Le nouveau président du Liban Michel Sleimane pendant sa prestation de serment, le 25 mai 2008 à Beyrouth
Par l'Agence France Presse
Michel Sleimane, élu président du Liban après 18 mois de crise, appelle à l'unité
Le nouveau président du Liban Michel Sleimane a lancé un appel à l'unité dimanche, en prêtant serment après son élection par le Parlement, premier pas vers la remise en marche du pays miné par 18 mois de crise et des violences meurtrières.
Le général Sleimane, commandant en chef de l'armée depuis 1998, aura pour lourde tâche d'amorcer la réconciliation entre deux camps profondément divisés: la majorité antisyrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition menée par le Hezbollah chiite, alliée de l'Iran et de la Syrie.
Il a été élu par 118 députés, sur un total de 127.
Le nouveau président, dont l'élection a été accueillie par des tirs de joie dans les rues de Beyrouth et des feux d'artifice à travers le pays, a ensuite prêté serment devant les députés, appelant les Libanais à l'unité.
"Unissons-nous, et travaillons en vue d'une solide réconciliation, a dit Michel Sleimane. Nous avons payé cher notre unité nationale. Préservons la, la main dans la main".
Il a souhaité l'établissement de relations diplomatiques avec la Syrie, ancienne puissance de tutelle du Liban, et la mise en place d'une stratégie de défense contre les violations par Israël du territoire libanais.
Il s'est aussi engagé à appuyer la mise en place du tribunal international chargé de juger les assassins de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14 février 2005.
Le nouveau président a ajouté que les armes présentes au Liban ne devaient être pointées que sur les ennemis du pays, en référence au coup de force armé mené début mai à Beyrouth par l'opposition chiite.
L'élection de Michel Sleimane, alors que le Liban était sans président depuis novembre 2007, fait suite à la signature, le 21 mai à Doha, d'un accord négocié in extremis par le Qatar pour sortir le pays de la crise.
Pour saluer cette élection, deux semaines après une flambée de violence qui a fait 65 morts, le pays était pavoisé dimanche de drapeaux libanais et de portraits du général Sleimane.
Un parterre de personnalités étrangères assistait à l'élection, dont l'émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani.
Des représentants de pays soutenant chacun des deux camps libanais étaient présents, notamment d'un côté le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal, de l'autre ses homologues iranien Manouchehr Mottaki et syrien Walid Mouallem.
L'élection a été saluée par le président américain George W. Bush, suivi par de nombreuses capitales étrangères dont Londres et Paris.
Les deux camps, majorité et opposition, étaient d'accord depuis plusieurs mois sur le nom du général Sleimane, 59 ans, resté à l'écart des rivalités politiques et confessionnelles. Mais les luttes autour de la formation d'un gouvernement d'union, réclamé par l'opposition, empêchaient l'élection.
Cette élection amorce la relance des institutions du pays, miné par la crise, par les violences et par la série d'attentats qui a visé depuis 2004 le bloc antisyrien.
Mais le nouveau président a prévenu qu'il ne pourrait assurer seul la sécurité du Liban. "La sécurité ne peut être gagnée par la force, mais à travers une volonté politique. Un seul parti ne peut seul construire le pays", a-t-il averti avant son élection.
L'accord de Doha a soulevé un vent d'optimisme au Liban. Mais, s'il désamorce les tensions, il laisse en suspens des questions de fond, comme celle de l'armement du Hezbollah.
Et les violences du début mai à Beyrouth, où des militants chiites de l'opposition et des partisans sunnites du gouvernement se sont affrontés, laissent présager d'une réconciliation difficile.
Par les armes, l'opposition a eu gain de cause sur sa principale revendication, une minorité de blocage dans le futur gouvernement.
Le Hezbollah, seule milice libanaise encore officiellement armée, sort même doublement gagnant, puisque la question de son désarmement n'a pas été mise sur la table.
Sitôt le président élu, l'actuel gouvernement, dirigé par le Premier ministre Fouad Siniora, est devenu démissionnaire de facto. Les consultations doivent commencer rapidement pour former le gouvernement qui mènera le pays vers les élections générales du printemps 2009.
