L’ONU a réclamé mardi 301 millions de dollars pour soutenir les Philippines ravagées par le typhon Haiyan, tandis que des navires américains et britannique voguaient vers l’archipel pour venir en aide aux innombrables rescapés à court d’eau et de nourriture.
Quatre jours après le passage de l’un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre, accompagné par des vents dépassant les 300 km/heure et des vagues de plus de 5 mètres, l’ampleur du cataclysme est encore difficile à saisir réellement.
Certaines zones des deux îles les plus touchées, Leyte et Samar, offrent des spectacles d’horreur avec des villes quasiment rasées, des corps qui continuent à joncher les débris et une odeur de décomposition dans l’air.
«Nous nous attendons au pire. Au fur et à mesure que l’accès à certains sites se débloque, nous découvrons toujours plus de cadavres», a commenté John Ging, directeur des opérations du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU.
Le dernier bilan officiel provisoire du gouvernement fait état de 1.774 morts, mais les Nations unies ont évoqué la mort possible de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte.
«S’il vous plaît, s’il vous plaît»
Plus de 11 millions d’habitants, soit plus de 10% de la population du pays, ont été affectés par cette catastrophe, dont 673.000 ont été déplacés.
Et malgré la difficulté à évaluer les besoins précis, l’ONU a lancé mardi un appel aux dons de 301 millions de dollars (environ 225 millions d’euros) pour financer un plan d’action courant jusqu’à fin mai 2014 et axé sur «la nourriture, la santé, l’assainissement, les abris, le retrait des débris et la protection des plus vulnérables».
«J’espère vraiment que nos donateurs seront généreux», a déclaré la chef des opérations humanitaires des Nations unies Valerie Amos à Manille.
Cette demande d’aide d’urgence intervient alors que les autorités se sont montrées jusqu’ici incapables de fournir eau, nourriture, médicaments ou abris aux nombreux survivants désespérés, dont certains cherchent désormais à prendre la fuite.
«s’il vous plaît, s’il vous plaît»
«Il n’y a plus rien pour nous ici. Nous n’avons plus de maison, plus d’argent, plus de papiers», se désolait Carol Mampas, 48 ans, en tenant son fils de trois ans en proie à la fièvre.
Changement climatique ?
«S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites aux autorités de nous aider. Où est la nourriture? Où est l’eau? Où sont les soldats pour rassembler les cadavres?», a-t-elle lancé à un journaliste de l’AFP en attendant un vol pour quitter la ville, comme des centaines de survivants qui ont passé la nuit dans l’aéroport endommagé de Tacloban.
L’inquiétude était grande également concernant les conditions de sécurité dans certaines zones où des survivants ont pris les armes pour piller les bâtiments encore debout.
Pour décourager les maraudeurs, les autorités ont instauré un couvre-feu à Tacloban, déployé quatre véhicules blindés et des centaines de soldats et de policiers à travers la ville, et mis en place des barrages routiers.
«La présence de policiers, de soldats (...) va sans aucun doute améliorer les choses (mais) cela ne se fera pas en une nuit», a espéré le ministre de l’Intérieur, Mar Roxas.
Face à cette tragédie, le président philippin Benigno Aquino avait déclaré lundi l’état de catastrophe nationale. «Dans les jours qui viennent, soyez en certains, l’aide va vous arriver de plus en plus vite», avait-il promis.
Changement climatique ?
De nombreux pays, agences et ONG ont déjà promis aide matérielle ou financière.
Le porte-avions américain George Washington et plusieurs autres navires de la Marine américaine ont ainsi quitté le port de Hong Kong mardi, avec 7.000 marins à bord, pour se rendre au plus vite vers l’archipel et fournir notamment ravitaillement et aide médicale.
Londres a également annoncé l’envoi d’un avion de transport et d’un navire militaires. Mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées.
Un avion de l’Unicef avec 60 tonnes d’aide, dont des tentes et des médicaments, devait également arriver mardi aux Philippines, suivi d’équipements de purification d’eau.
Même la Chine, pourtant en froid avec les Philippines auxquelles elle conteste la souveraineté d’îles et de zones maritimes en mer de Chine méridionale, a promis 100.000 dollars.
Le pays est frappé chaque année par une vingtaine de typhons ou tempêtes tropicales et la violence de Haiyan a renforcé les questions liées au changement climatique.
Le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie a annoncé qu’il s’abstiendrait de manger pendant la réunion jusqu’au 22 novembre. «Par solidarité avec mes compatriotes, qui luttent pour trouver de la nourriture» et «pour le climat», a expliqué Naderev Sano.
