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CULTURE

Musique : l’artiste Mama Ohandja célébré au Musée National de Yaoundé


Alwihda Info | Par - 2 Janvier 2025


A l’occasion des cinquante ans de carrière de cette grande figure de la musique camerounaise, un concert réunissant des artistes camerounais et français, a été organisé le 22 décembre 2024.


Haut lieu du patrimoine commun de tous les Camerounais, le Musée National qui se dresse majestueusement au centre administratif de la capitale camerounaise a servi de cadre, le 22 décembre 2024, au concert de musique organisé à l’occasion de la célébration des 50 ans de carrière de l’artiste Mama Ohandja dit « Rossignol ».

C’est donc cet endroit mythique, chargé d’histoire du pays, qui a été ainsi choisi pour célébrer la carrière de l’un des dinosaures de la musique camerounaise, et porte-étendard de la culture de son pays à travers le monde.

Pour accompagner « Rossignol » sur scène, plusieurs artistes triés sur le volet : Queen Etemé, Manga Lucky, Petit Cerveau, Tonton Le Show, Lea Jin Messomo, Pathy Lamy et Reme Star. L’on n’oublie pas les invités spéciaux venus de France, Jean Christophe Berthet, Guillaume Cros et Simba Daniel et surtout, les joueurs de balafons qui font savourer au public de l’esplanade du Musée National, des airs traditionnels.

Riche répertoire
A cette occasion, le riche répertoire de l’artiste a été visité à travers une douzaine de titres aux sonorités alliant le bikutsi au jazz, en passant par la rumba et le soukous, le tout dans une symphonie partagée entre des instruments traditionnels et modernes. Le public va ainsi déguster, entre autres titres à succès : Alug, Super Man Ebouan, Mbgwa E Mot, Chérie Marie, Longue Bouche, Alig Ma et Maquillage.

Le concert aura été non seulement un moment de communion artistique entre le vieux briscard et la génération montante, mais aussi un moment de symbiose avec des musiciens que Mama Ohandja aura formés en France, qui sont présents sur cette scène pour l’accompagner. Au final, deux entités artistiques à la manœuvre : l'orchestre Confiance Jazz France et l'orchestre de la CRTV.

Le public va alors découvrir Guillaume Cros à la guitare solo et Jean Christophe Berthet à la basse, deux Français amoureux du Cameroun qui démontrent au public leur dextérité à exécuter un rythme typiquement camerounais.

Pendant ce temps, la cadence est au rendez-vous pour rendre hommage à un homme qui aura porté très haut l’étendard de la musique camerounaise à travers le monde. « C’est émouvant parce que les choses n’étaient pas gagné d’avance. Mais une volonté de mener cet événement à son terme a été accompagnée par des personnes qui ont travaillé en harmonie », se réjouit Jean Christophe Berthet qui compte plus de deux décennies de collaboration avec le patriarche Mama Ohandja.

Attestation de reconnaissance
Le concert-hommage dédié à l’un des doyens de la musique camerounaise a donc célébré le parcours exceptionnel d’un homme de culture qui aura marqué plusieurs générations de ses effluves musicales et festives.

Au terme de cette célébration de l’âge d’or, l’on peut dire que la patience, le travail et le professionnalisme des organisateurs auront prévalu pour aboutir à la réussite d’un spectacle dont la préparation n’aura pas échappé à certaines difficultés. Et la promotrice, Mme Blanche Ekoh Mama (fille de l’artiste), par ailleurs présidente fondatrice de l’Association Umbrella For Youth, aura fait preuve de ténacité et de tempérance pour contourner les obstacles, appuyée en cela par l’intrépide Queen Eteme, une habituée des grandes scènes qui s’est muée en véritable cheffe d’orchestre intransigeante.

A la fin du spectacle, le public a été pris par une hystérie générale en investissant le podium, pour déguster « Nom Nga Awono », un titre d’une cadence ancestrale du peuple Eton, dans une parfaite communion avec l’artiste. La dernière note de satisfaction a été cette attestation de reconnaissance décernée à la légende du bikutsi, par le pôle art musical du ministère des Arts et de la Culture, à travers sa coordinatrice, Mme Adeline Mbenkum.

Et c’est avec une voix pleine d’émotion, les larmes aux yeux, que le chanteur déclare à la presse : « les mots me manquent pour exprimer ma joie, merci pour cet hommage que l’on me rend de mon vivant... » Vive l’artiste !


Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: ndjanaa@yahoo.fr En savoir plus sur cet auteur



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