REACTION

Massacre des élèves de Kumba au Cameroun: La diaspora en Belgique condamne


- 25 Octobre 2020


Le samedi 24 octobre 2020, des individus armés ont fait irruption dans une école du quartier Fiango à Kumba, chef lieu du département de la Meme, région du Sud-ouest et massacré d’innocents enfants dont le seul tort est d’être allé à l'école. On dénombre provisoirement à ce jour 06 morts et plus d'une dizaine de blessés.


A chaque meurtre, les populations accusent les milices séparatistes ou les forces de l'ordre d'être à l'origine des atrocités

Nous ne cesserons de le dire...

Nous, réunis au sein du CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora), le Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine, le Mouvement de février 2008 au Cameroun, le Collectif National contre l’Impunité au Cameroun, Action Solidaire Internationale, la Fondation MOUMIE, le Comité Citoyen pour la Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun, Action Solidaire Pour Marafa (ASMA), avons depuis plus de trois ans insisté dans nos différents communiqués, conférences, alertes ...sur la nécessité d'un dialogue national inclusif comme étant la clé de voûte pouvant aboutir à la résolution effective de la crise anglophone au Cameroun

A chaque meurtre, les populations accusent les milices séparatistes ou les forces de l'ordre d'être à l'origine des atrocités

Nous condamnons sans réserve ces crimes barbares et lâches et plaidons pour qu’une enquête sérieuse soit conduite dans les meilleurs délais et que les responsables de ce massacre de Kumba soient poursuivis et punis conformément à la loi.

Dans les régions anglophones du Cameroun, depuis 2017, une partie des forces sécessionnistes a acquise des armes et équipements militaires au même titre que l'armée régulière.

D'autres groupes armés aux ambitions floues ont également vu le jour dans cette partie du territoire camerounais. Le pouvoir central de Yaoundé qui a toujours pensé à l'option militaire dans la résorption de cette crise anglophone dans le contexte de cette guerre asymétrique a jusqu'ici contribué inéluctablement à l'échec de l'établissement de la paix durable et constructible dans cette partie du territoire camerounais.

Ailleurs, lorsqu'une telle figure s'est présentée, les parties ou la partie belligérante la plus diligente, a provoqué des négociations ou des médiations nationales et mêmes internationales avec pour corollaire le cessez-le feu et le rétablissement de la paix.

Face à la gravité de la situation politico-sécuritaire mettant en danger la paix et la stabilité de notre pays, les associations patriotiques et combattantes camerounaises du royaume de Belgique, soucieux de la préservation de la paix, de la cohésion sociale:

Présentons nos condoléances aux familles éprouvées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;

Condamnons toute tentative de récupération politique par des aventuriers sans foi ni loi qui n’ont aucun schéma alternatif crédible et légitime de sortie de crise.

Aux autorités camerounaises

Nous demandons d’urgence de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les présumés assassins des civils dans le NOSO soient retrouvés avec diligence et mis aux arrêts,
S'assurer que les présumés assassins des civils, que ce soit du côté des groupes armés séparatistes ou du côté de l'armée régulière bénéficient d’un procès équitable et punis conformément à la loi s’ils sont reconnus coupables,
Faire mener immédiatement une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les violences dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis le début de la crise
Et enfin, respecter les dispositions de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ainsi que tous les instruments connexes qui garantissent l’intégrité physique et psychologique des peuples.

A la classe politique camerounaise,

Nous invitons la classe politique camerounaise à s’unir aux organisations de la société civile afin de chercher des solutions durables à ces attaques qui continuent à endeuiller les familles camerounaises. Le dialogue national initié il y a de cela un an par le pouvoir de Yaoundé n'étant qu'une foire sans fondement dont les résolutions ne pouvaient contribuer qu'à cette situation de ni paix et de ni guerre que nous visons actuellement dans les régions anglophones du Cameroun .

Au peuple Camerounais

Au peuple camerounais dans son ensemble, l’heure est venue de ne plus se limiter à pleurer nos morts et à dénoncer les crimes dont nous sommes en permanence victimes. Il faut maintenant des actes concrets et efficaces.

Aux Etats frères africains

Aux Etats frères africains, le drame camerounais ne peut plus être regardé avec indifférence. Lorsque la case du voisin brûle, la tradition africaine impose à chacun d’agir pour éteindre le feu. Ces années de massacres et de souffrances au Cameroun sont un profond déshonneur pour l’ensemble de notre continent.

Fait à Bruxelles le 24 octobre 2020

Pour le CEBAPH (Cercle Belgo-Africain Pour la promotion Humaine), Hugues SEUMO
Pour le CODE (Collectif des organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora), Ophilia Mbi
Pour le Mouvement de février 2008 au Cameroun, Oscar Waffo
Pour le Collectif National contre l’Impunité au Cameroun, Marcel Tchangue
Pour Action Solidaire Internationale, EMEGUE Gisèle
Pour la Fondation MOUMIE, Kadji Elie
Pour le Comité Citoyen pour la Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun, ASHU MBA Sylvester
Pour Action Solidaire Pour Marafa (ASMA) Fabrice Nyambe

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