Le temps joue en défaveur du Burkina Faso, a déclaré le président de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, venu rencontrer les protagonistes de la crise politique burkinabè à Ouagadougou.
Notre présence n’est pas pour résoudre le problème d’un coup de baguette magique mais pour aider les Burkinabè à trouver entre eux des solutions durables, a déclaré M. Aziz, arrivé lundi matin à Ouagadougou.
L’UA n’est pas venue pour vous imposer quoi que ce soit, pour vous menacer de quoi que ce soit. Mais votre principale menace, c’est que le temps joue en votre défaveur et qu’il joue en défaveur de toute notre organisation, a-t-il poursuivi.
Mohamed Ould Abdel Aziz s’exprimait avant une brève rencontre collective avec les principaux protagonistes de la crise : le lieutenant-colonel Isaac Zida, l’homme fort du régime transitoire, et les représentants de l’opposition, de la société civile, du clergé et de la chefferie traditionnelle.
Le président en exercice de l’UA devait ensuite s’entretenir avec eux individuellement.
Tout le monde a indiqué sa disponibilité à aller rapidement vers la sortie de crise afin que le Burkina Faso devienne un modèle pour l’Afrique en (réussissant) sa sortie de crise, a commenté Ablassé Ouédraogo, un ténor de l’opposition.
Nous avons tout intérêt que cela aille vite, mais il faut bâtir sur des fondements solides et ne pas tomber dans la précipitation par peur de sanctions, a de son côté remarqué Roch Marc Christian Kaboré, autre leader de l’opposition.
Le 3 novembre, l’UA avait donné deux semaines aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du Burkina Faso après la démission et la fuite du président Compaoré, pour passer la main à un gouvernement intérimaire civil.
L’ensemble des acteurs entendus par M. Aziz se sont engagés à faire de leur mieux pour arriver à une solution avant ce délai, a affirmé Désiré Kadré Ouédraogo, le président de la Commission de la Cédéao, l’union économique ouest-africaine.
On n’est pas en retard. S’il y a de la bonne volonté, c’est possible, a-t-il lancé.
Le lieutenant colonel Zida avait sèchement rejeté l’ultimatum posé par l’UA, mais il a tenu des propos plus diplomatiques lundi.
Nous avons besoin de la communauté internationale, et particulièrement de l’Union africaine, a-t-il dit, afin de renforcer la sérénité qui prévaut actuellement.
Pour atteindre cet objectif, (…) nous réaffirmons notre ferme attachement au respect des principes qui fondent l’UA, a poursuivi M. Zida, vraisemblablement en référence à la charte de l’organisation panafricaine, qui interdit tout changement anticonstitutionnel de gouvernement.
L’UA n’avait pas réagi alors que le gouvernement du président déchu Blaise Compaoré avait fait part de sa volonté de modifier la Constitution burkinabè afin que celui-ci puisse se maintenir au pouvoir.
Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre, après 27 ans à la tête du pays, par des manifestations monstres déclenchées par son intention de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
L’armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.
AFP
Notre présence n’est pas pour résoudre le problème d’un coup de baguette magique mais pour aider les Burkinabè à trouver entre eux des solutions durables, a déclaré M. Aziz, arrivé lundi matin à Ouagadougou.
L’UA n’est pas venue pour vous imposer quoi que ce soit, pour vous menacer de quoi que ce soit. Mais votre principale menace, c’est que le temps joue en votre défaveur et qu’il joue en défaveur de toute notre organisation, a-t-il poursuivi.
Mohamed Ould Abdel Aziz s’exprimait avant une brève rencontre collective avec les principaux protagonistes de la crise : le lieutenant-colonel Isaac Zida, l’homme fort du régime transitoire, et les représentants de l’opposition, de la société civile, du clergé et de la chefferie traditionnelle.
Le président en exercice de l’UA devait ensuite s’entretenir avec eux individuellement.
Tout le monde a indiqué sa disponibilité à aller rapidement vers la sortie de crise afin que le Burkina Faso devienne un modèle pour l’Afrique en (réussissant) sa sortie de crise, a commenté Ablassé Ouédraogo, un ténor de l’opposition.
Nous avons tout intérêt que cela aille vite, mais il faut bâtir sur des fondements solides et ne pas tomber dans la précipitation par peur de sanctions, a de son côté remarqué Roch Marc Christian Kaboré, autre leader de l’opposition.
Le 3 novembre, l’UA avait donné deux semaines aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du Burkina Faso après la démission et la fuite du président Compaoré, pour passer la main à un gouvernement intérimaire civil.
L’ensemble des acteurs entendus par M. Aziz se sont engagés à faire de leur mieux pour arriver à une solution avant ce délai, a affirmé Désiré Kadré Ouédraogo, le président de la Commission de la Cédéao, l’union économique ouest-africaine.
On n’est pas en retard. S’il y a de la bonne volonté, c’est possible, a-t-il lancé.
Le lieutenant colonel Zida avait sèchement rejeté l’ultimatum posé par l’UA, mais il a tenu des propos plus diplomatiques lundi.
Nous avons besoin de la communauté internationale, et particulièrement de l’Union africaine, a-t-il dit, afin de renforcer la sérénité qui prévaut actuellement.
Pour atteindre cet objectif, (…) nous réaffirmons notre ferme attachement au respect des principes qui fondent l’UA, a poursuivi M. Zida, vraisemblablement en référence à la charte de l’organisation panafricaine, qui interdit tout changement anticonstitutionnel de gouvernement.
L’UA n’avait pas réagi alors que le gouvernement du président déchu Blaise Compaoré avait fait part de sa volonté de modifier la Constitution burkinabè afin que celui-ci puisse se maintenir au pouvoir.
Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre, après 27 ans à la tête du pays, par des manifestations monstres déclenchées par son intention de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
L’armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.
AFP