Déclaration du Collectif « Touche pas à ma Constitution » suite au message de Madame la Cheffe de l’Etat de la Transition et la publication des membres du Gouvernement.
Suite au message à la Nation de Madame la Cheffe de l'Etat et de la publication du Gouvernement du Premier Ministre MAHAMAT KAMOUN, le Collectif« Touche pas à ma Constitution »tient à faire la mise au point suivante :
En tant qu'organisation de la Société Civile centrafricaine et par principe républicain, une lettre de félicitation et de récommadation avait été envoyée au nouveau Chef du gouvernement qui pour beaucoup d'observateurs tant nationaux qu'internationaux n'avait pas le profil adapté à la situation politique actuelle.«En guise de rappel le Collectif avait attiré l'attention des plus hautes autorités d'inscrire impérativement la lutte contre l’impunité, la mal gouvernance comme priorité absolue dans leur agenda politique »
En outre, le collectif a insisté que la préparation des prochaines élections libres et démocratiques ne doit pas être occultée sous prétexte des questions d’insécurité, du déplacement massif des populations, des réfugiés.
Force est de constater, que l'opération de communication de Madame la Cheffe de l'Etat suivi de la publication du gouvernement de Mahamat Kamoun n'est qu'un leurre.
En effet, Madame la Cheffe de l'Etat et le Premier Ministre ont une fois de plus érigé l'impunité comme mode de gestion politique avec la nomination des criminels et autres auteurs et coauteurs des actes de barbaries dont souffrent l'immense majorité de nos compatriotes.
La mauvaise gouvernance est à nouveau consacrée dans le gouvernement Mahamat Kamoun avec la reconduction de plusieurs proches de Madame la Cheffe de l'Etat, à ce jour, le clientélisme, l’ethnicisme, le clanisme, la gabegie, le tribalisme, la médiocrité sont malheureusement des indicateurs de cette transition sensée abrégée le supplice du peuple centrafricain.
Fort de ce qui précède et de l'urgence humanitaire qui prévaut en Centrafrique, le Collectif demande solennellement :
La tenue des élections générales dans le délai imparti par la Charte Constitutionnelle c'est-à-dire en février 2015.
Le Collectif exige des membres du Conseil National de Transition de ne pas surtout modifier la Charte Constitutionnelle en vue de prolonger le mandat des autorités de la Transition.
Le Collectif invite surtout le Président Français François HOLLANDE, qui a inscrit la crise centrafricaine dans l'agenda international de prendre ses responsabilités et de consacrer toute son énergie pour le respect des droits de l'homme aux Nations unies, à l'Union Européenne, à l'Union Africaine, à la CEEAC, aux Etats-Unis d'Amériques, à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de tout mettre d'orienter leur aide dans les domaines qui concernent prioritairement les populations civiles d'une part et d'autre part permettre un retour rapide à l'ordre constitutionnel rapide. Le collectif prend acte enfin de la volonté de Madame la Cheffe de l'Etat de ne pas rompe avec les injustices et la mauvaise gouvernance.
Fait à Dakar et Paris, 22. 08. 2014.
Les signataires
-Le Coordonateur Général du Collectif,
Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG
-Le Coordonnateur Général Adjoint du Collectif,
Gérard BOUKAGANGA-GONOGUELE
-Le Secrétaire Général du Collectif,
Mandela DEGBOMA.
Ampliations :
-Au Secrétaire des Nations Unies,
-Au Président de la Commission de l’Union Européenne,
-A Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
-A Son Excellence Monsieur le Président de la République Française,
-A Son Excellence Monsieur le Président des USA,
-A Son Excellence Monsieur le Président de la République du Congo, Médiateur de la Crise Centrafricaine,
-A Son Excellence Madame la Présidente, Cheffe de la Transition,
-La Presse pour large diffusion.