AFRIQUE

Niger : Suspension des visites des ONG et des activités de défense des droits humains dans les prisons


Alwihda Info | Par - 20 Juin 2024


Depuis le 29 mai 2024, les autorités nigériennes ont suspendu les visites des ONG, associations et organismes de défense des droits humains dans les prisons du pays. Cette mesure s'applique également aux activités de sensibilisation et aux dons organisés par ces structures au sein des Maisons d'Arrêt.


Cette décision a suscité de vives inquiétudes parmi les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains. Ils craignent que cette mesure ne restreigne davantage l'accès aux prisons et n'aggrave les conditions de détention des prisonniers.
 
Des arguments controversés
 
Les autorités justifient cette suspension par des raisons de sécurité et par la nécessité de préserver l'ordre public dans les prisons. Elles affirment que certaines ONG et associations profitent de leurs visites pour manipuler les détenus et organiser des troubles à l'ordre public.
 
Cependant, les organisations concernées rejettent ces accusations et dénoncent une instrumentalisation de la sécurité pour museler les voix critiques. Elles rappellent que leur rôle est de défendre les droits des prisonniers et de dénoncer les abus dont ils peuvent être victimes.
 
Des conséquences néfastes pour les prisonniers
 
La suspension des visites des ONG et des associations de défense des droits humains aura des conséquences néfastes pour les prisonniers. En effet, ces structures jouent un rôle crucial dans l'accompagnement des détenus, la fourniture d'une assistance juridique et le suivi des conditions de détention.
 
De plus, les activités de sensibilisation organisées par ces structures permettent d'informer les prisonniers sur leurs droits et de leur donner les outils nécessaires pour les défendre.
 
Un appel à la levée de la suspension
 
Plusieurs organisations nationales et internationales ont appelé à la levée de cette mesure jugée liberticide et contraire aux principes fondamentaux des droits humains. Elles exhortent les autorités nigériennes à dialoguer avec les acteurs de la société civile et à trouver des solutions concertées pour garantir la sécurité dans les prisons tout en respectant les droits des détenus.

Peter Kum est un jeune journaliste doté d’une expérience d’une quinzaine d’années dans la… En savoir plus sur cet auteur

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