Vingt-neuf minutes. C'est le temps qu'il a fallu, jeudi 7 janvier, pour que les deux principales Bourses chinoises, Shanghai et Shenzen, ferment leur cotation pour la journée. En moins d'une demi-heure, le CSI Index 300, qui regroupe les principales valeurs des deux places financières, avait perdu plus de 7 %, ce qui entraîne automatiquement l'arrêt des transactions.
C'est la deuxième fois en une semaine qu'un mini-krach ébranle les places financières chinoises et provoque leur fermeture. Lundi dernier, la suspension de séance n'était intervenue qu'après quatre heures.
Dévaluation du yuan
Cette fois-ci, la principale cause du vent de panique boursier provient de la décision surprise de dévaluer à nouveau le yuan. Si la baisse de la monnaie chinoise se poursuit, les autres pays asiatiques seront sous pression pour dévaluer leurs propres monnaies afin de rester compétitifs par rapport à la gigantesque machine à exporter qu'est la Chine.
"Le yuan chinois est au cœur des préoccupations (...) et les courtiers pensent que la faiblesse du yuan pourrait s'accentuer, ce qui fera peser un poids supplémentaire sur l'économie mondiale (...)", a déclaré à Reuters Chris Weston, chargé de la stratégie chez IG.
L'onde de choc chinoise s'est propagée jusqu'à l'Europe. Les Bourses européennes ont ouvert en forte baisse. À Paris, l'indice CAC 40 a entamé la journée en affichant une baisse de 2,47 %, tandis que la Bourse de Francfort perdait plus de 3 %.