POINT DE VUE

Mairie de N’Djamena : On prend les mêmes et on recommence !


Alwihda Info | Par steve Djénonkar - 17 Avril 2021



La mairie de N’Djamena, de par son statut particulier, est l'une des plus instables des communes du pays. Les malversations financières expliquent exclusivementement cette instabilité.

Cirque, butin, chasse gardée du Mps (...) À chacun la définition seyante ! "Mairie de N’Djamena, en un mandat, on a changé sept maires", a fait semblant de s'énerver l'éternel président-maréchal Déby en début d'année. Et les sept édiles se nomment entre autres "gabegie, mauvaise gestion, tout est dans la poche", selon le chef de l'État. Ajoutons volontiers "corruption, clientélisme, emplois fictifs, incompétence".

Cette instabilité "décriée" par Déby continue de plus belle. Ali Haroun vient d'être rappelé hier à la tête de la mairie centrale pour la quatrième fois depuis 2012. Il remplace Ibrahim Foullah qui a duré à peine quatre mois. Cet incessant aller-retour n'est pas sans impact sur la gestion communale. "Il faut profiter au maximum car on sera éjecté d'un moment à l'autre", se disent comme par unanimité les maires. La course au pillage est entamée au point où la kleptomanie n'est plus un vice. Les conseillers, eux, municipaux, jaloux des avantages illégaux des maires, n'hésitent pas un seul instant à voter la destitution.

Si le chef de l'État aspire réellement à développer la ville de N'Djaména, qu'il se passe de "ses poulains". Lesquels sont astreints exclusivement à piller. " Le molosse ne change jamais sa façon de s'asseoir, non ?"

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