Dans un entretien radiofusé, le 31 mai, le ministre de l’agriculture et de l’irrigation, Dr. Adoum Djimet, a formellement démenti l’existence de la famine au Tchad! Un démenti formulé pour la énième fois, par le ministre de l’agriculture. Interrogé sur la situation alimentaire au centre Est et à l’Ouest du pays, le ministre, tout en reconnaissant les faits, a tenu à les qualifier des « poches ».
Pourtant, toutes les organisations attestent la présence de la famine au Tchad contrairement au ministre de l’agriculture. A quoi joue le ministre ?
Selon des données officielles, la production céréalière en 2010 – 2011 a fait une chute aiguë de plus de 49 %, avec des conséquences de graves pénuries dans les vivres. Le seul pays qui a connu une chute plus aiguë que le Tchad est la Gambie soit 56%. Le Tchad, il faut le reconnaître, est atteint par une forte pénurie de vivres qui ne permettent pas aux personnes vulnérables de se nourrir compte tenu de la forte hausse des prix des denrées alimentaires, comme le riz, le maïs, le mil… Face à la hausse incessante des prix des denrées alimentaires de base, le ministre de l’agriculture doit avoir une stratégie visant à baisser les prix pour permettre aux plus démunis de franchir la période de soudure. Car l’important n’est pas de distribuer ça et là, à quelques personnes, des vivres, mais c’est de s’attaquer à la montée des prix des denrées alimentaires de base. On peut dans ce cas, prendre l’exemple de PAM qui, plutôt de distribuer des céréales, l’organisme procède à la distribution d’argent et des coupons. Cela se passe au Niger, au Mali, au Nord du Cameroun, au Burkina Faso et au Sénégal. Le PAM a calculé qu’un foyer nigérien recevrait l’équivalent de 32 500 francs CFA (62 dollars) par mois sous forme de coupons, et qu’un foyer malien recevrait entre 25 000 et 36 000 francs CFA (entre 47 et 68 dollars) par mois en fonction de son lieu de résidence. Au Tchad, pour sauver 30 000 familles, il nous suffit de débourser 750 000 000 FCFA par mois, le prix de 10 véhicules V8.
M. Brahim
Alwihda actualités
Pourtant, toutes les organisations attestent la présence de la famine au Tchad contrairement au ministre de l’agriculture. A quoi joue le ministre ?
Selon des données officielles, la production céréalière en 2010 – 2011 a fait une chute aiguë de plus de 49 %, avec des conséquences de graves pénuries dans les vivres. Le seul pays qui a connu une chute plus aiguë que le Tchad est la Gambie soit 56%. Le Tchad, il faut le reconnaître, est atteint par une forte pénurie de vivres qui ne permettent pas aux personnes vulnérables de se nourrir compte tenu de la forte hausse des prix des denrées alimentaires, comme le riz, le maïs, le mil… Face à la hausse incessante des prix des denrées alimentaires de base, le ministre de l’agriculture doit avoir une stratégie visant à baisser les prix pour permettre aux plus démunis de franchir la période de soudure. Car l’important n’est pas de distribuer ça et là, à quelques personnes, des vivres, mais c’est de s’attaquer à la montée des prix des denrées alimentaires de base. On peut dans ce cas, prendre l’exemple de PAM qui, plutôt de distribuer des céréales, l’organisme procède à la distribution d’argent et des coupons. Cela se passe au Niger, au Mali, au Nord du Cameroun, au Burkina Faso et au Sénégal. Le PAM a calculé qu’un foyer nigérien recevrait l’équivalent de 32 500 francs CFA (62 dollars) par mois sous forme de coupons, et qu’un foyer malien recevrait entre 25 000 et 36 000 francs CFA (entre 47 et 68 dollars) par mois en fonction de son lieu de résidence. Au Tchad, pour sauver 30 000 familles, il nous suffit de débourser 750 000 000 FCFA par mois, le prix de 10 véhicules V8.
M. Brahim
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