Les circonscriptions législatives sont inchangées depuis 1987. Le texte prévoit une nouvelle répartition des députés entre départements et la création d'une dizaine de sièges pour les Français de l'étranger.
L'Assemblée a adopté, jeudi 20 novembre, le projet de loi encadrant le futur redécoupage des circonscriptions législatives inchangées depuis plus de 20 ans. Le texte prévoit une nouvelle répartition des députés entre départements et la création d'une dizaine de sièges pour les Français de l'étranger.
Le projet prévoit aussi la mise en place d'une commission de contrôle du redécoupage et la création de circonscriptions pour les Français de l'étranger.
L'ensemble du projet découle de la révision constitutionnelle de juillet.
Un député pour 125.000 habitants
Comme la population française, depuis le très débattu découpage Pasqua de 1987, est passée de 55 millions à 64 millions d'habitants, il devrait y avoir un député pour 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement.
Les départements perdants sont situés plutôt au nord: Paris qui pourrait voir disparaître deux de ses 21 circonscriptions, Nord (- 2), Pas-de-Calais (- 2), Marne, Somme, et Seine-Maritime (- 1). Les gagnants sont au sud: Hérault, Haute-Garonne, Gironde, Gard, Vaucluse, Var, mais aussi les deux Savoie, Isère, Ain, Seine-et-Marne, Val-d'Oise.
A ceux-là, il faut ajouter des départements, comme les Bouches-du-Rhône, où il n'y aura pas de création de siège, mais remodelages des circonscriptions en raison de disparités démographiques.
Au moins 45 départements ne seront pas touchés. Une moitié des autres devraient voir modifier leur nombre de députés, l'autre moitié remodeler leurs circonscriptions.
Le gouvernement s'appuiera sur le dernier recensement de l'Insee connu fin 2008 pour procéder au détail du redécoupage.
"Une certaine forme de charcutage"
Alors que l'opposition est déjà l'arme au pied en pointant des risques de "charcutage", Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur chargé du dossier, a affirmé à la sortie du Conseil des ministres que ce redécoupage était "neutre politiquement".
Dans le sud de la France, "on va créer des circonscriptions nouvelles dans des départements qui ne nous sont traditionnellement pas du tout favorables, comme la Haute-Garonne ou l'Hérault. Dans le nord, ça va s'équilibrer, on va supprimer des circonscriptions qui ont pu être de gauche ou de droite", a-t-il dit.
"Le gouvernement peut être tenté par une certaine forme de charcutage. Nous en prenons acte et serons plus que vigilants", avait averti mardi le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault.
La commission de contrôle comprendra trois magistrats et trois "personnalités qualifiées" et restera en fonction au moins cinq ans.
Une dizaine de circonscription pour les expatriés
Sur le modèle du Conseil constitutionnel, le chef de l'Etat, le président du Sénat et celui de l'Assemblée nationale nommeront chacun l'une des "personnalités qualifiées", qui ne pourront pas avoir de mandat électif.
Les trois hauts magistrats seront issus du Conseil d'Etat, de la Cour des comptes et de la Cour de cassation.
Les Français de l'étranger étaient jusqu'à présent représentés au Sénat, mais pas à l'Assemblée nationale. Le nombre de circonscriptions qui seront créées pour eux n'est pas encore fixé, mais il devrait être d'une dizaine.
Le gouvernement a par ailleurs adopté une loi organique maintenant à 577 le nombre de députés, et autorisant les ministres qui avaient été élus députés ou sénateurs à retrouver leurs sièges quand ils quittent leurs fonctions ministérielles.
source:
http://tempsreel.nouvelobs.com
Abdstrike
L'Assemblée a adopté, jeudi 20 novembre, le projet de loi encadrant le futur redécoupage des circonscriptions législatives inchangées depuis plus de 20 ans. Le texte prévoit une nouvelle répartition des députés entre départements et la création d'une dizaine de sièges pour les Français de l'étranger.
Le projet prévoit aussi la mise en place d'une commission de contrôle du redécoupage et la création de circonscriptions pour les Français de l'étranger.
L'ensemble du projet découle de la révision constitutionnelle de juillet.
Un député pour 125.000 habitants
Comme la population française, depuis le très débattu découpage Pasqua de 1987, est passée de 55 millions à 64 millions d'habitants, il devrait y avoir un député pour 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement.
Les départements perdants sont situés plutôt au nord: Paris qui pourrait voir disparaître deux de ses 21 circonscriptions, Nord (- 2), Pas-de-Calais (- 2), Marne, Somme, et Seine-Maritime (- 1). Les gagnants sont au sud: Hérault, Haute-Garonne, Gironde, Gard, Vaucluse, Var, mais aussi les deux Savoie, Isère, Ain, Seine-et-Marne, Val-d'Oise.
A ceux-là, il faut ajouter des départements, comme les Bouches-du-Rhône, où il n'y aura pas de création de siège, mais remodelages des circonscriptions en raison de disparités démographiques.
Au moins 45 départements ne seront pas touchés. Une moitié des autres devraient voir modifier leur nombre de députés, l'autre moitié remodeler leurs circonscriptions.
Le gouvernement s'appuiera sur le dernier recensement de l'Insee connu fin 2008 pour procéder au détail du redécoupage.
"Une certaine forme de charcutage"
Alors que l'opposition est déjà l'arme au pied en pointant des risques de "charcutage", Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur chargé du dossier, a affirmé à la sortie du Conseil des ministres que ce redécoupage était "neutre politiquement".
Dans le sud de la France, "on va créer des circonscriptions nouvelles dans des départements qui ne nous sont traditionnellement pas du tout favorables, comme la Haute-Garonne ou l'Hérault. Dans le nord, ça va s'équilibrer, on va supprimer des circonscriptions qui ont pu être de gauche ou de droite", a-t-il dit.
"Le gouvernement peut être tenté par une certaine forme de charcutage. Nous en prenons acte et serons plus que vigilants", avait averti mardi le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault.
La commission de contrôle comprendra trois magistrats et trois "personnalités qualifiées" et restera en fonction au moins cinq ans.
Une dizaine de circonscription pour les expatriés
Sur le modèle du Conseil constitutionnel, le chef de l'Etat, le président du Sénat et celui de l'Assemblée nationale nommeront chacun l'une des "personnalités qualifiées", qui ne pourront pas avoir de mandat électif.
Les trois hauts magistrats seront issus du Conseil d'Etat, de la Cour des comptes et de la Cour de cassation.
Les Français de l'étranger étaient jusqu'à présent représentés au Sénat, mais pas à l'Assemblée nationale. Le nombre de circonscriptions qui seront créées pour eux n'est pas encore fixé, mais il devrait être d'une dizaine.
Le gouvernement a par ailleurs adopté une loi organique maintenant à 577 le nombre de députés, et autorisant les ministres qui avaient été élus députés ou sénateurs à retrouver leurs sièges quand ils quittent leurs fonctions ministérielles.
source:
http://tempsreel.nouvelobs.com
Abdstrike