Le nouveau président du Liban Michel Sleimane a lancé un appel à l'unité dimanche, en prêtant serment après son élection par le Parlement, premier pas vers la remise en marche du pays miné par 18 mois de crise et des violences meurtrières.
Le général Sleimane, commandant en chef de l'armée depuis 1998, aura pour lourde tâche d'amorcer la réconciliation entre deux camps profondément divisés: la majorité antisyrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition menée par le Hezbollah chiite, alliée de l'Iran et de la Syrie.
Il a été élu par 118 députés, sur un total de 127.
Le nouveau président, dont l'élection a été accueillie par des tirs de joie dans les rues de Beyrouth et des feux d'artifice à travers le pays, a ensuite prêté serment devant les députés, appelant les Libanais à l'unité.
"Unissons-nous, et travaillons en vue d'une solide réconciliation, a dit Michel Sleimane. Nous avons payé cher notre unité nationale. Préservons la, la main dans la main".
Il a souhaité l'établissement de relations diplomatiques avec la Syrie, ancienne puissance de tutelle du Liban, et la mise en place d'une stratégie de défense contre les violations par Israël du territoire libanais.
Il s'est aussi engagé à appuyer la mise en place du tribunal international chargé de juger les assassins de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14 février 2005.
Le nouveau président a ajouté que les armes présentes au Liban ne devaient être pointées que sur les ennemis du pays, en référence au coup de force armé mené début mai à Beyrouth par l'opposition chiite.
L'élection de Michel Sleimane, alors que le Liban était sans président depuis novembre 2007, fait suite à la signature, le 21 mai à Doha, d'un accord négocié in extremis par le Qatar pour sortir le pays de la crise.
Pour saluer cette élection, deux semaines après une flambée de violence qui a fait 65 morts, le pays était pavoisé dimanche de drapeaux libanais et de portraits du général Sleimane.
Un parterre de personnalités étrangères assistait à l'élection, dont l'émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani.
Des représentants de pays soutenant chacun des deux camps libanais étaient présents, notamment d'un côté le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal, de l'autre ses homologues iranien Manouchehr Mottaki et syrien Walid Mouallem.
L'élection a été saluée par le président américain George W. Bush, suivi par de nombreuses capitales étrangères dont Londres et Paris.
Les deux camps, majorité et opposition, étaient d'accord depuis plusieurs mois sur le nom du général Sleimane, 59 ans, resté à l'écart des rivalités politiques et confessionnelles. Mais les luttes autour de la formation d'un gouvernement d'union, réclamé par l'opposition, empêchaient l'élection.
Cette élection amorce la relance des institutions du pays, miné par la crise, par les violences et par la série d'attentats qui a visé depuis 2004 le bloc antisyrien.
Mais le nouveau président a prévenu qu'il ne pourrait assurer seul la sécurité du Liban. "La sécurité ne peut être gagnée par la force, mais à travers une volonté politique. Un seul parti ne peut seul construire le pays", a-t-il averti avant son élection.
L'accord de Doha a soulevé un vent d'optimisme au Liban. Mais, s'il désamorce les tensions, il laisse en suspens des questions de fond, comme celle de l'armement du Hezbollah.
Et les violences du début mai à Beyrouth, où des militants chiites de l'opposition et des partisans sunnites du gouvernement se sont affrontés, laissent présager d'une réconciliation difficile.
Par les armes, l'opposition a eu gain de cause sur sa principale revendication, une minorité de blocage dans le futur gouvernement.
Le Hezbollah, seule milice libanaise encore officiellement armée, sort même doublement gagnant, puisque la question de son désarmement n'a pas été mise sur la table.
Sitôt le président élu, l'actuel gouvernement, dirigé par le Premier ministre Fouad Siniora, est devenu démissionnaire de facto. Les consultations doivent commencer rapidement pour former le gouvernement qui mènera le pays vers les élections générales du printemps 2009.