Plusieurs ennemis dont des enfants fait prisonniers par l'armée tchadienne lors de combats au Mali.
Plusieurs semaines après la fin des hostilités, aucun témoignage de l'opération au Mali n'a resurgit du côté de l'armée tchadienne. Un manque d'initiative ou l'idée d'une retranscription "horrifiante" ; La seule chronologie est refaite notamment à partir des témoignages externes dont celle du général français Bernard Barreza qui a commandé la brigade Serval.
On ne s'est jamais posé la question sur les éventuels torts de l'armée tchadienne qui l'ont amené à perdre plus d'une trentaine de soldats ainsi qu'une soixantaine de blessés à l'issue des combats pour la reconquête des territoires occupés au Mali, plus précisément à plus de 500km au Nord de Bamako vers le massif des Ifoghas, vers Kidal et Tessalit. Côté français, on ne veut pas frustrer mais on décrit cette perte comme résultante de la "tactique des rezzous", signifiant des attaques de manières directes et rapides, une variante du mot razzia, le fait de tout rafler, de tout emporter sur son chemin. D'ailleurs, lors des événements du 02 et 03 février à N'Djamena, un journaliste français soulignait que l'armée tchadienne apporte une plus grande importance à la victoire qu'à la perte en vies humaines, autrement dit, peu importe le nombre de morts contrairemet aux armées occidentales.
On ne s'est jamais posé la question sur les éventuels torts de l'armée tchadienne qui l'ont amené à perdre plus d'une trentaine de soldats ainsi qu'une soixantaine de blessés à l'issue des combats pour la reconquête des territoires occupés au Mali, plus précisément à plus de 500km au Nord de Bamako vers le massif des Ifoghas, vers Kidal et Tessalit. Côté français, on ne veut pas frustrer mais on décrit cette perte comme résultante de la "tactique des rezzous", signifiant des attaques de manières directes et rapides, une variante du mot razzia, le fait de tout rafler, de tout emporter sur son chemin. D'ailleurs, lors des événements du 02 et 03 février à N'Djamena, un journaliste français soulignait que l'armée tchadienne apporte une plus grande importance à la victoire qu'à la perte en vies humaines, autrement dit, peu importe le nombre de morts contrairemet aux armées occidentales.
Des manœuvres de soldats tchadiens dans le Nord-Mali. Crédits photos : Abdelnasser Gorboa
Ayant servi au Tchad, le général Bernard Barrera a certainement une connaissance de l'armée tchadienne. Ils se retrouveront sur le terrain des opérations au Mali. Pour lui, sa « mission était claire : libérer le pays en localisant et détruisant les djihadistes. La volonté politique, telle que l’a exprimée le président de la République, et [les] ordres étaient très clairs. Détruire ceux d’en face et aller très vite". Formellement, côté français, l'objectif de la mission et la volonté politique s'alignait exactement avec les directives tchadiennes, la distinction s'est faite sur la stratégie, le plan d'attaque et de combat.
Cependant, on note quelques concordances, le général français "voulais une manœuvre offensive en envoyant le maximum de troupes vers le Nord", c'est ce qu'à carrément fait l'armée tchadienne en fonçant directement sur Gao. Nulle doute qu'il y a eut un point d'accord entre les deux armées à ce stade là.
Cependant, on note quelques concordances, le général français "voulais une manœuvre offensive en envoyant le maximum de troupes vers le Nord", c'est ce qu'à carrément fait l'armée tchadienne en fonçant directement sur Gao. Nulle doute qu'il y a eut un point d'accord entre les deux armées à ce stade là.
Le lieutnant Gorille des forces spéciales tchadiennes dans le Nord-Mali. Crédits photos : Abdelnasser Gorboa.
Dans le nord, les tchadiens ont été "impressionnés" par les français "à la suite d’opérations aéroportées et de raids blindés sur de longues distances". Les FATIM (Forces Armées Tchadiennes d'Intervention au Mali sont arrivés le 19. Moins de 72 heures après leur arrivée dans le Nord -soit le 22- et l'étude du terrain, l'ordre est donné aux soldats tchadiens d'attaquer, sans stratégie particulière, les combats vont se dérouler au corps-à-corps. La bataille causera la plus grande perte dans le camp ennemi, autant que dans celui tchadien. Plusieurs sources soutiennent que les tchadiens ont été pris en embuscade, dans une sorte d'impasse par l'ennemi, une information qui reste à ce jour non confirmée. Côté français, pas de prise de risque mais une autre stratégie ; ce sont "deux hélicoptères de combat Tigre et deux obusiers de 155 mm Caesar" qui viendront pilloner quelques jours plus tard les zones ennemis.
