Adrien Poussou. Photo : Sources
Il m’arrive jamais ou il arrive rarement que je prenne le temps de répondre aux effroyables attaques de ceux, très nombreux, – pour le dire dans les termes qu’emploie madame Taubira –, sur les réseaux sociaux, sur Facebook et Twitter, là où la bêtise peut circuler même quant le mazout de la haine et de la vulgarité lui englue les ailes, des doigts bouffis par la lâcheté flasque de l’anonymat tapent, dans la rage de leur insignifiance, des mots qui se veulent méchants, blessants et meurtriers.
Hélas cette fois, la bêtise s’est introduite avec l’élégance d’un mur de béton jusque chez mes parents qui continuent de recevoir des messages de condoléances, des mots réconfortants, forcément, et des gestes d’affection de la part des amis de la famille qui ont cru à tort que j’ai effectivement été assassiné à Bangui, « au centre ville » (sic), par des « patriotes » anti-balaka (re-sic).
Je voudrais ici rassurer tout le monde: je suis bien vivant, auprès de ma petite famille en France, suivant, la mort dans l’âme, le drame que vit toujours le peuple centrafricain. C’est aussi l’occasion de remercier tous ceux, proches ou anonymes, qui se sont inquiétés pour moi. Qu’ils ou elles trouvent dans ces quelques lignes, l’expression de ma gratitude pour leur humanisme généreux.
Quant à ceux qui souhaitent rageusement m’arracher à l’affection des miens pour me renvoyer, par jalousie ou méchanceté à l’Orient Éternel, ils se sont et de leur propre fait interdits à mon univers. Si j’occupe le leur, comme l’a si bien dit Christiane Taubira, c’est leur affaire. Rien à leur dire donc.
Adrien Poussou
Ancien Ministre.