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AFRIQUE

PROJET NATIONAL POUR L’AUTODETERMINATION DES POPULATIONS DU NORD-EST DE LA CENTRAFRIQUE


Alwihda Info | Par HAMAT MAL-MAL Essène - 5 Août 2014


CENTRAFRIQUE


crise centrafricaine

PROJET NATIONAL POUR L’AUTODETERMINATION DES POPULATIONS DU NORD-EST DE LA CENTRAFRIQUE par Dr HAMAT MAL-MAL Essène, Enseignant-Chercheur. Email : [email protected]


CONTEXTE
Les atrocités perpétuées contre les populations civiles musulmanes centrafricaines et étrangères pendant le conflit politico-confessionnel qui a conduit au déplacement massif de la communauté musulmane ; et ressortissants chrétiens du Nord-est peuvent être interprétés comme étant une épuration ethno-religieuse. Cette ambiguïté montre la complexité de l’identification nationale pendant toute l’histoire de la Centrafrique entre les catégories identitaires musulmanes et les autres catégories nationales chrétiennes. La dénégation et le mépris du droit de citoyenneté ont conduit à cette fracture politico-religieuse. A long terme, le conflit peut prendre la forme de la guerre du BIAFRA au Nigéria de 1967 à 1970.
La destruction des mosquées et Corans, l’anthropophagie par les milices chrétiennes, l’incapacité du gouvernement de transition à protéger les musulmans après l’abdication du Président DJOTODIA, le refus du partage des pouvoirs avec les musulmans centrafricains, les messages de haine de certains chrétiens, politiciens et religieux chrétiens sont les résultats de la création de rupture.
La similitude de la crise avec celle beaucoup plus complexe de l’empire ottoman et des Balkans des années 1880 nécessite un Référendum d’autodétermination pour les populations du Nord-est parce qu’elle est annoncée même par les compatriotes chrétiens qui ont déclaré haut et fort aux musulmans du Nord-est de retourner chez eux.

RAISONS :
- Echec du système de l’Etat unitaire et mal gouvernance institutionnelle depuis plus de 60 ans,
- Refus total de gouvernance musulmane,
- Epuration ethnique et régionalisme,
- Intégrisme religieux et destruction des lieux de culte avec plus de 300 mosquées détruites,
- Anthropophagie et cannibalisme,
- Destruction des biens de la communauté musulmane et majorité des chrétiens du Nord-est,
- Haine intercommunautaire pernicieuse, compromettant toute cohésion sociale,
- Absence totale du sentiment de vivre ensemble ;
- Bonne cohabitation entre chrétiens et musulmans dans les régions du Nord-est ;
- Abandon et absence de l’autorité de l’Etat à l’Est occasionnant son occupation par les forces non conventionnelles de l’armée de Résistance du seigneur de Joseph KONY près de 10 ans.
BASE JURIDIQUE :
- La charte des Nations Unies, « le droit du peuple à l’auto détermination »,
- La Liste d’adhésion des populations au projet de partition,
- Le Déplacement massif des victimes vers le Nord-est,
- Les Marches de soutien au projet de partition.
ETAPES
- Enquêtes publiques, sondage d’opinion populaire, intentions sur le vivre ensemble ou non déjà effectués ;
- Recensement, adhésion et soutien au projet de partition en cours d’exécution ;
- Cartographie territoriale ;
- Référendum d’autodétermination ;
- Mise en place de l’administration publique et offices para- publiques ;
- Dispositif pour l’identité nationale avec charte de construction de la nouvelle nation : territoire, ethnies et communautés ;
- Traités : Echanges volontaire des populations et questions financières liées aux migrations ;
- Adhésion aux institutions des Nations-Unies, Union Africaine, Francophonie, Organismes régionaux et sous-régionaux… ;
- Signatures des Accords bilatéraux et multilatéraux de coopération et de partenariat : France, Etats-Unis, Chine, Allemagne, Japon, Union Européenne, Union Africaine… ;
- Projet prioritaires : routes-éducation- santé et armée.
STRATEGIES DE NEGOCIATION
- Mémorandum d’autodétermination adressé à la communauté internationale en septembre,
- Sommet pour l’élaboration de la Charte de Scission (frontières, partage des ressources…),
- Référendum Constitutionnel,
- Déclaration de l’indépendance et de souveraineté nationale.
En définitive, l’intégrisme religieux avec ses corollaires et le refus de la gouvernance musulmane compromettent ainsi la laïcité du pays consignée dans la Charte Constitutionnelle.
La problématique de la partition du pays est une exigence primordiale parce que le pays a perdu confiance en lui-même et le conflit a atteint un niveau social sans précédent (rejet intercommunautaire et culturel). D’où l’appel de la population du Nord-est à la communauté internationale de faciliter le processus parce que le consensus national jadis construit en façade n’a plus de substance sociologique.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)