indispensable quant à leur développement intellectuel, affectif, psychologique, social et humain. L’Islam attache beaucoup d’importance au savoir et la raison ne s’oppose nullement à la foi. Plus, l’homme acquiert du savoir, mieux il sera proche de l’agrément de Dieu et plus il sera utile aux gens. Dans une société arabe quasiment illettrée de l’époque, le Prophète de l’Islam a révolutionné les mentalités et les pratiques. Ainsi, tout musulman était soucieux d’apprendre et d’enseigner la religion, cela devenait un devoir pour chacun d’eux.
De même, l’écriture a beaucoup aidé à cette transmission. Le besoin incessant d’apprendre et d’enseigner la religion étant ancré, l’Islam a pu ainsi se propager de manière fulgurante et durable. C’est pour cette raison que les hommes et les femmes de savoir auront toujours une place prépondérante, car ils sont les gardiens de la transmission.
La recherche du savoir ; après s’être acquitté de ses obligations - constitue le meilleur acte cultuel et la meilleure adoration, car ce savoir est profitable à celui qui le possède comme à autrui. Dans un hadith rapporté par Abû Hurayra, le prophète disait : " Lorsque le Fils d’Adam meurt, ses œuvres cessent à l’exception de trois d’entre elles : une aumône dont les effets se perpétuent, une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui prie en sa faveur."
Dans un autre hadith rapporté par Abdallâh ibn Amr ibn al-Âs, le prophète a dit : Transmettez de moi ne fût-ce qu’un verset. Utilisons à bon escient notre temps pour acquérir des connaissances utiles en sachant que la science la plus utile pour l’être humain étant la connaissance de son Créateur.
Plus le croyant apprendra et propagera son savoir, plus il en tirera une récompense. Que Dieu nous aide à apprendre et à partager et d’aller dans le sens de l’enseignement de Luqmân le sage à son fils concernant les vertus cardinales du comportement social : le respect de la pratique régulière de la prière quotidienne pour adorer Allah, le bon conseil, la patience dans les épreuves, le juste milieu dans la démarche de tous les jours, et la mesure dans les relations avec les autres.
L’Islam est une religion d’amour, de tolérance, de générosité, de justice et de paix. C’est cette paix que nous vous souhaitons en tout temps et en tout lieu, qu’elle guide nos actions quotidiennes tout en demandant à Allah le Tout Puissant de nous accorder sa Miséricorde.
Barakallahou Fikoum.
Talha Mahamat Allim.