A défaut d'une équipe de déminage sur place, les tchadiens avaient pris le risque de transformer une pelleteuse en démineur. Crédits photos : Abdelnasser Gorboa
Une tout autre idée du chef de l'opération Serval va émaner ; Les tchadiens devront avancer depuis l’Est pour rejoindre les blindés du 1er Régiment d'Infanterie Militaire de l'Armée française (Rima) venant de l’Ouest tandis que les parachutistes s’infiltrant par le Nord, couperaient la vallée en deux. Il fallait mettre l'ennemi en débâcle, "une manœuvre enveloppante", d'après le haut gradé.
"Nous avons été aux côtés des Tchadiens, qui se battent à l’ancienne, selon la tactique des rezzous", commente le général français lors d'une interview avec un journal. En effet, du côté des soldats tchadiens, toutes les options étaient bonnes pour ne pas freiner la minutieuse avancée qui s'apparentait à un large ratissage du terrain. A défaut d'une équipe de déminage sur place, les tchadiens avaient pris le risque de transformer une pelleteuse en démineur. Le terrain était miné et cela restait l'une des stratégies ennemie.
"Nous avons été aux côtés des Tchadiens, qui se battent à l’ancienne, selon la tactique des rezzous", commente le général français lors d'une interview avec un journal. En effet, du côté des soldats tchadiens, toutes les options étaient bonnes pour ne pas freiner la minutieuse avancée qui s'apparentait à un large ratissage du terrain. A défaut d'une équipe de déminage sur place, les tchadiens avaient pris le risque de transformer une pelleteuse en démineur. Le terrain était miné et cela restait l'une des stratégies ennemie.
Les soldats tchadiens fouillent les montagnes des Ifoghas, en prenant les plus grands risques, sans consignes de sécurités.
Le commandant des FATIM, général Oumar Bikimo affirmait également aux médias que "c'est une guerre d'un genre nouveau" en faisant référence aux kamikazes, du jamais vu chez les tchadiens.
Par ailleurs, côté ennemi, le mot employé pour désigner les tchadiens était l'insecte tandis que pour les français : Le chien, d'après le code de transmission des djihadistes.
Par ailleurs, côté ennemi, le mot employé pour désigner les tchadiens était l'insecte tandis que pour les français : Le chien, d'après le code de transmission des djihadistes.
Des équipes de soldats français toujours incorporés dans l'armée tchadienne, portant l'uniforme et l'écusson du Tchad. On aperçoit deux français. Crédits photos : Abdelnasser Gorboa
En fin de compte, dans cette guerre, il semblerait que c'est la "tactique des rezzous" qui l'a emporter ; Sachant que les tchadiens étaient les seuls à s'approcher au plus près des ennemis le terrain, à escalader les collines des Ifoghas afin de fouiller les moindres recoins, conquérir les sommêts, avancer avec les blindés Patson de l'entreprise française ACMAT ou encore résister aux fortes tempêtes de sables, il est a souligner que des équipes de soldats français étaient toujours incorporés dans l'armée tchadienne, portant l'uniforme et l'écusson du Tchad. Aussi, les forces spéciales, les unités antiterroriste tchadiennes (PSI) qui fesaient partis des FATIM ont été formés par les USA.
Pour Abdelnasser Gorboa, un journaliste qui étaient aux côtés des FATIM, les ennemis "croyaient que ça se passera comme en Afghanistan, des bombardements lointains inefficaces dans les grottes".
Pour Abdelnasser Gorboa, un journaliste qui étaient aux côtés des FATIM, les ennemis "croyaient que ça se passera comme en Afghanistan, des bombardements lointains inefficaces dans les grottes".
Des antichars RPG-29, provenant de la Libye. Crédits photos : Abdelnasser Gorboa.
Lors de leur avancée, les FATIM ont récupérés des antichars RPG 29, des explosifs, des pick-up, armes et munitions, des missiles sol-air SAM-7, imprimante, pelleteuse, chargeuse de la société SATOM, un poste de radio émeteur, des téléphones satelittaires, des véhicules minés, des groupes éléctrogènes dans la vallée d'Amtetaï ou encore des disques durs.