Par Dr. Djimé Adoum, tchadnews.info
samedi 26 avril 2008 : la crise alimentaire se généralise de par le monde! Que faut-il faire? Par Dr. Djimé Adoum, tchadnews.info
Le vocabulaire autour de la famine qui englobe le monde entier s’enrichit au dépens des peuples affamés de tous les coins du monde. Le fléau est très grave et semble concerner tout le monde, y compris plus de 28 millions d’américains. Rappelons que les Etats-Unis d’Amérique sont les plus nantis de la planète. La situation est telle que les populations concernées ne savent pas à quel saint se vouer.
Pour le Programme alimentaire mondial (PAM), organisme onusien chargé de l’aide alimentaire d’urgence, ce fléau est considéré comme un “tsunami “ alimentaire. Le fameux hebdomaire britanique l’Economist lui donne le nom de “tsunami silencieux”.
De ce qui précède, nous remarquons que la situation alimentaire du globe devient de plus en plus précaire. Elle est si alarmante que le président américain George Bush a jugé utile d’intervenir. Devant cette situation de famine, le chef de l’exécutif américain a débloqué $200 millions de dollars pour pallier à cette carence. Ce geste est tout de suite suivi par M. Robert Zoelick, président de la Banque mondiale qui semble encore plus inquiet, débloquant à son tour $10 millions de dollars pour venir en aide aux pays les plus affectés.
Quelles sont les causes de ce fléau?
Les causes sont multiples et datent de longtemps. Certaines trouvent leurs sources dans les politiques agricoles mal adaptées aux exigences du 21ème siècle. Dans les pays pauvres par exemple, le problème foncier demeure l’un des facteurs les plus limitant pour une agriculture sensible aux pressions du marché. Cette agriculture est restée pendant longtemps dans la subsistence n’arrivant pas du tout à satisfaire les besoins alimentaires de ceux ou celles qui la pratiquent.
A cela s’ajoute le manque d’encadrement adéquat et la fourniture des services d’appui aux producteurs. Dans beaucoup de cas, les services de recherche et de vulgarisation sont mal adaptés et ne se basent pas du tout sur les besoins réels des producteurs. Voici en quintessence ce qui fait que les agriculteurs des pays les moins nantis sont facilement bouleversés par les aléas et sont frappés disproportionnellement par les dures réalités du moment.
Les pays nantis, à leur tour, ne favorisent pas la création d’un marché concurrentiel favorable aux producteurs des pays pauvres. La politique agricole des pays nantis est biaisée et se sert des fortes subventions pour protéger ses producteurs face à un commerce devenu de plus en plus concurrentiel. Ajoutons à cela le besoin récent de produire des denrées pour la conversion en biocarburants. Cette nouvelle orientation amenuise le surplus de production et réduit à néant les programmes qui consistaient à envoyer ou distribuer l’aide alimentaire là ou les populations sont les plus touchées par la famine.
Les coûts très élevés du baril ($112/baril) ne rendent pas facile le transport des denrées alimentaires des endroits excédentaires vers les zones déficitaires. N’oublions pas aussi l’état vétuste des infrastructures routières qui rend quasi impossible l’acheminement des produits.
Les politiques du mauvais voisinage (l’exemple d’Israël et des palestiniens) accentuent la crise. Les Nations unies viennent de décrier le comportement de l’Etat hébreux dans son blocage du carburant qui ne facilite pas du tout l’acheminement de l’aide alimentaire aux 700.000 palestiniens de la bande de Gaza.
Voici tant de facteurs qui font que les expressions “tsunami silencieux” ou “tsunami alimentaire” décrivent une réalité où la situation de l’alimentation dans le monde est critique et menace même les populations dans les pays les plus nantis. Plus de 28 millions d’américains sont ainsi affamés et survivent grâce aux banques d’alimentation souvent le fait des organisations caritatives. Comparativement à leurs cohorts des pays pauvres, le gouvernement américain a pris certaines mesures pour assouplir l’effet du tsunami alimentaire.
Devant cette situation, le monde est convié à trouver les solutions les plus urgentes et durables sur le long terme. Les politiques du laissez faire ont vu leurs limites. La famine n’étant plus le domaine réservé des pays pauvres, il est temps de déclarer la guerre à ce fléau et de proposer les mesures communes pour une lutte efficace.
