REACTION

RCA : L'urgente neutralisation du clan Bozizé, condition du retour à la paix et à la sécurité


Alwihda Info | Par Solange YASSINGOU - 30 Mars 2014


L'urgente neutralisation du clan de François Bozizé, condition absolue de la restauration de la sécurité et d'une paix durable en Centrafrique.


Par Solange YASSINGOU

Ma conviction la plus profonde est que tant que François Bozizé et ses proches seront libres de leurs mouvements et disposeront de leurs faramineux avoirs financiers illicites, le peuple Centrafricain ne connaîtra jamais la sécurité, la tranquillité et la paix. Sangaris, la Misca peuvent déployer tous les moyens militaires et logistiques les plus sophistiqués, la guérilla Antibalaka, en guerre commandée par François Bozizé et ses proches, continuera de semer la terreur et le malheur sur la terre Centrafricaine, y compris après les élections. Un seul individu qui terrorise et bloque tout un pays, c’est inadmissible. Séléka n’est plus au pouvoir, Séléka est cantonnée, Séléka est neutralisée militairement, plus d’actes de violences de la part de Séléka depuis la démission de Michel Djotodia. Mais pourquoi la guérilla Antibalaka ne veut pas de la paix dans le pays, au point de faire passer les Centrafricains pour de cannibales ? François Bozizé, jusqu’où es tu prêt d’aller dans ta volonté de revenir au pouvoir ? Ange Félix Patassé que tu as renversé par coup d’Etat n’a jamais tenté de revenir au pouvoir, comme tu le fais aujourd’hui.
 
La sortie médiatique de l’ancien Président François Bozizé le samedi 29 sur RFI (http://www.rfi.fr/afrique/20140329-rca-bozize-comploteurs-france-hollande-samba-panza-onu-sanctions/) conforte tout le monde dans l’idée que François Bozizé veut encore le pouvoir puisqu’il déclare vouloir se présenter à l’élection prochaine de 2015. Il a pourtant eu le pouvoir, et tout le pouvoir durant 10 ans, mais qu’en a-t-il fait pour le peuple ? Le pouvoir pour Bozizé, tout le pouvoir pour Bozizé, rien que pour Bozizé, et à sa mort, il le lègue à son prince Francis Bozizé, comme au Gabon et au Togo. Le pouvoir pour s’accaparer des biens du pays à son seul profit, celui de ses nombreux enfants, celui de sa famille, et de ses nombreuses maîtresses. La vie et l’intégrité physique des Centrafricains, il s’en fout ! François Bozizé a déjà démontré par plusieurs fois qu’il ne peut pas vivre sans le pouvoir qu’il considère comme sa chose, sa propriété ; la RCA est à ses yeux son bien personnel, son champ ou sa ferme qu’il peut exploiter à son profit et à celui de sa famille jusqu’à la mort, avant que sa progéniture n’en hérite. Pour Bozizé, aucun autre Centrafricain ne doit prétendre à la présidence. Cette conception privative et dynastique du pouvoir par le clan Bozizé a été heureusement brisée par le coup d’Etat du 24 mars 2013. Uniquement pour ce fait, tous les centrafricains doivent être lucides et dire quand même MERCI à Michel Djotodia, sinon, la dynastie Bozizé devait se produire et régner sur notre pays. Mais malgré que le pouvoir lui a échappé depuis un an, François Bozizé fait tout et est prêt à tout pour recouvrer son bien personnel pour en jouir et se venger ; il est prêt à tout quitte à commanditer depuis l’Ouganda des massacres, des exécutions sommaires, atroces, et barbares à la machette, au couteau, à la flèche. Bozizé est prêt à tout pour le pouvoir, quitte à faire couler à flots le sang des Centrafricains qu’il veut pourtant gouverner à nouveau, quitte à empêcher les Centrafricains de regagner leurs domiciles, de dormir sans entendre les tirs d’armes, quitte à bloquer tout un pays pendant des mois. Pour Bozizé, le chaos est l’unique solution pour assouvir sa soif de retrouver sa chose à lui, le pouvoir.
 
L’enregistrement sonore qui circule sur internet depuis fin février 2014 (http://www.alwihdainfo.com/Coup-de-fil-de-Francois-Bozize-a-ses-miliciens-Anti-Balaka-Enregistrement-audio_a10063.html) confond l’ex-Chef de l’Etat qui y tient des propos orduriers, et démontre très clairement, s’il en était encore besoin, qu’il est le vrai Chef et bénéficiaire politique des actes criminels perpétrés tous les jours sur les populations notamment musulmanes par ce qu’il convient désormais d’appeler la guérilla politique Antibalaka. Agissant sur ordre personnel de François Bozizé, elle a pour mission d’entretenir régulièrement le chaos partout dans le pays principalement dans la capitale. La vie ne doit pas reprendre, les activités ne doivent pas reprendre. Dès que ça essaie de redémarrer, Bozizé ordonne à la guérilla Antibalaka de frapper.
 
