Le projet de pipeline Tchad-Cameroun est «désastreux» pour les populations, selon des ONG
APA-Yaoundé (Cameroun) Le projet d’oléoduc Tchad-Cameroun est «désastreux pour les populations des deux pays, affirment trois ONG dans une déclaration publique reçue par APA.
«La qualité de vie des populations a baissé dans ces deux pays", indiquent trois associations que sont le Centre pour l’environnement et le développement (CED) du Cameroun, l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (ATPDH) et le Réseau pour la lutte contre la faim, et Environmental Defense Fund.
La situation des peuples autochtones au Cameroun, déjà fort préoccupante, a empiré dans les régions où ils cohabitent avec l’oléoduc alors que du côté du Tchad le projet, qui devait, selon la BM, être un «modèle», a durablement aggravé la situation déjà bien difficile du pays, sur les plan économique, social et politique, estiment les ONG.
De même, «les administrations publiques du Tchad et du Cameroun ne disposent toujours pas de personnel qualifié, d’équipements et de procédures en place pour assurer, dans l’avenir, le suivi de projets de cette envergure», sans oublier que le programme de restauration et de restitution des sols est très lent.
Ces ONG dénoncent l’absence des textes réglementaires prévus dans le cadre de ce projet, la non opérationnalité des plans d’urgence en cas de déversement accidentel de pétrole et le non déblocage des fonds d’indemnisation.
«De nombreux problèmes sociaux et environnementaux causés par la construction de l’oléoduc ne sont pas encore résolus, en violation des politiques de la BM et des engagements du consortium (accidentés du travail abandonnés à eux-mêmes, puits d’eau potable non fonctionnels, compensations individuelles ou collectives non réglées, etc.»
APA-Yaoundé (Cameroun) Le projet d’oléoduc Tchad-Cameroun est «désastreux pour les populations des deux pays, affirment trois ONG dans une déclaration publique reçue par APA.
«La qualité de vie des populations a baissé dans ces deux pays", indiquent trois associations que sont le Centre pour l’environnement et le développement (CED) du Cameroun, l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (ATPDH) et le Réseau pour la lutte contre la faim, et Environmental Defense Fund.
La situation des peuples autochtones au Cameroun, déjà fort préoccupante, a empiré dans les régions où ils cohabitent avec l’oléoduc alors que du côté du Tchad le projet, qui devait, selon la BM, être un «modèle», a durablement aggravé la situation déjà bien difficile du pays, sur les plan économique, social et politique, estiment les ONG.
De même, «les administrations publiques du Tchad et du Cameroun ne disposent toujours pas de personnel qualifié, d’équipements et de procédures en place pour assurer, dans l’avenir, le suivi de projets de cette envergure», sans oublier que le programme de restauration et de restitution des sols est très lent.
Ces ONG dénoncent l’absence des textes réglementaires prévus dans le cadre de ce projet, la non opérationnalité des plans d’urgence en cas de déversement accidentel de pétrole et le non déblocage des fonds d’indemnisation.
«De nombreux problèmes sociaux et environnementaux causés par la construction de l’oléoduc ne sont pas encore résolus, en violation des politiques de la BM et des engagements du consortium (accidentés du travail abandonnés à eux-mêmes, puits d’eau potable non fonctionnels, compensations individuelles ou collectives non réglées, etc.»
Les associations demandent à la BM de procéder à une analyse des raisons de «cet échec retentissant, et publier les leçons qu’elle en tire pour ses opérations futures».
Elles réclament par ailleurs une réforme en profondeur du mode opératoire, afin de prévenir de telles erreurs d’appréciation dans la conduite de projets futurs.
Une autre requête est le suivi des recommandations de la Revue des industries extractives qu’elle a commanditée en 2003, et qui a conclu à la nécessité pour la BM de cesser de financer les opérations d’exploitation des ressources extractives (pétrole et minerais solides) .
L’ouverture d’une enquête visant à identifier les dommages résiduels causés aux populations et à l’environnement sur le terrain est souhaitée dans le but d’envisager une réparation de ce qui peut encore l’être, mais aussi la mise en place d’un fonds qui servira à réparer les dommages identifiés et à financer des activités directes de lutte contre la pauvreté au Tchad.
L’oléoduc Tchad-Cameroun, mis en service en 2003 et qui s’étend sur 1070 kilomètres de Doba jusqu’au port de Kribi, a déjà rapporté 54,49 milliards FCFA au Cameroun au titre des droits de passage.
FCEB/mn/APA
19-09-2008
Elles réclament par ailleurs une réforme en profondeur du mode opératoire, afin de prévenir de telles erreurs d’appréciation dans la conduite de projets futurs.
Une autre requête est le suivi des recommandations de la Revue des industries extractives qu’elle a commanditée en 2003, et qui a conclu à la nécessité pour la BM de cesser de financer les opérations d’exploitation des ressources extractives (pétrole et minerais solides) .
L’ouverture d’une enquête visant à identifier les dommages résiduels causés aux populations et à l’environnement sur le terrain est souhaitée dans le but d’envisager une réparation de ce qui peut encore l’être, mais aussi la mise en place d’un fonds qui servira à réparer les dommages identifiés et à financer des activités directes de lutte contre la pauvreté au Tchad.
L’oléoduc Tchad-Cameroun, mis en service en 2003 et qui s’étend sur 1070 kilomètres de Doba jusqu’au port de Kribi, a déjà rapporté 54,49 milliards FCFA au Cameroun au titre des droits de passage.
FCEB/mn/APA
19-09-2008