Après les Philippines, le typhon largement affaibli a frappé le Vietnam, où plus de 800.000 personnes avaient été évacuées, et la Chine, où au moins sept personnes auraient été tuées. Libération
Quatre jours après le passage de l’un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre, accompagné par des vents dépassant les 300 km/heure et des vagues de plus de 5 mètres, l’ampleur du cataclysme est encore difficile à saisir réellement.
Certaines zones des deux îles les plus touchées, Leyte et Samar, offrent des spectacles d’horreur avec des villes quasiment rasées, des corps qui continuent à joncher les débris et une odeur de décomposition dans l’air.
«Nous nous attendons au pire. Au fur et à mesure que l’accès à certains sites se débloque, nous découvrons toujours plus de cadavres», a commenté John Ging, directeur des opérations du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU.
Le dernier bilan officiel provisoire du gouvernement fait état de 1.774 morts, mais les Nations unies ont évoqué la mort possible de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte.
«S’il vous plaît, s’il vous plaît»
Plus de 11 millions d’habitants, soit plus de 10% de la population du pays, ont été affectés par cette catastrophe, dont 673.000 ont été déplacés.
Et malgré la difficulté à évaluer les besoins précis, l’ONU a lancé mardi un appel aux dons de 301 millions de dollars (environ 225 millions d’euros) pour financer un plan d’action courant jusqu’à fin mai 2014 et axé sur «la nourriture, la santé, l’assainissement, les abris, le retrait des débris et la protection des plus vulnérables».
«J’espère vraiment que nos donateurs seront généreux», a déclaré la chef des opérations humanitaires des Nations unies Valerie Amos à Manille.
Cette demande d’aide d’urgence intervient alors que les autorités se sont montrées jusqu’ici incapables de fournir eau, nourriture, médicaments ou abris aux nombreux survivants désespérés, dont certains cherchent désormais à prendre la fuite.
«s’il vous plaît, s’il vous plaît»
«Il n’y a plus rien pour nous ici. Nous n’avons plus de maison, plus d’argent, plus de papiers», se désolait Carol Mampas, 48 ans, en tenant son fils de trois ans en proie à la fièvre.
Changement climatique ?
«S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites aux autorités de nous aider. Où est la nourriture? Où est l’eau? Où sont les soldats pour rassembler les cadavres?», a-t-elle lancé à un journaliste de l’AFP en attendant un vol pour quitter la ville, comme des centaines de survivants qui ont passé la nuit dans l’aéroport endommagé de Tacloban.
L’inquiétude était grande également concernant les conditions de sécurité dans certaines zones où des survivants ont pris les armes pour piller les bâtiments encore debout.
Pour décourager les maraudeurs, les autorités ont instauré un couvre-feu à Tacloban, déployé quatre véhicules blindés et des centaines de soldats et de policiers à travers la ville, et mis en place des barrages routiers.
«La présence de policiers, de soldats (...) va sans aucun doute améliorer les choses (mais) cela ne se fera pas en une nuit», a espéré le ministre de l’Intérieur, Mar Roxas.
Face à cette tragédie, le président philippin Benigno Aquino avait déclaré lundi l’état de catastrophe nationale. «Dans les jours qui viennent, soyez en certains, l’aide va vous arriver de plus en plus vite», avait-il promis.
Changement climatique ?
De nombreux pays, agences et ONG ont déjà promis aide matérielle ou financière.
Le porte-avions américain George Washington et plusieurs autres navires de la Marine américaine ont ainsi quitté le port de Hong Kong mardi, avec 7.000 marins à bord, pour se rendre au plus vite vers l’archipel et fournir notamment ravitaillement et aide médicale.
Londres a également annoncé l’envoi d’un avion de transport et d’un navire militaires. Mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées.
Un avion de l’Unicef avec 60 tonnes d’aide, dont des tentes et des médicaments, devait également arriver mardi aux Philippines, suivi d’équipements de purification d’eau.
Même la Chine, pourtant en froid avec les Philippines auxquelles elle conteste la souveraineté d’îles et de zones maritimes en mer de Chine méridionale, a promis 100.000 dollars.
Le pays est frappé chaque année par une vingtaine de typhons ou tempêtes tropicales et la violence de Haiyan a renforcé les questions liées au changement climatique.
Le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie a annoncé qu’il s’abstiendrait de manger pendant la réunion jusqu’au 22 novembre. «Par solidarité avec mes compatriotes, qui luttent pour trouver de la nourriture» et «pour le climat», a expliqué Naderev Sano.
Après les Philippines, le typhon largement affaibli a frappé le Vietnam, où plus de 800.000 personnes avaient été évacuées, et la Chine, où au moins sept personnes auraient été tuées. Libération