Le vocabulaire autour de la famine qui englobe le monde entier s’enrichit au dépens des peuples affamés de tous les coins du monde. Le fléau est très grave et semble concerner tout le monde, y compris plus de 28 millions d’américains. Rappelons que les Etats-Unis d’Amérique sont les plus nantis de la planète. La situation est telle que les populations concernées ne savent pas à quel saint se vouer.
Pour le Programme alimentaire mondial (PAM), organisme onusien chargé de l’aide alimentaire d’urgence, ce fléau est considéré comme un “tsunami “ alimentaire. Le fameux hebdomaire britanique l’Economist lui donne le nom de “tsunami silencieux”.
De ce qui précède, nous remarquons que la situation alimentaire du globe devient de plus en plus précaire. Elle est si alarmante que le président américain George Bush a jugé utile d’intervenir. Devant cette situation de famine, le chef de l’exécutif américain a débloqué $200 millions de dollars pour pallier à cette carence. Ce geste est tout de suite suivi par M. Robert Zoelick, président de la Banque mondiale qui semble encore plus inquiet, débloquant à son tour $10 millions de dollars pour venir en aide aux pays les plus affectés.
Quelles sont les causes de ce fléau?
Les causes sont multiples et datent de longtemps. Certaines trouvent leurs sources dans les politiques agricoles mal adaptées aux exigences du 21ème siècle. Dans les pays pauvres par exemple, le problème foncier demeure l’un des facteurs les plus limitant pour une agriculture sensible aux pressions du marché. Cette agriculture est restée pendant longtemps dans la subsistence n’arrivant pas du tout à satisfaire les besoins alimentaires de ceux ou celles qui la pratiquent.
A cela s’ajoute le manque d’encadrement adéquat et la fourniture des services d’appui aux producteurs. Dans beaucoup de cas, les services de recherche et de vulgarisation sont mal adaptés et ne se basent pas du tout sur les besoins réels des producteurs. Voici en quintessence ce qui fait que les agriculteurs des pays les moins nantis sont facilement bouleversés par les aléas et sont frappés disproportionnellement par les dures réalités du moment.
Les pays nantis, à leur tour, ne favorisent pas la création d’un marché concurrentiel favorable aux producteurs des pays pauvres. La politique agricole des pays nantis est biaisée et se sert des fortes subventions pour protéger ses producteurs face à un commerce devenu de plus en plus concurrentiel. Ajoutons à cela le besoin récent de produire des denrées pour la conversion en biocarburants. Cette nouvelle orientation amenuise le surplus de production et réduit à néant les programmes qui consistaient à envoyer ou distribuer l’aide alimentaire là ou les populations sont les plus touchées par la famine.
Les coûts très élevés du baril ($112/baril) ne rendent pas facile le transport des denrées alimentaires des endroits excédentaires vers les zones déficitaires. N’oublions pas aussi l’état vétuste des infrastructures routières qui rend quasi impossible l’acheminement des produits.
Les politiques du mauvais voisinage (l’exemple d’Israël et des palestiniens) accentuent la crise. Les Nations unies viennent de décrier le comportement de l’Etat hébreux dans son blocage du carburant qui ne facilite pas du tout l’acheminement de l’aide alimentaire aux 700.000 palestiniens de la bande de Gaza.
Voici tant de facteurs qui font que les expressions “tsunami silencieux” ou “tsunami alimentaire” décrivent une réalité où la situation de l’alimentation dans le monde est critique et menace même les populations dans les pays les plus nantis. Plus de 28 millions d’américains sont ainsi affamés et survivent grâce aux banques d’alimentation souvent le fait des organisations caritatives. Comparativement à leurs cohorts des pays pauvres, le gouvernement américain a pris certaines mesures pour assouplir l’effet du tsunami alimentaire.
Devant cette situation, le monde est convié à trouver les solutions les plus urgentes et durables sur le long terme. Les politiques du laissez faire ont vu leurs limites. La famine n’étant plus le domaine réservé des pays pauvres, il est temps de déclarer la guerre à ce fléau et de proposer les mesures communes pour une lutte efficace.