La stratégie criminelle de blocage du pays qui a été conçue par Bozizé et ses proches consiste à traquer comme des bêtes, à s’en prendre tous les jours et partout à de paisibles musulmans sans distinction, pour les pousser à riposter. Un cycle infernal de violences et de haine difficile à éteindre est bien là. Sur ordre personnel de François Bozizé, les Antibalaka opèrent par petits groupes, avec des armes de guerre transitant par les soldats Ougandais présents dans l’est Centrafricain et par le Cameroun ; des armes blanches (machettes, couteaux, lances, flèches, sabres) ; ils égorgent des humains comme des poulets et cabris, et savourent leur prouesse. Ils se servent des grenades chinoises et des mines antipersonnel. Pour François Bozizé, aucun Centrafricain ne doit être en sécurité, en paix, vaquer à ses activités, avoir une vie normale, tant qu’il ne reviendra pas au pouvoir.
 
Depuis Kampala, Bozizé sait mobiliser et galvaniser les Antibalaka dont beaucoup sont des désœuvrés et drogués qui croient dur comme fer que leur gourou reviendra au pouvoir. Protégé par Yoweri Museveni, François Bozizé s’estime le grand vainqueur, et il savoure avec éclats de rire le succès de son plan macabre qui fonctionne à merveille grâce aux Antibalaka. Dans son lieu de refuge, il épluche les journaux, les sites internet et regarde les informations télévisées faisant état du chaos et du blocage complet du pays grâce à sa guérilla Antibalaka. Il se moque de François Hollande, d’Idriss Déby qu’il dit avoir finalement terrassé et humilié, de Sassou Nguesso et autres Chefs d’Etat qui lui ont tourné le dos, de la Misca et Sangaris réduites à l’impuissance militaire devant la diabolique et lâche stratégie de guerre des guérilleros Antibalaka qui surgissent, tuent, égorgent, pillent mais fondent très vite parmi les civils à l’approche des forces internationales.
 
Par la guérilla Antibalaka, François Bozizé réussit depuis le départ de Michel Djotodia à retenir tout le peuple Centrafricain en otage, avec pour principal objectif de contraindre tout le monde à accepter qu’on le laisse revenir au pouvoir. Pour l’instant, sa macabre stratégie est d’une grande efficacité sur le terrain notamment à Bangui.
 
Je pense profondément que ça ne sert à rien d’organiser les élections, qu’il y’ait un nouveau Président, car je peux jurer et donnerai ma main à couper que François Bozizé ne laissera jamais le futur Président de la République tranquille pour gouverner et appliquer son programme politique. François Bozizé, pasteur mais avec un cœur noir comme le charbon, et têtu comme l’âne, ne renoncera jamais de son vivant au pouvoir. Il est en train de tout faire et il fera tout et tentera tout pour rendre le pays ingouvernable par la guérilla Antibalaka, éventuellement par une affreuse rébellion, et des attaques ciblées contre des individus et personnalités politiques.
 
TOUS CEUX QUI ESSAIENT AUJOURD’HUI DE SAUVER LE PEUPLE CENTRAFRICAIN EN PERIL, DOIVENT FAIRE PREUVE DE REALISME EN CONJUGUANT TRES RAPIDEMENT LEURS EFFORTS DIPLOMATIQUES ET MILITAIRES POUR ALLER JUSQU’EN OUGANDA DEBUSQUER ET NEUTRALISER DURABLEMENT FRANCOIS BOZIZE, FRANCIS BOZIZE, PATRICE EDOUARD NGAISSONA, SYLVAIN NDOUTINGAYE, LEVY YAKITE sans oublier la branche intellectuelle et universitaire des Antibalaka dont on peut facilement retrouver les traces écrites de sympathie et de soutien sur facebook .
 
Le tireur embusqué et l’adversaire de la MISCA et de Sangaris, c’est François Bozizé et ses proches. L’ennemi du peuple Centrafricain, c’est François Bozizé et ses proches. Continuez de tourner autour du pot en laissant Bozizé et se proches en liberté, et vous aurez tôt ou tard à le regretter. La solution, ce n’est pas de déployer Sangaris, la Misca et les casques bleus avec des moyens sophistiqués ; la solution c’est d’abord neutraliser vite Bozizé et ses proches. Après les Antibalaka disparaîtront. Catherine Samba-Panza, Idriss Déby, Sassou Nguesso, BARACK Obama, et François Hollande doivent  accentuer la pression sur Yoweri Museveni pour qu’il livre rapidement François Bozizé et ses proches à la CPI. Les principaux responsables de Séléka, à commencer Michel Djotodia, Nourredine Adam, le général Soudanais Moussa, Abakar Sabone doivent aussi être recherchés et transférés à la CPI. C’est la principale clé d’un règlement durable du conflit Centrafricain. Ne jamais se fier aux déclarations de bonnes intentions de la part de François Bozizé, car il n’a jamais été un homme de parole. A bon entendeur, salut !
 
Mo François Bozizé, kodoro sesse ti Béafrika a ke yaka ti mo mbeni pèpè, wala ti a molengué ti mo pèpè. Mènè ti a Centrafricain so a ke yourou lakwe so a ke toto na mbagué ti Nzapa. Mo ke Pasteur ti wataka, zabolo mvèni si a li bè ti mo, si a to mo ti bi vundu na ya kodro ti Béafrika ! Mè toro ti a kotara ti amolenguè ti Béafrika a ngba ti ba mo ; fadé mo ke pika kota kéké na kota la. Mo ke sioni ngongo, a kotara na Boganda a ba mo ! A mama na ababa a déba na mo, sioni ngongo !
 
Solange YASSINGOU, quartier Gobongo à Bangui.

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